Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

vendredi 17 juin 2011

Portefeuille : Renforcement

Pour le mois de juin, j'ai renforcé cette semaine le fonds Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies. L'achat s'est fait mardi, à la VL de 16,68 USD.

mercredi 15 juin 2011

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (juin 2011)

Reprise économique sur fond d'incertitudes financières

La tendance générale se poursuit en Europe de l’Est. La reprise économique continue ainsi de surprendre agréablement et les marchés actions sont quant à eux en proie à des difficultés en raison de problèmes extérieurs.

La BERD et le FMI ont tous deux revu à la hausse leurs prévisions de croissance au mois de mai, quoique dans une moindre mesure par rapport à leurs précédentes prévisions, tout en mettant en garde contre les risques baissiers liés à l'inflation et aux facteurs extérieurs en général, et à la zone euro en particulier.

Voici la dernière lettre d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est, en français. Vous trouverez dans cette lettre une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est.

le lien pour télécharger le fichier pdf

"A contre courant du marché, nous investissons sur les valeurs bancaires"


Romain Burnand
Co-dirigeant de Moneta Asset Management, Gérant des FCP Moneta Micro Entreprises et Moneta Multi Caps


Depuis le début de l'année, le fonds Moneta Multi Caps, géré par Romain Burnand, a enregistré une collecte de 170 millions d'euros. Une belle réussite qui s'explique par ses bonnes performances (+29% depuis son lancement en 2006 et +4% cette année). Pour continuer de creuser l'écart, le fondateur de la maison de gestion sort des sentiers battus, en investissant notamment sur les valeurs bancaires.


Capital.fr : Entre les craintes sur la croissance et celles sur la dette, le contexte ne paraît pas favorable aux actions…
Romain Burnand : Il faudrait être naïf pour croire que tout est rose. Les marchés font face depuis plusieurs semaines à une conjonction de facteurs défavorables. Les indicateurs avancés de l'économie américaine augurent d'un ralentissement de la croissance. Le problème de la dette souveraine n'est toujours pas résolu. Et la hausse des coûts des matières premières engendre une flambée de l'inflation dans les pays émergents, ce qui pèse sur les marges des entreprises. Enfin, dans la zone euro, la vigueur de la monnaie unique face au dollar pénalise les sociétés exportatrices.

Capital.fr : Le marché devrait donc continuer sa baisse ?
Romain Burnand : C'est tout à fait possible, mais il existe plusieurs amortisseurs. Tout d'abord, les valorisations des actions françaises restent extrêmement attractives, à 11 fois leurs bénéfices attendus en 2011, très en dessous du niveau de ces dernières années. Ensuite la liquidité sur les marchés européens est particulièrement importante, en raison notamment du rapatriement de certains fonds des pays émergents vers la zone euro, des montants élevés de dividendes, du nombre limité d'introductions en Bourse réussies et de la vague d'OPA sur les valeurs moyennes (EDF EN, SeLoger.com, Stallergenes…). Ces flux positifs constituent un facteur de soutien du marché, car les investisseurs doivent un jour ou l'autre placer cet argent dans les actions.

Capital.fr : Dans ce contexte comment êtes vous parvenu à faire progresser le fonds de 4% depuis le début de l'année quand le marché est quasi stable ?
Romain Burnand : Nous ne préoccupons pas outre mesure de l'évolution du marché, car nous sommes avant tout des adeptes du stock picking, c'est-à-dire que nous sélectionnons nos dossiers au cas par cas, en privilégiant les valeurs délaissées par les investisseurs. Depuis le début de l'année, certains placements ont bien fonctionné à l'image d'EDF EN, qui a bénéficié de l'effet Fukushima avant qu'EDF lance son OPA. Wendel ou Eurotunnel ont aussi réalisé de beaux parcours. Bien sûr, nous avons aussi eu notre lot de déceptions, notamment sur Air France et Club Med, qui, malgré leurs bons fondamentaux, ont été pénalisées par la hausse du pétrole et les troubles dans le monde arabe.

