Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

samedi 22 décembre 2012

Portefeuille : Achat

Pour les mois d'octobre, novembre et décembre, j'ai procédé au renforcement du fonds Skagen Kon-Tiki, en une seule fois, le vendredi 30 novembre. L'achat s'est fait à la VL de 69,3999 euros.

mercredi 28 novembre 2012

L'investissement gagne, la spéculation perd

Lorsqu'on se concentre sur le cours de l'action et pas sur sa valeur intrinsèque, on n’est pas en train d’investir, mais de spéculer. Parole de Jack Bogle, fondateur de Vanguard.

Entre l'investissement et la spéculation, il y a une ligne mince. Pourtant, à long terme, il y a une règle assez simple: l'investisseur gagne, le spéculateur perd. Telle est la philosophie de Jack Bogle, fondateur et ancien PDG du Groupe Vanguard, considéré comme l'une des figures les plus importantes dans le monde financier. Bogle est surtout connu pour avoir créé le premier fonds indiciel au monde, le Vanguard 500 Index Fund en 1975.

Un conflit de cultures

Bogle, déjà auteur de plusieurs best-sellers sur l'investissement, a récemment publié un livre intitulé The Clash of Cultures, le conflit de cultures, les deux cultures étant l'investissement et la spéculation.

"La différence entre ces deux mondes a commencé à se faire sentir à l'échelle mondiale dans les années 90, pendant l'ère de l'informatisation de la finance, lorsque le prix des titres est devenu plus important que la valeur intrinsèque", a déclaré le fondateur de Vanguard dans une interview avec Morningstar. "Quand vous vous concentrez uniquement sur le prix, vous êtes tout simplement en train de parier."

Le concept derrière cette philosophie est très simple: acheter un titre, dans l'espoir de le vendre à un prix plus élevé. "C'est très dangereux, car il pousse les dirigeants d'entreprise et les analystes financiers à ne regarder que dans le court terme, trimestre par trimestre. Cette tendance est née dans les années 80, quand acheter et vendre les actions semblait la meilleure façon de gagner de l'argent, mais il n'y a pas de solution facile", dit Bogle.

Un marché de spéculateurs

Comment peut-on mesurer le degré de spéculation sur le marché? «Si on appelle l'investissement tout ce qui remplit la fonction de base du système financier, c’est-à-dire faire entrer des capitaux dans des sociétés dans lesquelles on croit, parce qu'elles sont innovatrices ou bien établies, on peut chiffrer cette activité à hauteur de 250 milliards par an», déclare Bogle . «Si on appelle spéculation l’activité de trading, on peut la mesurer à environ 33 mille milliards de dollars chaque année. En d'autres termes, 99,2% du marché des actions est basé sur la spéculation".

Spéculation, une activité déficitaire

On peut se demander ce qui pourrait être fait pour inverser cette tendance. "La vérité est que la spéculation a une tendance naturelle à l'autodestruction, à travers la baisse du marché et les crises créées par elle-même, ce n’est pas un hasard si l'activité de trading à haute fréquence a fortement diminué ces dernières années ", explique le fondateur de Vanguard. "Et puis, de nombreux investisseurs ont maintenant compris que le spéculateur perd sur le long terme, c’est presque une loi mathématique. Prenez l'investisseur moyen qui achète les actions qui composent le SP 500 et les garde à long terme, puis prenez le spéculateur moyen qui achète et vend les mêmes actions très souvent, il est sûr qu'en fin de compte, après prise en compte de tous les coûts de transaction, le spéculateur aura un rendement inférieur".

Une autre figure très importante du monde financier l’avait déjà réalisé, le père du value investing, Benjamin Graham. Il soutenait que "in the short run the stock market is a voting machine, but in the long run the stock market is a weighing machine". Dans la pratique, selon Graham,le marché recense à court terme les votes des investisseurs, en indiquant les titres qui sont plus populaires que d'autres, mais dans le long terme, le marché va donner plus d'importance au poids réel de ces titres, c'est-à-dire à leur valeur intrinsèque.

(Valerio Baselli - Morningstar.fr - 16/11/2012)

L’investissement durable dans les émergents

A l’avenir, les stratégies durables portant sur les actions des marchés émergents combineront deux tendances principales: la rentabilité des titres associée à l’engagement de ces entreprises en matière de développement durable.

Les économies d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine connaissent un essor sans précédent. Leur contribution à l’économie mondiale, mesurée à l’aune de leur produit intérieur brut et en tenant compte de la parité du pouvoir d’achat, est déjà de 60%. Les populations profitent de cette croissance économique et voient leur bien-être s’améliorer. Toutefois, cet essor s’accompagne de nouveaux défis à relever. Les gouvernements, les entreprises et les individus, en particulier, doivent faire face à des problématiques comme la consommation des ressources, la protection de l’environnement, la responsabilité sociale et la corruption.

Les investisseurs qui s’engagent dans les marchés émergents devraient également prêter attention dès le début à la thématique du développement durable. Les entreprises qui fondent leur croissance sur la durabilité deviennent plus compétitives à long terme et sont très recherchées sur les marchés des capitaux. Au niveau de la stratégie entrepreneuriale, les facteurs environnementaux, sociaux et liés à la gouvernance (ESG) sont décisifs.

Mais, pour l’investisseur, il n’est pas aisé d’identifier les meilleures entreprises durables des pays émergents. Les rapports de développement durable des entreprises émergentes se situent à peu près au niveau de ceux publiés il y a quinze ans par les entreprises des pays européens les plus avancés. Et il existe de grandes différences d’un pays à l’autre. La Malaisie et l’Afrique du Sud ont rendu ces rapports obligatoires pour les entreprises cotées. Au Brésil, à Taïwan et en Corée également, les rapports d’analyse ESG sont relativement bien développés. En revanche, en Russie et en Chine, il est difficile de trouver des entreprises faisant preuve d’une transparence élevée.

Très souvent, les marchés des capitaux manquent de structures et de lois. Les informations nécessaires sont difficilement accessibles, la situation édulcorée ou les données disponibles inexistantes. Afin de pouvoir estimer la performance ESG des entreprises, une recherche approfondie est nécessaire, laquelle ne peut être fructueuse que si elle est menée par des gestionnaires de fonds professionnels ou des spécialistes locaux.

A côté de l’analyse détaillée de la performance ESG d’une entreprise, il convient aussi d’examiner la société en question, ainsi que ses actions, sur la base de ses indicateurs financiers et de l’évolution probable des cours. La réunion des deux analyses, ESG et financière, livre une image globale permettant de décider d’une éventuelle exposition aux actions de cette entreprise.

Il peut arriver qu’une action soit très intéressante du point de vue financier, tandis que l’entreprise indique des faiblesses au niveau de sa performance ESG. Les gestionnaires de fonds possédant un savoir-faire adéquat peuvent aider la direction des entreprises à améliorer leur notation ESG. Dans le cadre de cette approche d’évaluation, les gestionnaires de fonds entrent en dialogue avec les entreprises concernées afin de modifier leurs règles de base et leur comportement en matière de responsabilité sociale. Cette démarche permet de réviser sa manière de penser et de réaliser des progrès.

C’est la démarche que nous avons réalisée auprès de l’entreprise sud-africaine du secteur des médias Naspers. A intervalles rapprochés, plusieurs incendies se sont produits dans les imprimeries de l’entreprise, dans lesquels des personnes ont malheureusement été blessées. Par la suite, les gestionnaires du fonds ont noué un dialogue avec les responsables de l’entreprise. Ensemble, ils ont cherché à forger une compréhension commune des risques, à établir de nouvelles directives de sécurité et à mettre en œuvre des mesures d’optimisation. Cette intervention a rapidement porté ses fruits. Depuis, les imprimeries n’ont plus connu aucun incident. Le fonds détient désormais des actions Naspers dans son portefeuille et examine régulièrement la situation. Cette approche proactive, impliquant l’accompagnement des entreprises par des mesures d’amélioration dans le domaine du développement durable, permet d’attirer des investisseurs privés et institutionnels, de placer les capitaux de manière responsable, sans perdre de vue les perspectives de rendement.

(Michel Antonelli, directeur Nordea Genève - LeTemps.ch - 26/11/2012)

«Nous donnons davantage de poids aux petits marchés émergents»

Le fonds Emerging Markets Select Equity Fund (LU0379088940) de State Street Global Advisors investit dans des actions d’entreprises appartenant aux 21 marchés de l’indice MSCI Emerging Markets. Comme l’explique son gérant Gaurav Mallik, les petits pays émergents contribuent à hauteur de 30% des rendements du fonds tandis que la sélection des titres fournit les 70% restants.

Le Temps: Quelle est la stratégie de votre fonds ?

Gaurav Mallik : Notre but est d’avoir un portefeuille bien diversifié avec des titres auxquels nous croyons. Pour nous différencier de la concurrence, mais également pour profiter de ce que l’on appelle la «prime à la liquidité», nous avons choisi de donner davantage de poids que l’indice de référence aux petits marchés – comme l’Indonésie ou le Maroc. A l’inverse, nous sous-pondérons les grands marchés émergents que sont la Chine, le Brésil ou encore la Corée.

– Qu’entendez-vous par prime à la liquidité?

– L’idée est la suivante: pour inciter les investisseurs à investir chez eux, les petites entreprises offrent des rendements supérieurs à la moyenne aux détenteurs de leurs titres. Une sorte de récompense pour avoir fourni de la liquidité là où il y en avait besoin. Cette prime, ou récompense, existe également pour ceux qui investissent dans des petits marchés émergents. Cet «effet pays» s’explique notamment par le fait qu’il s’agit de marchés plus difficiles d’accès avec des coûts de transaction potentiellement plus élevés. Notre stratégie consiste donc à profiter de cette prime à la liquidité.

– Il paraît difficile d’investir autant de capital dans le marché chinois qu’au Maroc par exemple ?

– C’est pourquoi nous avons choisi de séparer les marchés qui nous intéressent en quatre groupes distincts. Chaque groupe se différencie des autres par la taille, la liquidité mais aussi la concentration des marchés qui le composent. C’est seulement ensuite, au sein de ces quatre pôles, que chaque pays est pondéré de façon équivalente. Ainsi, nous profitons pleinement de l’effet de liquidité pour chaque petit marché.

– N’est-il pas risqué de s’exposer à des petits marchés peu connus ?

– Pour minimiser les risques, nous effectuons une grande diversification de notre portefeuille (entre 130 et 150 titres). De plus, si nous sous-pondérons la Chine admettons de l’ordre de 8%, nous allons surpondérer des marchés comme l’Egypte ou la Hongrie par exemple de seulement 1%. Les risques que nous prenons sur ces marchés sont ainsi compensés par notre grande diversification.

– Comment effectuez-vous la sélection des titres ?

– Nous classons les entreprises par secteur et nous recherchons les meilleures sociétés pour chacun d’entre eux, que ce soit l’énergie, les banques, etc. Bien évidemment, cette sélection est beaucoup plus importante pour les grands marchés que pour les petits. Au Maroc par exemple, il n’y a que deux ou trois sociétés dans lesquelles les investisseurs institutionnels peuvent investir. Pour ces marchés, nous profitons donc davantage de «l’effet pays» que de la sélection des titres.

– Y a-t-il des secteurs qui se démarquent dans certains pays ?

– Certains marchés, tels que l’Inde ou l’Indonésie, ont des entreprises orientées vers la consommation qui fonctionnent très bien. A l’inverse, des pays comme la Russie ou ceux appartenant à la zone EMEA disposent d’entreprises compétitives dans le secteur industriel. Nous parions généralement sur ces secteurs. Toutefois, nous n’investissons que dans des entreprises que nous connaissons bien, qui nous paraissent être sous-évaluées et dont le potentiel de croissance reste important. Des entreprises qui restent attractives malgré la hausse des bourses ces derniers mois et qui sont très bien dirigées, à l’image de Samsung ou de Tata Motors.

– Y a-t-il d’autres aspects propres aux pays dans lesquels vous investissez ?

– Généralement, les titres que nous avons offrent des rendements du dividende relativement élevés. En ce moment, le dividende moyen est de 3,74%.

– Comment l’expliquez-vous ?

– Dans ces petits marchés émergents, les entreprises sont fréquemment contrôlées par l’Etat ou par de grandes familles. Or, ces entreprises ont la volonté de payer des dividendes importants non seulement pour attirer les investisseurs mais aussi parce que ces dividendes représentent une source de revenu importante pour l’Etat ou les familles actionnaires.

– Quelles sont vos perspectives de croissance ?

– Nous tablons sur une croissance de 5,1% cette année dans les marchés émergents contre 1,2% pour le monde développé. Les marchés émergents vont continuer à croître quatre fois plus rapidement que les marchés développés. Une croissance qui nécessite des liquidités.

(Sebastien Dubas - LeTemps.ch - 19/11/2012)

mardi 2 octobre 2012

Un automne sous le signe de l’or

Par sa réputation de valeur refuge, l’or représente pour beaucoup le meilleur moyen de se protéger contre la perte de pouvoir d’achat découlant de la crise de l’euro. Depuis le début du mois d’août, il a grimpé de plus de 12%. Par Stephan Müller, product Management & Development, Swiss & Global Asset Management.

De janvier à août 2012, l’évolution du cours de l’or était principalement dictée par la crise de la dette et de la croissance sévissant aux Etats-Unis et en Europe. Dans un premier temps, sous l’effet des incertitudes planant sur le sauvetage de l’Irlande, du Portugal et de la Grèce, le métal jaune a atteint un sommet annuel à 1784 dollars l’once à fin février, avant de se replier et de toucher un plancher provisoire à 1527 dollars l’once à mi-juin suite à l’élargissement du plan de sauvetage de l’Union européenne (UE) et de la stabilisation de la zone euro. Durant les mois d’été, l’or s’est négocié dans une fourchette de prix allant de 1550 à 1630 dollars l’once, reflétant ainsi la valse des espoirs et des déceptions engendrées par les mesures et les annonces des gardiens de la monnaie.

Si cette phase, qui a duré de la mi-juin à début août, semble des plus banales à première vue, elle recèle néanmoins des informations intéressantes sur les activités des banques centrales. Les statistiques du CMO (Conseil mondial de l’or) et du FMI (Fonds monétaire international) révèlent ainsi que les banques centrales ont procédé à des achats massifs d’or au cours du premier semestre 2012 – à hauteur de près de 250 tonnes, soit 25% de plus qu’au premier semestre de l’année précédente. Etant donné que les banques centrales ne publient leurs positions en or qu’au moment de la présentation de leurs bilans, cette quantité ne peut être calculée qu’indirectement. Les institutions américaines sont par exemple tenues de divulguer régulièrement leurs investissements en or et certains gestionnaires de fonds comme John Paulson communiquent activement, via les médias, leur allocation en or (ou sa modification), ceci afin de se rappeler au bon souvenir des investisseurs. Les statistiques signalent une demande d’or inférieure à la moyenne de la part des acteurs privés du marché au premier semestre, laquelle a cependant été compensée par les importants achats des banques centrales. Il s’en est suivi une période de stabilité du cours aux environs de 1600 dollars l’once – les banques centrales et les fonds spéculatifs ayant tiré parti des corrections de cours sous cette barre pour procéder à des achats. Les acteurs du marché sont très attentifs aux statistiques relatives au marché de l’or, car les interventions sur le marché des changes de la banque centrale américaine ont jusqu’à présent eu des répercussions positives sur l’évolution du cours du métal précieux. Depuis 2008, la Réserve fédérale (Fed) a injecté près de 2800 milliards de dollars en liquidités dans le système, ce qui, sur les cinq dernières années marquées par des taux d’intérêt à des niveaux planchers record, s’est révélé un important moteur de la hausse de plus de 150% du cours de l’or. Détenant 77% de leurs réserves monétaires en or (plus de 8100 tonnes), les Etats-Unis profitent bien davantage des fluctuations de cours du métal jaune que la Suisse, dont la couverture en or atteint à peine 19% (1000 tonnes) et qui s’avère déjà pénalisée par ses achats d’euros visant à maintenir un cours plancher à 1,20.

Jusqu’à fin août, le cours de l’or s’est inscrit à la hausse en anticipation des décisions en matière de politique monétaire des banques centrales européenne et américaine, respectivement attendues pour le début et la mi-septembre, avant de se stabiliser à un niveau de 1690 dollars l’once. Après le discours de Ben Bernanke le 31 août lors de l’ouverture du symposium de la Fed, dans lequel il qualifiait de «très préoccupant» le taux de chômage persistant à plus de 8% aux Etats-Unis et évoquait la possibilité de nouvelles interventions sur le marché des changes, l’or a gagné plus de 2% en l’espace de 24 heures. Le 6 septembre, l’annonce par la BCE de son nouveau «programme OMT» (Outright Monetary Transactions), consistant en des rachats illimités d’obligations d’Etat d’une durée résiduelle pouvant aller jusqu’à trois ans, a clairement mis en évidence l’attrait du métal précieux.

La détermination affichée par la BCE et la Fed à lutter contre la crise de la dette à l’aide de tous les moyens nécessaires, conjuguée aux faibles chiffres du marché du travail américain, s’est traduite le 7 septembre par une nouvelle hausse du cours de plus de 2% en l’espace d’une journée. Le 13 septembre, le cours de l’or a encore bondi de 3% pour s’inscrire à 1776 dollars l’once en quelques heures seulement, suite à l’annonce de la de racheter des obligations supplémentaires à hauteur de 40 milliards de dollars par mois, en sus de son programme de relance «Twist».

Tout ceci montre que l’or, métal précieux à caractère monétaire ne pouvant cependant subir aucune inflation relative à des interventions étatiques, a jusqu’à présent directement tiré parti des interventions des banques centrales sur le marché des changes. A ce jour, nous avons pu en profiter sous la forme d’un véritable automne doré, qui pourrait même se prolonger sur plusieurs années, du moins jusqu’à ce que les banques centrales tentent de résoudre l’endettement à coup de nouvelles dettes.

(Stephan Müller - leTemps.ch - 01/10/12)

samedi 22 septembre 2012

Après les BRIC, les investisseurs se tournent vers de nouveaux pays émergents

Des concepts comme les «MIST», les «Next 11» ou les émergents «satellites» gagnent en popularité auprès des investisseurs. Mais une plus large diversification entraîne aussi de nouveaux types de risque.