Capital.fr : Quels sont vos principaux paris actuellement ?
Romain Burnand : Nous restons très investis sur les holdings (15% du portefeuille) dont la décote commence tout juste à se réduire. Wendel, Altamir Amboise et FFP se paient encore avec des décotes de 27 à 45%. Nous apprécions aussi les valeurs bancaires, notamment BNP Paribas et Société générale. Leurs valorisations sont particulièrement attractives. Elles se paient actuellement contre 7 fois les bénéfices 2011. Du jamais vu depuis la fin des années 80 ! Certes, le secteur est sous pression avec la crise de la dette et le durcissement à venir de la réglementation. Mais l'impact de ces événements est gérable : même si la dette grecque était restructurée et perdait 50% de sa valeur, les pertes engendrées ne représenteraient qu'un trimestre de résultat net. Et ces établissements n'ont pas besoin de lancer d'augmentation de capital pour se mettre en conformité avec Bâle III.

Capital.fr : Cela constitue tout de même une stratégie risquée…
Romain Burnand : Bien entendu, mais le risque est à la hauteur du potentiel de gain. De plus, à côté de ces paris, qui représentent environ un tiers du portefeuille, nous sommes investis dans des valeurs défensives comme Danone, Sanofi ou encore Vivendi et dans des sociétés en retournement (Teleperformance, Michelin, Alstom….).

(Thomas Le Bars - Capital.fr - 15/06/11)

samedi 11 juin 2011

Eastern Europe's frontier propels AAA manager's performance

Petit focus sur la stratégie de gestion du gérant allemand Markus Brück du fonds Metzler Eastern Europe (IE0000111876).

Eastern Europe may not be the most popular destination for investors but Euro Stars AAA-rated manager Markus Brück has proven strong returns can be found in this overlooked region if you look towards its frontier markets.

Brück has been at the helm of his Metzler Eastern Europe fund since it was launched in 2002 and has consistently outperformed his benchmark. Such performance had also led him to top the emerging markets equity sector of Citywire's recently released Euro Stars guiide.

What sets Brück apart from his peers, says the manager, is his choice of benchmark, which is an important contributor to his outperformance.

‘Almost 90 of Eastern European funds are managed against the MSCI Eastern Europe index. ‘But when I launched the fund I set it against the Nomura index because it offers a broader universe and exposure to smaller countries.

‘The MSCI indices in Eastern Europe have about 50 to 60 blue chip companies. But our conviction is there is more hidden value in the frontier markets.’

The Nomura benchmark gives Brück more flexibility and choice on where he can invest, but he admits it ‘can also be our enemy’ as it requires him to have clear views on many smaller frontier markets and maintain a vigilant eye on their recovery.

While an analysis of each country within his choice of index is essential, the macro environment is also an important market indicator for Brück.

‘When you are managing such a broad universe, you can’t be too close to any market at any one time,’ says Brück. ‘The imbalances in these frontier markets were triggered by the financial crisis and it is better to look at the macro signals to see if the economy is turning as managers can be too close at times.’

Conversely, when it comes to individual stocks, the German manager advocates having a solid relationship with each company.

‘When the economy is bottoming out it is extremely important to be close to these companies to know what is happening,’ he says.

The two main themes he expects to bring him strong returns over the next year are the ‘catch up story’, as many countries embark on the next phase of recovery, and Russia’s continuing growth.

‘The story in 2010 was exports to Nordic countries and also to Russia. Now we believe we are seeing the next stage of recovery through consumption.’

Countries Brück favours include Romania and Hungary, as well as Baltic states like Estonia, as he believes they are well placed to take advantage of the consumption growth theme.

‘What makes us optimistic about Romania is that there is lots of talk around the government relaunching their infrastructure projects which were completely frozen. Now they are starting these projects up we can expect a lot of hiring which can lead to more consumption. And we are getting this now with no overheating.’

Brück says he has doubts over Europe’s recovery for the year ahead and this has led him to adopt a more defensive approach. ‘The economic recovery is running out of steam and that is why we have to question the resilience of the European recovery. In my view then we have to reduce risk.’

He has worked for Germany’s Metzler Asset Management for almost 20 years and has extensive experience investing in Eastern Europe. Prior to joining Metzler he held various positions at Credit Suisse Asset Management, Deka Investment Management and WestLB Capital Management.