Locomotives de la croissance mondiale lors de la dernière décennie, les pays des BRIC marquent le pas. En 2012, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine devrait ralentir à moins de 8%, contre 9,2% en 2011. En Inde, il devrait décélérer à 6,2%, contre 7,2% un an plus tôt. Même tendance au Brésil, où la prévision de croissance pour cette année a été ramenée à 2,5% par la Banque centrale, la moitié moins qu’en 2010. Du coup, les investisseurs ne veulent plus se limiter aux pays des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Dans ce cadre, l’apparition d’un nouvel acronyme élaboré par Jim O’Neill, l’inventeur du concept de BRIC en 2001, n’est pas anodine. Cette année, le banquier de Goldman Sachs a ainsi lancé le concept de «MIST», incluant le Mexique, l’Indonésie, la Corée du Sud et la Turquie. Les économies de ces quatre pays ont plus que doublé en moins de dix ans, dépassant la taille de l’Allemagne.
Les «MIST» entrent à leur tour dans la composition des «Next 11». Ce concept inclut aussi le Bangladesh, l’Egypte, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines et le Vietnam. S’y ajoute encore l’Iran, un pays qui est toutefois soumis à d’importantes restrictions pour les investisseurs en Occident. Côté performance, l’indice MSCI qui regroupe les «Next 11», hors Iran, a gagné 17% de janvier à début août, contre une hausse de 1,7% pour l’indice basé sur les BRIC.
De son côté, le gérant de fonds DWS mise sur une sélection plus vaste de pays, les «émergents satellites», qui incluent plus de 15 pays. Parmi ceux-ci, les plus importants sont le Chili, l’Indonésie, la Pologne, la Thaïlande et la Turquie. S’y ajoutent les Philippines, le Vietnam, le Kenya, le Nigeria, et l’Egypte en Afrique, ainsi que la Colombie et le Pérou en Amérique latine, plus la Croatie et le Kazakh­stan. Pour Patrick König, spécialiste de ce marché chez DWS, les émergents «satellites» ont deux atouts: «Ils offrent une large diversification à la fois géographique et sectorielle. Par exemple, l’économie du Chili dépend avant tout des matières premières, alors que celle de la Turquie est plus axée sur l’industrie. Cet ensemble de pays regroupe une multitude de thèmes.» Ils sont aussi moins corrélés entre eux que les BRIC. «La consommation, la démographie et le développement des infrastructures constituent les principaux moteurs de la croissance de ces pays», souligne-t-il.
Ces nouveaux concepts comportent néanmoins d’autres types de risque. D’une part, ils mélangent des pays ayant des profils de risque très différents. D’autre part, en ce qui concerne les «Next 11», la plus grande diversification géographique n’est qu’apparente. En effet, la Corée du Sud et le Mexique représente à eux seuls environ la moitié de la capitalisation de l’indice.
De plus, les BRIC n’ont pas forcément dit leur dernier mot, estime l’inventeur de l’acronyme. Cité par Bloomberg, Jim O’Neill anticipe une croissance annuelle moyenne de 6,5% pour ces quatre économies d’ici à 2020, comparé à 5,5% pour le groupe des «Next 11».

(Yves Hulmann - leTemps.ch - 23/08/12)

Sous-pondérer la consommation sur les marchés émergents

Le marché ne prend pas véritablement en compte l’ensemble des difficultés auxquelles un certain nombre de ces sociétés sont et resteront confrontées, au vu de l’intensification de la concurrence. Par Michael Godfrey et Matthew Vaight, gérant du M&G Global Emerging Markets Fund et gérant du M&G Asian Fund.

Sur nos bureaux s’accumulent d’énormes piles de documents préparés par des analystes, dont un volume assez impressionnant est dédié à la croissance et à l’importance grandissante de la consommation dans les pays émergents. Il va de soi, en effet, que les tendances démographiques et l’accumulation des richesses pointent vers une croissance continue de la classe moyenne au sein des économies en voie de développement, entraînant donc une demande en services et produits de marque de meilleure qualité.
Toutefois, en termes d’investissements, il devient de plus en plus difficile de trouver, dans l’univers des biens de consommation de base, des sociétés présentant une valeur intéressante sur les marchés émergents. Par conséquent, notre fonds Emerging Markets et notre fonds asiatique sont tous deux sous-pondérés sur ce secteur.
La valorisation constitue la principale raison de cette sous-pondération. En effet, ce secteur est actuellement négocié avec une prime de 80% par rapport au marché dans son ensemble (indice MSCI Emerging Markets) et avec une prime de 30% par rapport à sa moyenne historique à long terme. C’est trop.
A mesure que la classe moyenne du monde émergent s’élargit et acquiert une réelle maturité, elle devient de plus en plus sélective en matière de consommation et n’hésite pas à acheter ce qu’elle peut s’offrir de mieux. En général, elle porte ses choix sur des marques solides, appartenant souvent à de sociétés internationales bien établies.
Ce nouvel intérêt des consommateurs pour des produits de qualité est particulièrement évident en Chine. De nombreuses sociétés de consommation chinoises ont eu du mal à évoluer pour répondre aux goûts plus raffinés des consommateurs, principalement en raison d’un manque d’investissement et de produits novateurs.
Au cours des dernières années, des sociétés telles que Coca-Cola, Procter & Gamble ou Nestlé ont toutes investi massivement en Chine et elles en récoltent aujourd’hui les bénéfices. Leader de marché sur plusieurs secteurs, Procter & Gamble affirme toucher plus d’un milliard de consommateurs chinois sur une population totale de 1,4 milliard. Les revenus de Nestlé provenant de ses activités en Chine ont atteint près de 5 milliards de dollars US et le groupe Coca-Cola a lancé sur le marché des produits de qualité, notamment Minute Maid Pulpy, sa première marque spécifiquement destinée aux marchés émergents, qui a généré des revenus d’un milliard de dollars dans les cinq années qui ont suivi son lancement.
Les sociétés des pays développés investissent toujours plus pour étendre leurs activités et leurs réseaux de distribution sur les marchés émergents. Toutefois, cette stratégie mise essentiellement sur la progression des parts de marché et non sur le rendement potentiel des investissements. Pour notre part, en tant qu’investisseurs, nous pensons que l’orientation devrait porter sur la rentabilité de la croissance, plutôt que sur la croissance elle-même.
De plus en plus de sociétés rachètent des entreprises locales ou concluent des alliances stratégiques. Ce phénomène ne se limite pas seulement à la Chine, il est courant dans l’ensemble des pays émergents. En 2011, deux sociétés détenues par notre fonds Emerging Markets ont fait l’objet de prises de contrôle par des grandes firmes des marchés développés: le distributeur et détaillant sud-africain Massmart a été acquis par la chaîne de supermarchés américaine Wal-Mart et le fabricant russe de produits laitiers et de jus de fruits Wimm-Bill-Dann a été racheté par PepsiCo.
Il existe évidemment de nombreuses sociétés de qualité sur les marchés émergents dont les marques sont bien établies, mais toute la difficulté consiste à les trouver à des valorisations intéressantes. Les investisseurs doivent donc, parfois, sortir des sentiers battus.
M&G Global Emerging Markets Fund a, par exemple, investi dans Juhayna Food Industries, le plus grand fabricant égyptien de produits laitiers. Cette société dispose d’une part de marché dominante. En outre, elle est bien placée pour profiter de la croissance rapide d’une population importante, dont quasiment la moitié a moins de 18 ans. Cela représente en effet une clientèle cible considérable pour les producteurs laitiers. Juhayna dispose d’une large gamme de produits s’adressant à différentes catégories de consommateurs, acheminés à travers l’Egypte grâce à un dense réseau de distribution, difficile à égaler par la concurrence.
Nous détenons également des actions de la société agroalimentaire mexicaine Grupo Herdez, qui produit, distribue et vend un large éventail d’aliments transformés, notamment du ketchup, du café, des sauces, des pâtes et des épices. La renommée de sa marque et sa structure de distribution devraient lui permettre de conserver des rendements élevés sur le capital investi extrêmement favorables par rapport à ses principaux concurrents internationaux. En une période où l’arrivée des sociétés des pays développés sur les marchés émergents fait grand bruit, Grupo Herdez s’étend, au contraire, aux Etats-Unis, ciblant le marché hispanique en pleine croissance de ce pays.

(leTemps.ch - 21/09/12)

ODIN Finland, the first fund with Finland as a focus to receive bronze rating from Morningstar

ODIN Finland is managed by Truls Haugen and the fund invests in shares of companies listed in Finland or companies headquartered or with origin in Finland. During the first half of 2012 the return of the fund was 10,2 percent while its benchmark only rose 0.7 percent in euro terms over the same period.

Morningstar categorizes the fund as a value fund and mention that the manager of the fund has managed extremely well within this category with its refined investment process. Morningstar also mentioned that some of the equity funds managed by ODIN has underperformed during the financial crisis but points out that ODIN has made several improvements in the investment process and that they now have a more strict process when choosing their investments in order to ensure a larger proportion of large caps in the portfolio. The portfolio has approximately 30 different holdings and approximately 25% is in large caps in order to ensure liquidity in the fund.

Truls Haugen is according to Morningstar the man for the job managing this fund and the return during his time as portfolio manager has been impressive. Truls has monitored the Finnish stock market since 1996, making him one of the most experienced fund managers in this region. Morningstar also comments on the fact that Truls manages this fund on his own as well as the ODIN Norden fund and human resources can be viewed as slightly scarce in this team. Truls has been employed in ODIN since 1996 and has been the portfolio manager for ODIN Finland since 2000.

Morningstar concludes their report by recommending this fund as a good alternative within Finnish stocks thanks to the skillful fund manager and the investment process och awards the fund with their bronze rating.

(site Odin - 04/09/12)

lundi 17 septembre 2012

Portefeuille : Vente et achat

Des nouvelles du portefeuille...
J'ai procédé fin août à la vente du fonds MEI Roemenië en Bulgarije Fonds pour réinvestir le tout sur le fonds Skagen Kon-Tiki. L'investissement mensuel du mois de septembre est venu s'ajouter à cet achat.

La vente du fonds MEI s'est faite le 31/08 à la VL de 4,84 euros.
L'achat du fonds Skagen Kon-Tiki s'est fait le 12/09 à la VL de 68,9874 euros.

La part du portefeuille allouée aux marchés émergents reste quasi inchangée mais le nombre de ligne au total se réduit donc à 10.

"Les particuliers ont tout intérêt à investir dans les matières premières agricoles"

Cacao, sucre, coton, viandes… Et si vous pimentiez votre portefeuille en investissant dans des matières premières agricoles ? Sur la place française, le fonds Prim Agriculture surfe sur cette tendance. Cet OPCVM a progressé de 12,5% depuis le début de l'année, grâce à l'explosion des cours du blé, du maïs et du soja, sur fond de sécheresse aux Etats-Unis. Son gérant, Benjamin Louvet, explique sa stratégie et défend la position des spéculateurs face aux critiques des politiques.

Capital.fr : Quel est l'avantage d'investir dans votre fonds plutôt que dans un tracker sur les matières premières agricoles ?
Benjamin Louvet : A l'image de certains ETF, nous investissons à la hausse uniquement sur la plupart des matières premières agricoles (maïs, blé, soja, coton, sucre, cacao, viandes…). Mais nous ne nous contentons pas de répliquer un indice : tous les mois, nous modifions notre allocation sur chacune de ces denrées. Nous avons aussi la possibilité de nous protéger en cas d'accès de panique, en réduisant notre exposition au marché. Pour le moment, cette stratégie est efficace : le fonds progresse de 3,7% depuis sa création en juillet 2008, contre une chute de 12,5% de notre indice de référence, qui regroupe la plupart des matières premières agricoles. Prim' Agriculture a particulièrement bien performé ces dernières semaines. Il affiche un gain de plus de 20% depuis fin juin, grâce au bond des cours du maïs, du blé et du soja.

Capital.fr : Les spéculateurs ne sont-ils pas responsables de cette envolée ?
Benjamin Louvet : Non, cette hausse est surtout justifiée par la situation dramatique aux Etats-Unis. La sécheresse la pire depuis plus d'un demi-siècle y a ravagé les récoltes de maïs et de soja, dont les américains sont les principaux producteurs mondiaux. Le ministère de l'Agriculture, qui s'attendait en début d'année à une récolte record de maïs, prévoit désormais une production en baisse de 12% par rapport à 2011, et au plus bas niveau depuis 6 ans. Rien d'étonnant dans ces conditions que les cours aient décollé de plus de 50%. Les prix du blé ont aussi fortement grimpé, car cette céréale est utilisée en substitution du maïs par les éleveurs pour nourrir les bêtes. Sans compter que les récoltes risquent d'être mauvaises en Russie, un autre des principaux producteurs mondiaux.

Capital.fr : Votre fonds est ouvert à n'importe quel investisseur. Mais les matières premières agricoles sont réputées pour être très volatiles…
Benjamin Louvet : Actuellement, les cours sont aussi volatils que ceux des actions. Investir dans les matières premières agricoles n'est donc pas plus risqué que de placer son argent en Bourse. Cela peut même constituer un bon outil de diversification, car ces denrées réagissent à des problématiques différentes des marchés classiques, comme la météo. Les particuliers ont donc tout intérêt d'y placer 2 à 3% de leur portefeuille. D'autant que cela permet de se protéger de la hausse des prix alimentaires en compensant la perte de pouvoir d’achat provoquée par une montée des tarifs des pâtes, du pain ou des boîtes de céréales - directement liés à ceux des produits agricoles. De plus, les fondamentaux de ce marché sont porteurs sur le long terme. D'un côté, la demande est en constante hausse, portée par les modifications des habitudes alimentaires dans les pays émergents et le développement des biocarburants. De l'autre, l'offre ne suit pas, les gains en productivité ne compensant pas totalement la diminution des terres arables.

Capital.fr : Pourtant, les encours de votre fonds restent faibles : 20 millions d'euros environ.
Benjamin Louvet : Cette thématique n'a pas bonne presse. De nombreux politiques ont blâmé la spéculation sur les matières premières, ce qui a refroidi une bonne partie des investisseurs. Toutefois, c’est en train de changer, les investisseurs comprenant l’intérêt d’un tel investissement dans l'optique d'une protection de leur pouvoir d’achat. De plus, cette réputation est infondée. Certes, les hedge funds et autres banques d'affaires peuvent accentuer les hausses ou les baisses, mais ces mouvements s'expliquent avant tout par les fondamentaux du marché. En outre, sans ces acteurs, qui achètent et revendent des produits agricoles, le marché se gripperait car il ne serait plus assez liquide. Cela pourrait accroître la violence des mouvements et déstabiliser la filière agricole.

Capital.fr : Ce marché ne doit-t-il pas toutefois être davantage régulé ?
Benjamin Louvet : Non. Les produits sur lesquels nous investissons sont parfaitement liquides et transparents, et ces marchés sont déjà très réglementés. Chaque contrat est coté, chaque transaction archivée… Ce qu'il faut réguler, ce sont les opérations sur les marchés de gré à gré, qui échappent aujourd’hui à tout contrôle. Il faudrait aussi bannir les "accapareurs", ces intervenants qui faussent la donne en stockant des quantités importantes de matières premières dont ils n’ont pas besoin, pour les revendre une fois que les cours ont fortement grimpé.

(Thomas Le Bars - capital.fr - 15/08/12)

Interview de Romain Burnand, gérant chez Moneta AM

Romain Burnand, Gérant chez Moneta AM commente avec nous l'actualité et sa vision du marché dans lequel, il trouve des valeurs intéressantes pour investir.

Le fonds Moneta Micro Entreprises est présent dans le portefeuille.

Voir la vidéo sur labourseetlavie.com : ici

mercredi 22 août 2012

Portefeuille : Pas d'investissement

Pour cause de besoin de trésorerie et en attendant un petit fléchissement après la montée récentes des marchés, j'ai décidé de ne pas investir pour les mois de juillet et août. Je ferai peut-être un léger rattrapage d'ici la fin de l'année 2012.

vendredi 29 juin 2012

Portefeuille : Achat

Comme prévu, la vente du fonds JPM Global Natural Ressources a été réinjectée sur les fonds Sextant Grand Large et Aberdeen Global Emerging Markets Small Companies, à hauteur d'environ 46% pour le fonds Sextant et 54% pour le fonds Aberdeen.

L'achat de Sextant Grand Large s'est fait vendredi 22 juin, à la VL de 237,93 euros (détenu au sein d'une assurance-vie en ligne). L'achat du fonds Aberdeen s'est fait mercredi 27 juin, à la VL de 15,6572 dollars (détenu au sein d'un compte-titres ordinaire, sans frais de souscription pour cet achat).

Les répartitions sur la colonne de droite du blog intègrent ces deux achats.

dimanche 24 juin 2012

Matières premières : 2 graphiques intéressants...



Talk to anyone out there regarding the US Dollar and they will tell you that the Federal Reserve's actions over the last few years have steadily eroded the purchasing power of the US dollar. The reality is that commodity prices are currently right inline with their average prices going back to 2000. The chart below shows the CRB Commodity Index going back to 2000. At a current level of 268.20, the index is currently trading exactly at its average closing price since the start of 2000.



(bespokeinvest - 22/06/2012)

jeudi 21 juin 2012

Portefeuille : Vente puis arbitrage

La semaine passée j'ai procédé à la vente du fonds JPM Global Natural Ressources et je compte redistribuer les sommes environ à part égale sur les fonds Sextant Grand Large et Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies. Les transactions devraient être finalisées la semaine prochaine.
Pour le fonds matières premières, la vente s'est faite mercredi 13, à la VL de 14,90 euros.

La raison principale de la vente de ce fonds est qu'il devenait assez médiocre en terme de performance dans sa catégorie. D'autre part je souhaite désormais concentrer mes investissements sur de très bons fonds globaux, qui possèdent d'ailleurs souvent des sociétés liées au secteur des matières premières dans leur portefeuille.
Par ailleurs je ne suis pas sûr qu'un gérant puisse avoir une meilleure expertise sur un secteur, peu large et pointu, qu'un simple tracker, mais cela mériterait sûrement débat ;)
Je me sépare donc pour l'instant de mon dernier fonds sectoriel, en espérant que mon portefeuille gagnera en qualité.