Over the past five years the Metzler Eastern Europe fund has posted returns of 30.3% while its benchmark, Nomura Central & East European, has risen 9.8% in euro terms.

(Atholl Simpson - Citywire - 09/06/11)

Moneta Micro Entreprise garde sa note Elite (Notation Qualitative Morningstar)

Ce fonds est l’une de nos plus fortes convictions dans cette catégorie.

Le fonds se distingue en premier lieu par la qualité et l’expérience des professionnels à la manœuvre. Il est géré depuis son lancement par Romain Burnand, co-fondateur de Moneta AM, qui a auparavant accumulé une solide expérience de 15 années comme analyste. Il a su s’entourer ici d’une robuste équipe de trois analystes qui possèdent tous plus de dix ans d’expérience. Chacun couvre en détail 30 à 40 valeurs, ce qui garantit une analyse approfondie incluant une rencontre avec les dirigeants de la société étudiée.

Ce fonds a la capacité d’investir dans des sociétés de toute petite taille (jusqu’à 20 millions d’euros de capitalisation). Il n’est pas uniquement dédié à ce segment étroit pour des raisons de liquidité et comprend également petites et moyennes valeurs de la cote. Le portefeuille est convenablement diversifié, même si la partie substantielle investie en micro caps le destine à une utilisation en support de portefeuille. Quelque soit la taille de la société analysée, la philosophie d’investissement est la même. Une grande importance est attachée à la qualité des dirigeants et à la solidité du «business model» tandis que l’étude des valorisations constitue l’autre pilier de l’approche. L’équipe développe des modèles de valorisation très détaillés afin d’identifier ses points d’entrée et de sortie sur chaque titre. Par exemple sur Wendel, première position du fonds à fin décembre 2010, l’équipe avait identifié dès avril 2009 un large potentiel de revalorisation lié à la décote par rapport à l’actif net de cette holding alors que ses investissements sous-jacents n’ont cessé de se renforcer, notamment Veritas, Legrand et St Gobain que l’équipe joue également en direct. Plus récemment, le gérant a identifié le même type de décote sur des petites sociétés immobilières allemandes. Cette poche de diversification hors France représente 10% des actifs.

L’historique de performance bâti par Burnand est impressionnant. Sur trois, cinq ans et depuis son lancement, le fonds a surperformé tous ses concurrents. Le gérant a été avisé dans sa gestion du risque en sélectionnant par exemple quelques grandes valeurs en 2008 et en augmentant le cash. Le fonds n’a pas pour autant manqué le rebond en 2009 et a délivré une performance tout à fait honorable en 2010, bien que peu exposé à la thématique des pays émergents. Ceci explique en partie l’excellente tenue du fonds depuis le début de l’année (premier quartile à fin avril 2011) par rapport à ses concurrents.

Enfin, l’attitude de la société Moneta AM envers les investisseurs est exemplaire. Le fonds est ainsi fermé aux souscriptions depuis juillet 2009 afin de préserver la cohérence de la stratégie et de protéger les investisseurs existants. La société ne prélève par ailleurs aucune commission de mouvement, écartant ainsi tout risque de conflits d’intérêts et sa politique tarifaire est compétitive. Le fonds retient sans hésitation la meilleure note, Elite.

Rôle du portefeuille :
Ce fonds de petites capitalisations doit être utilisé pour diversifier le coeur du portefeuille.

Synthèse :
Equipe : Romain Burnand gère le fonds depuis son lancement. Il est épaulé par des analystes très expérimentés.
Société : Moneta AM est l’une des sociétés de gestion les plus respectueuses des intérêts des investisseurs en France.
Processus : Le portefeuille est composé de 60 à 80 valeurs, incluant des capitalisations inférieures à 100 millions, sélectionnées pour la qualité du management et leur valorisation.
Performance : Sur trois, cinq ans et depuis son lancement, le fonds se classe dans le premier décile de la catégorie à fin avril 2011.
Prix : Les frais de gestion sont nettement inférieurs à la médiane de la catégorie. Ils sont complétés par une commission de surperformance qui obéit au principe de « high water mark ».