Sylvain

mercredi 20 juin 2012

"Notre stratégie long-short nous permet d'amortir la chute des marchés"

Et si vous diversifiiez votre portefeuille en investissant dans un fonds "long-short" ? Venue de l'univers des hedge funds, cette stratégie consiste à parier à la hausse comme à la baisse sur les actions. C'est moins risqué qu'une gestion classique, assure Patrice Courty, gérant du fonds Moneta Long Short et co-fondateur de la maison de gestion. Il en veut pour preuve ses performances, nettement meilleures que celles du CAC 40.

Capital.fr : Quel est l'intérêt d'une gestion "long-short" ?
Patrice Courty : Contrairement à un fonds classique, nous pouvons réaliser des plus-values même lorsque les actions baissent. Nous achetons les titres de sociétés sous-évaluées, tout en en vendant d'autres, que nous jugeons trop chers. Cette stratégie est plus efficace qu'une couverture classique, qui consiste à vendre l'intégralité d'un indice.

Capital.fr : Cette stratégie est principalement utilisée par les hedge funds… N'est-ce pas trop risqué pour un particulier ?
Patrice Courty : Les fonds spéculatifs ont justement développé ces techniques pour se protéger. Elles ne sont donc pas forcément risquées, à condition de bien s'en servir. En fait, le danger provient surtout de l'effet de levier. Or, notre fonds n'en utilise pratiquement jamais : nous sommes très rarement exposés à plus de 100% au marché actions. De plus, grâce à nos positions baissières et haussières, nous diminuons de moitié la volatilité du fonds par rapport à un OPCVM actions classique. Moneta Long Short est donc tout à fait adapté aux investisseurs particuliers.

Capital.fr : Le fonds progresse de 3% cette année, lorsque le CAC 40 perd près de 3%... comment expliquer cette résistance ?
Patrice Courty : Notre stratégie nous a permis d'amortir la chute des marchés. Plusieurs de nos paris à la baisse se sont avérés payants, à l'image de la chute de Neopost (-28% depuis le début de l'année), ou de la dégringolade du spécialiste britannique des puces électroniques ARM Holding (-17%). Du côté de nos positions haussières, nous avons profité de la progression d'EADS (+19%), ou encore de Safran (+21%).

Capital.fr : En 2011, le fonds n'avait toutefois pas échappé à la baisse (-6,5%)…
Patrice Courty : L'an dernier, nous avons payé des paris trop audacieux, sur Peugeot ou les banques par exemple. De plus, le fonds n'est pas totalement immunisé contre un vent de panique sur les marchés. Quoiqu'il arrive, nous restons toujours exposés à hauteur de 20% minimum aux actions. Mais, sur le long terme, cette stratégie s'avère payante : le fonds progresse de 20% depuis sa création en décembre 2006, lorsque le CAC 40 chute de plus de 40%.

Capital.fr : Malgré ces belles performances, le fonds ne possède que 35 millions d'euros d'encours…
Patrice Courty : Ce style de gestion compte toujours son lot de sceptiques. Contrairement aux britanniques, les Français n'ont jamais eu la culture de la gestion alternative, qui est apparue il y a une dizaine d'années seulement dans l'Hexagone. La crise financière de 2008 a encore terni la réputation de ce secteur. La faute à quelques fonds étrangers qui ont coulé car ils prenaient trop de risques. Il faudra certainement de nombreuses années pour dépasser ces a priori…

(Thomas Le Bars - Capital.fr - 20/06/2012)

Portefeuille : Achat

Pour le mois de juin, j'ai renforcé la semaine dernière le fonds Skagen Kon-Tiki. L'achat s'est fait mercredi 13, à la VL de 64,6054 euros. Directement auprès de la maison de gestion il n'y a aucun frais de souscription, l'argent étant viré sur le compte du fonds et non au nominatif.

L'investissement du mois de mai ayant pris du retard, j'ai donc renforcé le fonds Skagen avec mes économies de mai et juin.

mercredi 9 mai 2012

L’économie russe est moins dépendante du cours du pétrole qu’on ne le pense

Le fonds East Capital (LUX) Russian investit dans les marchés actions en Russie et dans d’autres pays de l’ex-Union soviétique. La Russie bénéficie d’une faible inflation, de fondamentaux solides, selon Karine Hirn, cofondatrice de East Capital. En outre, la victoire de Vladimir Poutine aux dernières élections devrait amener des réformes.


Le Temps : Pourquoi investir en Russie?
Karine Hirn : Pour profiter en priorité de la croissance interne. Nous avons un intérêt particulier pour la consommation qui remonte aux circonstances de la crise russe à la fin des années 1990. Lorsque la dévaluation brutale du rouble a atteint le pays en 1998, les sociétés étrangères ont quitté le marché russe. Du coup, les producteurs intérieurs ont profité de cette ouverture pour se développer et répondre à la demande des consommateurs russes bien connus pour leur propension à dépenser. De plus, le pouvoir d’achat des consommateurs est élevé, car ils paient très peu d’impôts avec un taux fixe de 13%. La plupart sont propriétaires de leur logement et ont peu de dettes en général.

– L’économie est toujours dominée par le pétrole…
– Bien sûr, le marché des actions russes est dominé par le secteur de l’énergie. Mais l’économie est moins dépendante du cours du pétrole qu’on ne le pense. Le secteur représente seulement 20% du PNB. Certes, il est vrai que les finances publiques affichent de beaux chiffres grâce à la hausse du cours du pétrole. Et lorsque les cours du brut sont élevés, il y a moins de réformes gouvernementales mises en place. Or la Russie est un pays qui a encore besoin d’un certain nombre de réformes. Leur absence ou leur retard sont d’ailleurs certains des risques qui planent sur le pays.

– Faut-il investir dans les sociétés liées à l’énergie?
– Cela dit, les entreprises pétrolières russes ne profitent pas forcément lorsque le prix du pétrole augmente suite aux tensions qui agitent la Syrie et en Iran : l’Etat les récupère à travers la fiscalité. Cette manière de procéder a tendance à éloigner les investisseurs du marché russe, d’autant plus qu’ils considèrent qu’il existe de grands problèmes au niveau de la gouvernance et de la transparence de ces entreprises. Ainsi, les sociétés pétrolières russes sont valorisées à des niveaux très faibles. En termes de valorisation, elles affichent près de 60 à 70% de rabais par rapport aux sociétés pétrolières du reste du monde, comme le Brésil ou la Chine. Cela dit, nous observons depuis peu une amélioration de la gouvernance d’entreprise. Certaines commencent à proposer de payer plus de dividendes. Notre première position du portefeuille Gazprom possède d’ailleurs ces critères.

– Comment avez-vous investi actuellement?
– Nous avons investi dans une gamme très variée de secteurs et d’entreprises. Les deux tiers du portefeuille sont composés de grandes et moyennes entreprises. La consommation est notre thème le plus important, même s’il ne prend que 20% du portefeuille. Cela est dû au fait que le secteur du pétrole et du gaz domine le marché russe. Le secteur énergie constitue ainsi près de la moitié de notre portefeuille. Nous avons aussi investi dans le domaine bancaire et financier (16%), car il nous expose à la croissance interne. Contrairement au marché d’Europe centrale et du Sud-Est dominés par les banques françaises, belges, italiennes ou grecques, le secteur financier russe n’est pas dominé par les banques étrangères, ce qui est positif à l’heure actuelle. Sberbank, la caisse d’épargne numéro un en Russie, est un véritable mastodonte qui affiche des résultats impressionnants, notamment une croissance des prêts de l’ordre de 20% en 2011. VTB, la deuxième plus grosse banque, présente également de beaux résultats de croissance.

– Comment voyez-vous la présidence de Vladimir Poutine?
– La présidence de Vladimir Poutine était prévue. Cependant, Poutine a obtenu nettement moins de voix à Moscou qu’ailleurs dans le pays. Or c’est dans cette ville que réside l’élite ainsi qu’une partie importante de la classe moyenne. Le résultat montre donc qu’il n’a pas le même soutien qu’auparavant et qu’il devrait subir une certaine pression politique. Nous pensons dès lors qu’il va devoir en tenir compte et commencer à mettre en place des réformes, notamment en matière de corruption. Le pays est aussi très en retard en matière d’infrastructures et les Russes s’en rendent bien compte. D’autant plus que le pays a les ressources budgétaires pour ces investissements.

(LeTemps.ch - 07/05/12) 

jeudi 26 avril 2012

Peter Elam Hakansson (East Capital) backs Baltic turnaround story

ST PETERSBURG : The leading growth countries in Europe over the last quarter were the Baltics says East Capital’s Peter Elam Hakansson who believes it is a clear sign of a turnaround in their fortune.

The firm’s CIO and Citywire A-rated manager currently runs a number of funds and while Russia often dominates his exposure, outside of the BRIC nation Hakansson said countries like Estonia and Latvia are his main focus.
‘When you go through a difficult crisis situation you learn a lot,’ he told Citywire Global at his firm’s latest investor summit in St Petersburg.
‘And I really think the Baltics have come out of it much stronger. Estonia, Lithunania, Latvia and also Poland were the top growth countries in the last quarter in the whole of Europe.’
They took all the necessary steps to clean up their act after the crisis, said Hakansson, and it is beginning to pay off.
‘Now they are growing but it’s not funded through credit like it was before but instead through the equity market.’
‘They cut down public spending and reallocated money from the public sector and into the private sector. They turned around a current account deficit into a surplus so for me it is a tremendous success story.’

The one problem Hakansson says these countries are facing is their stock markets are not yet very liquid, so he is looking for different options to tap into their potential, such as real estate.
That was part of the reason why East Capital launched a Baltic Property fund, run by his colleague Biljana Persson, in February and which focuses mainly on the Estonian market.
‘There needs to be more privatisation in these countries,’ says Hakansson. ‘The Estonian and Latvian states, for example, have been talking about it a lot but I still have not seen anything concrete yet.’
Among his top stock picks we find Lithuanian telecoms group Teo as well as consumer group Pieno Zvaigzdes. In Estonia, department store and fashion outlet Tallina Kaubamaja is leading his list.
‘If I am being critical it would be to say that they have not brought enough companies to the stock market. It’s really in the hands of the politicians to spread it now.’

Over the past three years, his East Capital (Lux) Eastern European fund has returned 123% while it benchmark, MSCI EM Europe, has risen 113%.

(Atholl Simpson - Citywire - 20/04/12)

Investisseurs irrationnels et finance comportementale

Voici 4 articles sur la finance comportementale, venant du site Morningstar, que je trouve intéressant à lire :

1 - Les investisseurs sont-ils rationnels ?
Prise en main. Les distorsions cognitives sont souvent la cause des mauvaises performances. Comment les minimiser ? Voyage au coeur de la finance comportementale.

2 - Investisseurs irrationnels : la peur de perdre
L’aversion au risque paralyse parfois les investisseurs qui ne savent pas quelle stratégie adopter.

3 - Investisseurs irrationnels : si c’est à moi, c’est mieux
Deuxième distorsion cognitive : l’endowment effect, le fait de surestimer ce que vous avez dans le portefeuille, en perdant des opportunités de vente.

4 - Investisseurs irrationnels : je suis trop fort !
Troisième distorsion cognitive : l’overconfidence. Les investisseurs sont trop sûrs d’eux-mêmes, ce qui a des effets négatifs.

L'auteur de ces articles est Valerio Baselli (Morningstar.fr)

Bonne lecture !
Sylvain

Portefeuille : Achat

Pour le mois d'avril, j'ai renforcé cette semaine le fonds Skagen Kon-Tiki. L'achat s'est fait mardi 24, à la VL de 68,5334 euros. Directement auprès de la maison de gestion il n'y a aucun frais de souscription, l'argent étant viré sur le compte du fonds et non au nominatif.

samedi 24 mars 2012

"Pour profiter davantage de la hausse de l'or noir, nous évitons les majors comme Total"

Demande en hausse constante, ressources limitées… D'ici quelques années, les cours du pétrole flirteront avec les 200 dollars, affirme Sébastien Lagarde, le gérant du fonds Axa WF Framlington Junior Energy. Pour jouer ce thème en Bourse, il cible exclusivement les petites et moyennes valeurs du secteur, notamment des groupes parapétroliers et des spécialistes de l'exploration.

Capital.fr : Les cours du pétrole grimpent fortement depuis plusieurs semaines… cela peut-il se poursuivre ?
Sébastien Lagarde : Les tensions en Iran et au Nigéria tirent les prix de l'or noir. Actuellement, la prime de risque liée aux évènements géopolitiques est d'environ 20 dollars, un niveau particulièrement élevé. Dans les douze prochains mois, le prix du baril ne devrait toutefois pas dépasser 120 dollars, car, au-delà, cela pèse sur la consommation. A plus long terme en revanche, l'or noir ne peut que grimper. La demande, dopée par les pays émergents, augmente tous les ans, tandis que les ressources se raréfient et qu'il est de plus en plus coûteux de les exploiter. Dans ces conditions, il est très probable que le baril atteigne 200 dollars dans les 10 années à venir.

Capital.fr : Quelles valeurs ciblez-vous pour en profiter ?
Sébastien Lagarde : Nous évitons les majors, comme Total ou Exxon Mobil, qui sont moins sensibles à l'évolution des cours du pétrole et peinent à faire croitre leur production. En fait, notre portefeuille est composé uniquement de petites et moyennes valeurs. Leur capitalisation est comprise entre 100 millions et 5 milliards d'euros. Un tiers de nos investissements concerne des groupes parapétroliers. Ce sont les seules sociétés du secteur à profiter de la hausse des coûts de production, car elles fournissent les équipements pour la construction des puits, l'extraction du pétrole... Nous ciblons aussi les spécialistes de l'exploration, dont le cours peut exploser en cas de découvertes. Parmi nos valeurs, le groupe suédois Lundin Petroleum a ainsi vu de son action doubler l'an dernier après la découverte d'un champ géant en mer du Nord. Ces firmes font en plus régulièrement l'objet d'OPA. Petrohawk par exemple a été racheté en 2011 par BHP Biliton avec une prime de 60%.

Capital.fr : Mais c'est une stratégie risquée…
Sébastien Lagarde : Bien entendu, ces valeurs sont particulièrement volatiles. L'investisseur doit donc être prêt à assumer un risque important. Au 6 mars, notre fonds a bondi de 122% lors des trois dernières années, mais il avait chuté de plus de 50% en 2008. Conséquence, son gain se limite à 1,5% environ sur cinq ans. Sur le long terme, cette stratégie reste porteuse. Depuis le début des années 2000, l'indice regroupant les principales petites et moyennes valeurs pétrolières a progressé deux fois plus vite que le reste du secteur.

Capital.fr : Pour jouer cette hausse des cours de l'or noir, pourquoi ne pas plutôt acheter un certificat ?
Sébastien Lagarde : L'avantage des actions, c'est que vous pouvez dégager des plus-values même si les cours du pétrole baissent. Par exemple, si cette prime "géopolitique" disparaît, l'investisseur qui a acheté un certificat va subir des pertes. Nous, pas forcément. Car même avec un baril à 100 dollars, nos valeurs en portefeuille continueront à dégager croissance et profits.

(Thomas Le Bars - Capital.fr - 09/03/12)

Hugh Young still backing India's '10% growth' potential

SINGAPORE: Three years on from the post-Lehman market low, the investment story in Asia doesn't look that different now to the way it did then, says star fund manager Hugh Young.

In the week that Aberdeen joined the FTSE 100 London stock market index, the manager of the Aberdeen Global Asia Pacific equity and Indian equity funds told Citywire in Singapore that he remains an India bull and a qualified China bear.
Young has been consistent in his views on these economies. Returning to familiar ground he said he still preferred India to China.
'The government is hopeless but it's got some great companies - the Indian Unilever and GlaxoSmithKline, and then some of the home grown companies.'
While he concedes that India is one of the more expensive markets in the region, he is still excited by its growth potential.
'It could be growing at ten per cent compound as an economy. It's currently growing at around five per cent - the difference is corruption and lack of competency and efficiency.'
There are plenty of companies Young, who is A-rated by Citywire, is avoiding in India, where he has been stung by corporate corruption in the past.
And the rumours that constantly swirl round the Indian market can generate a lot of time-consuming extra work. Young said he gets lots of 'poison pen' letters, alleging irregularities at one company or another. 'India talks, unlike China,' he said.
Among the companies he doesn't like is the Reliance group, controlled by the Ambani family.

In China, meanwhile, he is bullish on the economy but he still can't find good companies to invest in. He expects to see some bad debts arising from the proliferation of infrastructure projects, but says the country can ride that out.
'But finding decent, sensible businesses run by respectable people - that's where we're bearish.' Too often, he says, the outside shareholder comes a distant second to the interests of the country.
Young is a long term investor in PetroChina and China Mobile, but he stresses: 'there are very few proper, really nice companies.'

He added only two new holdings in his Asia Pacific equity fund last year. 'One was HSBC at the beginning of the year, that was a slightly early one, but analytically we think that's right. We're not good at timing our purchases. We bought back into it because it was returning to its roots in Asia.'
The other was Keppel Corporation in Singapore, one of the local shipyards which is building rigs for Brazil.
'Three years ago was a spectacle for Asia: The spectre was the Asian crisis 15 years ago.' And with Europe still mired in its sovereign debt crisis, Young doesn't see Asia suffering any significant fallout.
'In this part of the world, everyone's got a strong balance sheet. Governments in pan-Asia haven't really done anything daft. The western crisis was a good warning to Asia, and a reminder to keep on the straight and narrow.'

In the Equity Asia Pacific Ex Japan sector covered by Citywire's analysis Young has returned 110.2% over three years to the end of Febraury, this while the average manager returned 85.1%.
In the Equity India sector, over the same period he has returned 124% against a gain of 86.5% from the average manager.

(Angus Foote - Citywire - 09/03/12)

Poretfeuille : Pas d'investissement au mois de mars

Pour le mois de mars, j'ai décidé de ne pas injecter en Bourse mes économies mensuelles provenant du salaire. Les sommes sont donc intégrées dans la partie liquidités.

mercredi 15 février 2012

Ne ratons pas les opportunités offertes par la dette émergente

Souvent ignorés dans les portefeuilles obligataires, les emprunts des pays en forte croissance représentent une solution complémentaire intéressante pour les investisseurs grâce aux fondamentaux solides et à une situation budgétaire plus saine.

Les investisseurs en obligations se sentent menacés par un risque peu réjouissant: devoir endosser une partie de la dette publique. Face à cette situation, les investisseurs seraient donc inspirés de se concentrer sur des choix susceptibles de présenter des fondamentaux positifs durables. Les placements qui répondent à ces critères ne sont pas faciles à trouver dans le contexte actuel. Ils existent néanmoins, notamment dans les pays émergents.

Au cours des dix dernières années, la plupart des pays émergents ont régulièrement amélioré leurs fondamentaux économiques. Ce qui leur permet de présenter aujourd’hui des budgets publics relativement équilibrés et une dette publique tolérable. Cette évolution s’explique principalement par trois facteurs: une démographie plus favorable, une productivité supérieure et la course-poursuite économique face aux pays industrialisés. Ces facteurs devraient aussi assurer une croissance économique vigoureuse et durable. Il serait toutefois naïf de croire que les pays en développement puissent se dissocier totalement de l’évolution économique des pays industrialisés. Ils sont simplement en meilleure santé et plus résistants.

Outre les données macroéconomiques, les valorisations jouent un rôle essentiel. En principe, il existe deux grands marchés pour les emprunts d’Etat de pays émergents: le premier en monnaie forte (EUR et USD), le second en monnaie locale. Nous considérons les emprunts en monnaie forte comme une variante appropriée par rapport aux emprunts d’Etat de pays industrialisés dans leur propre monnaie, car les emprunts peuvent être couverts à volonté dans la monnaie désirée. Les investisseurs ne courent donc aucun risque monétaire supplémentaire et peuvent en même temps bénéficier d’une meilleure qualité de crédit. D’après les fondamentaux et les valorisations, nous prévoyons que la volatilité future des emprunts en monnaie forte se situera aux alentours de 5%, comme durant les dernières années.

Dette en monnaie locale

Le second marché important réside dans les emprunts en monnaie locale, qui remplacent parfaitement les emprunts mondiaux assortis d’un risque monétaire. Cependant, l’investisseur devra tenir compte d’un risque de fluctuation non négligeable et d’une volatilité estimée à 10%. Les taux d’intérêt locaux constituent une source de rendement supplémentaire. Comme les taux à court terme sont aussi relativement bas du côté des emprunts locaux des pays émergents, il est possible d’obtenir des intérêts supérieurs notamment sur les longues durées de vie. Il en résulte un certain risque, car l’inflation à venir pourrait réduire une partie des revenus. Pour cette raison, il est recommandé de privilégier des emprunts indexés à l’inflation, afin de se positionner sur le marché local. Les avantages de ces emprunts résident dans les taux réels élevés et la possibilité de tirer profit du grand différentiel entre les taux courts et les taux longs (courbe de taux raide), sans être exposé au risque d’une hausse inattendue de l’inflation.

La combinaison de données économiques fondamentales saines et de taux d’intérêt réels élevés ne se trouve aujourd’hui pratiquement que dans les pays émergents. Même s’ils ne parviendront pas à se soustraire totalement au reste du monde, la relance devrait être plus rapide et plus durable que dans de nombreux pays industrialisés. Ignorer l’évolution positive des pays émergents implique de renoncer à des opportunités de rendement. Pourtant, la plupart des portefeuilles restent sous-investis dans ces régions.

(Enzo Puntillo Responsable obligataire Swiss & Global Asset Management - LeTemps.ch - 01/02/12)

Comment investir dans les émergents

Les économies en forte croissance sont souvent recommandées. Pourtant, les investisseurs privés sont confrontés à des barrières. Pistes pour les contourner.

Depuis début janvier, l’Inde a ouvert son marché actions aux investisseurs étrangers. Ces derniers ne sont plus obligés d’investir à la bourse de Bombay via des fonds de placement, même si certaines restrictions demeurent. Peu de temps après, l’Arabie saoudite a fait un pas en direction d’une plus grande ouverture. Les particuliers non domiciliés dans la région ne pourront toutefois pas encore investir directement.

Malgré une chute de 20% en 2011, les marchés des pays émergents sont souvent présentés comme un nouvel eldorado. Forte croissance, solidité budgétaire, démographie favorable, ils se trouvent à mille lieux des problèmes des pays développés. En observant l’évolution des dix dernières années, ils ont de quoi allécher l’investisseur: le S&P 500 a gagné 41,4%, l’Eurostoxx 50 a perdu 5,3%, tandis que les actions des pays émergents, mesurées par l’indice MSCI, se sont envolées de 293%.

■ Les restrictions

Les marchés émergents posent pourtant souvent un problème: l’accès. Acheter des fonds de placements est possible. S’y aventurer seul est en revanche nettement plus compliqué, voire impossible. La Chine en est le parfait exemple. Il est possible d’investir dans des titres chinois via la bourse de Hongkong, mais pour jouer directement dans la bourse de Shanghai, l’investisseur privé devra encore ronger son frein.

La plupart des bourses mettent des obstacles pour l’investisseur étranger. «Les gouvernements peuvent le faire pour deux raisons. Soit via des taxes, pour contrôler les flux financiers et éviter la spéculation à court terme et les mouvements brusques des monnaies. Soit, en introduisant des limites de propriété pour les investisseurs étrangers, pour des raisons stratégiques», explique Ines Chaieb, professeure assistante à l’Institut de recherche en finance (GFRI) de l’Université de Genève et au Swiss Finance Institute. Certains pays développés, comme le Canada ou l’Australie, ont aussi introduit de telles limites de propriété.

■ Degré d’ouverture

Standard & Poor’s calcule un indice mesurant le degré d’ouverture d’un marché, qui tient compte entre autres des limites de propriété, des contrôles de changes et des facilités de rapatriement de capitaux. «Le Chili, par exemple, impose peu de limites, mais les retraits de capitaux peuvent prendre jusqu’à deux semaines», poursuit la professeure. Selon l’indice, dont il n’a pas été possible de trouver des données plus récentes que 2008, le Mexique, la République tchèque, l’Indonésie, Israël et la Hongrie figurent parmi les marchés les plus ouverts. A contrario, la Chine, l’Inde, les Philippines et la Thaïlande font partie des places les plus fermées.

L’ouverture signifie-t-elle que les investisseurs en profitent pour diversifier leur portefeuille? «Dans beaucoup de cas, on observe qu’il existe des barrières ­implicites: les investisseurs craignent encore pour la gouvernance, la transparence et le fait qu’ils peuvent manquer d’informations», explique Ines Chaieb. La professeure donne l’exemple du Brésil, qui demande que l’investisseur s’inscrive et fournisse de la documentation en portugais seulement.

■ L’Asie

Si les investissements en Chine sont très limités, «il est possible d’acquérir à Hongkong un «tracker» sur l’indice composite de Shanghai», explique Raymond Hêche, responsable des fonds de placement à la Banque Morval. Autre moyen d’investir indirectement, négocier avec certains courtiers des certificats représentant des titres A (cotés en Chine) ou acheter les titres H (cotés à Hongkong) de nombreuses entreprises chinoises, poursuit-il.

Pour les autres pays, la situation varie. «En Inde, il s’agit d’une modification très modérée, car il faut toujours ouvrir un compte dans le pays et on n’échappe pas à l’impôt sur le capital si l’on garde les titres moins de 12 mois», relativise Raymond Hêche.

En Indonésie, en Thaïlande ou aux Philippines, le client peut passer un ordre à sa banque comme pour un pays développé sans problème. Mais, pour ces bourses, «reste à voir le montant des commissions de transactions», prévient l’expert. Certains autres marchés ne sont pas forcément fermés. Mais comme la Corée ou Taïwan, ils demandent un numéro d’investisseur. En revanche, un peu plus d’une vingtaine de pays, dont la Malaisie qui est un bon exemple, demande à la banque de se montrer prête à fournir le nom de l’ayant droit économique. «Plusieurs pays ont instauré cette règle suite à la crise asiatique pour traquer les manipulations de cours, explique le spécialiste. Hongkong l’a aussi décidé, mais n’en a jamais fait usage. Le risque est perçu comme nettement plus grand en Malaisie.»

■ L’Amérique latine

L’Amérique latine a elle aussi ses séries de restrictions pour des raisons différentes. «Le Brésil a instauré une taxe pour éviter l’appréciation excessive du real et le Chili pour éviter des entrées et sorties intempestives de fonds», poursuit Raymond Hêche.

Surtout, une fois dépassé les principaux marchés brésiliens et mexicains, les autres bourses sont relativement petites et illiquides. Pour y investir, les experts recommandent donc plutôt de passer par les ADR (certificats qui permettent aux entreprises étrangères d’intégrer la bourse américaine). Wall Street compte une cinquantaine de titres de sociétés sud-américaines qui se traitent avec un plus grand volume que dans leur pays d’origine et avec des frais moins élevés.

■ L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient

Dans les pays du Golfe, il n’y a pas de taxe spécifique pour les investisseurs étrangers. Par contre, il existe une limite en ce qui concerne leur prise de participation dans les sociétés. Celle-ci varie en fonction de chaque entreprise. «Une fois cette limite atteinte, il faut attendre qu’un investisseur étranger vende ses parts pour pouvoir les racheter», explique Habib Oueijan, responsable de la gestion d’actifs pour les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à l’Union Bancaire Privée. Mais selon lui, cela n’arrive que très rarement

A l’exception de l’Arabie saoudite, les investisseurs étrangers peuvent toutefois traiter directement sur les marchés financiers de la région, dont le Qatar et les Emirats arabes unis. Pour ce faire, ils doivent s’inscrire auprès de la bourse en question. Ensuite, les étrangers doivent passer par un intermédiaire pour chaque transaction qu’ils souhaitent réaliser.

■ Les moyens détournés

Pour les investisseurs frileux, de nombreux experts conseillent un moyen indirect pour profiter de la croissance des pays émergents: acheter des titres de sociétés occidentales dont une grande partie de l’activité est réalisée dans les pays en croissance.

(Mathilde Farine et Sebastien Dubas - LeTemps.ch - 06/02/12)

Portefeuille : Ré-investissement sur Sextant Grand Large

Le ré-investissement de la vente du fonds Odin Offshore a été finalisé le lundi 06 février 2012, sur le fonds Sextant Grand Large, au cours de 233,33 euros.
La composition du portefeuille est donc légèrement modifiée, voici la répartition à ce jour :

Moneta Micro-Entreprises 5,19%
Bestinfond 11,75%
Sextant Grand Large 7,79%
Odin Finland 6,82%
East Capital Explorer 9,64%
East Capital Baltic 8,84%
MEI Roemenië en Bulgarije 4,55%
First State Asia Pacific Leaders 10,20%
Skagen Kon-Tiki 4,22%
Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies 7,55%
JPM Global Natural Ressources 9,72%
Or physique 13,49%
Liquidités 0,21%

La dernière étape de la ré-organisation de mon portefeuille sera d'arbitrer le fonds MEI Roemenië en Bulgarije sur le fonds Skagen Kon-Tiki.
Viendra ensuite le grossissement des lignes émergentes "Skagen Kon-Tiki" et "Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies".

dimanche 5 février 2012

Portefeuille : Vente

La semaine passée, j'ai procédé à la vente du fonds Odin Offshore, afin d'arbitrer vers le fonds Sextant Grand Large. La vente s'est faite jeudi 19 janvier, au cours de 25,8708 euros.
Pour l'instant le ré-investissement n'a pas encore été finalisé sur mon contrat d'assurance-vie Mes-Placements-Vie, d'où la part plus importante des liquidités au sein du portefeuille.

mardi 24 janvier 2012

Portefeuille : Vente et Achat

La semaine dernière j'ai procédé à la vente du fonds Sextant PEA (logé dans un contrat d'assurance-vie MesPlacementsVie) pour réinvestir sur le fonds diversifié Sextant Grand Large, toujours de la maison de gestion Amiral Gestion.
La vente et l'achat se sont faits le 18 janvier, aux VL respectives de 343,73€ et 225,84€.

La raison principale de cet arbitrage est d'obtenir une meilleure diversification du portefeuille, et notamment au niveau des classes d'actifs. Je souhaite également pouvoir amortir légèrement (en tous les cas plus qu'avec Sextant PEA) les baisses de marchés avec ce nouveau fonds, bien que pour l'instant la part au sein du portefeuille ne soit pas énorme.
Je pense que le fonds Sextant PEA n'apportait rien de plus au portefeuille par rapport au fonds Bestinfond notamment, un fonds value sur les capitalisations européennes. La gestion de Bestinfond, bien que restant axée sur les actions, sait également être adaptée à l'environnement des marchés, en faisant varier la part des big caps et des mid caps par exemple.
Il m'est apparu judicieux donc de remplacer ce fonds Sextant PEA, sans être déçu de sa performance, mais simplement pour améliorer le rendement à long terme de mon portefeuille.

Pour d'autres informations sur le fonds Sextant Grand Large :
le site de la maison de gestion
le dernier rapport de gestion du fonds
le dernier reporting du fonds

dimanche 8 janvier 2012

Portefeuille : Rapport de gestion année 2011

Mouvements et bilan sur l'année 2011 :
Il y a peu de changement concernant la construction du portefeuille : mes thèmes favoris sont toujours les économies émergentes (rééquilibrage depuis cette année donc moins de fonds axés sur les marchés d’Europe de l’Est), les matières premières et de manière plus globale les petites et moyennes capitalisations.
Pour rappel, la création du portefeuille date de juin 2006, et j'ai investi petit à petit le capital que je disposais suite à une opération immobilière. Depuis septembre 2007 j'investis maintenant régulièrement les économies provenant de mon salaire, mais avec certaines interruptions, en gros entre le mois d'août 2009 et janvier 2011 (besoin de trésorerie pour des travaux dans mon nouvel appartement). Les liquidités entrent bien sûr dans le calcul du rendement du portefeuille.
Suite à la fin des gros travaux dans mon appartement, les investissements ont bien repris pendant cette année 2011.

Pour vous donner une idée de la façon dont je construis mon patrimoine pour le futur (préparation de la retraite), voici un petit récapitulatif de mes investissements par rapport à mes revenus. Ces pourcentages sont une estimation basée sur un revenu moyen fixe dans l'année - je ne gagne pas tout à fait la même chose chaque mois durant l'année - et un investissement mensuel en Bourse :
pour l'année 2012 :
30% de mes revenus seront épargnés chaque mois, dont 20% investis en Bourse, le reste servant à des projets, si possible réguliers, de voyages.
pendant l'année 2011 :
29% de mes revenus ont été épargnés, dont 19,5% investis en Bourse.
pendant l'année 2010 :
27% de mes revenus ont été épargnés, dont 17% investis en Bourse.
pendant l'année 2009 :
26% de mes revenus ont été épargnés, dont 17,5% investis en Bourse.
pendant l'année 2008 :
24,5% de mes revenus ont été épargnés, dont 16% investis en Bourse.

Pour les années précédentes, je n'ai malheureusement pas fait de calculs assez précis et ma discipline n'était pas encore au point ! ;)

Les mouvements au cours de l'année 2011 sont les suivants :
- arbitrage du fonds East Capital Balkan vers le fonds East Capital Baltic (nov 2011)
- arbitrage du fonds MEI Rusland Midcap Fund vers le fonds Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies (nov 2011)
- achat du fonds Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies (avril 2011)

Je tente de concentrer un peu le portefeuille en ne gardant que les fonds de qualité, là où le gérant (ou la maison de gestion) a une véritable expertise, assez indépendamment du type de fonds, même si je privilégie les fonds actions plutôt de petites ou moyennes capitalisations.

Parmi les fonds ou actifs présents au sein du portefeuille :
les 4 meilleures progressions de l'année (du 31 déc 2010 au 31 déc 2011, en euros) sont :
Napoléons (+22,1%)
Or physique (+13,9%)
First State Asia Pacific Leaders (-5,2%)
Bestinfond (-10,3%)

les 4 moins bonnes progressions de l'année sont :
JPM Global Natural Ressources (-27,5%)
Odin Finland (-28,5%)
MEI Roemeneï en Bulgarije (-30,2%)
East Capital Explorer (-36,2%)

Le portefeuille a donc pas mal souffert cette année, et fait moins bien que l'indice MSCI World pour la 2ème fois (sur les 6 ans d'existence du portefeuille).
On peut remarquer également que la performance a été moins bonne que l'indice lors des années de baisse des marchés, alors que le portefeuille superforme lors des années de hausse ; la volatilité est donc élevée même si ce paramètre ne m'inquiète pas vraiment vu l'objectif très long terme que je me suis fixé. Néanmoins je tente de modifier doucement (rééquilibrage des émergents en particulier) la répartition de mon portefeuille pour que les années de baisse soient moins violentes. Sans faire de market timing et en gardant un portefeuille de fonds actions je rééquilibre vers les meilleurs fonds qui satisfont à mes critères : les fonds Skagen Kon-Tiki et Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies par exemple, se comportent très bien en période de baisse et font aussi des merveilles en période de hausse (respectivement -13,6% et -16,5 pour 2011).

Positions et répartitions au 31/12/11 :
(cliquer sur les graphiques pour les agrandir)




Performance :
Performance YTD (31/12/10 au 30/12/11, en euros)
Portefeuille Yayofonds : -17,53%
AC World Index : -4,25%
AC World Index Small Cap : -8,33%
Emerging Markets Index : -15,70%


les données manquantes correspondent aux vacances prolongées ;)

Rendement annualisé depuis la création du portefeuille : +0,27%

Perspectives d'évolution du portefeuille :
Les perspectives d’évolution pour les mois ou années à venir ne changent pas vraiment :
- augmenter légèrement la part consacrée aux marchés émergents et en particulier la part consacrée aux petites et moyennes capitalisations de ces pays
- arbitrer le fonds MEI Roemeneï en Bulgarije dès la réouverture aux souscriptions
- continuer à investir régulièrement

Je profite de ce bilan pour vous souhaiter une bonne année à toutes et à tous !
Pour consulter les anciens rapports de gestion, rendez-vous ici.
Sylvain