(Mathieu Caquineau - Morningstar - 07/06/11)

lundi 6 juin 2011

La Turquie, une puissance industrielle aux portes de l’Europe

Entre les perspectives ouvertes par les révolutions au Moyen-Orient et le développement d’un carrefour majeur pour le transport de l’énergie entre Europe et Asie centrale, la «success story» du pays se poursuit.

Stratégiquement située entre l’Europe et les marchés émergents du Moyen-Orient et de l’Asie, la Turquie a mis en place une politique volontariste de promotion de sa place économique, visant à attirer les investissements étrangers directs. Ayant su conjuguer croissance et démocratie, sa relative stabilité politique et économique en fait une locomotive régionale et lui permet de s’affirmer sur l’échiquier géopolitique régional.

Ces dernières années, la Turquie a connu des transformations politiques et économiques considérables et structurelles, qui ont donné lieu à une période de croissance sans précédent: quinzième économie mondiale en termes de PIB, elle pourrait devenir, d’ici à 2050, la neuvième puissance économique – dépassant ainsi l’Allemagne et le Japon. Depuis 2005, le PIB par habitant a franchi le seuil des 10 000 dollars, faisant du marché intérieur une composante de plus en plus importante pour la croissance économique du pays. Cette augmentation a également eu un impact sur la spécialisation industrielle : traditionnellement spécialisée dans des secteurs à forte intensité du travail (textile), les entreprises turques exportent désormais des biens de plus en plus sophistiqués. A titre d’exemple, la Turquie est le principal producteur de télévisions et de lecteurs DVD en Europe, ainsi que le cinquième producteur mondial de voitures – des marques comme Ford, Renault, Fiat et Toyota s’y sont implantées. En outre, elle est en train de devenir un carrefour majeur pour le transport de l’énergie entre l’Europe et les champs d’exploitation d’Asie centrale.

Une décennie de réformes structurelles a permis à l’économie turque de devenir plus résiliente face aux chocs externes. A titre d’exemple, le taux élevé de fonds propres des banques (20%) a permis à la Turquie de sortir relativement indemne de la récente crise financière et économique. Ensuite, si le taux d’inflation dépassait les 120% en 1994, il s’est stabilisé légèrement au-dessus de 8,9% en 2010 – la hausse des prix de 4% en mars 2011 représente le point le plus bas depuis quarante ans. La banque centrale turque, déterminée à éviter un renouvellement des cycles «boom-bust» que le pays a connus au début des années 1990, a ainsi pris la décision de baisser les taux au moment où la plupart des pays émergents faisaient l’inverse. Enfin, alors que la plupart des pays européens sont accablés par des niveaux de dette insoutenables, la Turquie se distingue par une dette faible et en constante diminution depuis 2002 (48% du PIB), ainsi que par un taux d’imposition aux entreprises attractif, à 20%.

Depuis le début du printemps arabe, des incertitudes planent toutefois sur la Turquie. En effet, le pays importe la totalité de sa consommation de pétrole – principalement de la Russie et de l’Iran, mais aussi de pays du Moyen-Orient – et si le renchérissement du prix du pétrole devait persister, l’économie turque pourrait être pénalisée. En cas d’interruption prolongée de la production de pétrole dans la région, les entreprises exportatrices turques subiraient inévitablement des hausses de coûts importantes, qui se répercuteraient négativement sur la croissance économique du pays.

Toutefois, les évolutions récentes devraient aussi constituer des sources d’opportunités pour le pays. La démocratisation des Etats du Moyen-Orient devrait conduire à une augmentation des dépenses en termes d’infrastructures – écoles, hôpitaux, logements – visant à une amélioration significative des conditions de vie des populations de la région. A titre d’exemple, l’Arabie saoudite s’est engagée à améliorer les conditions sociales de sa population et à construire des logements (le gouvernement a débloqué 36 milliards de dollars à ces fins). Les entreprises turques, déjà très actives dans le secteur de la construction au niveau régional, devraient donc bénéficier de cette évolution.

L’économie turque bénéficie donc d’un excellent potentiel de croissance à long terme. Pourtant, c’est encore l’un des marchés émergents les moins chers du monde, avec un niveau de valorisation des entreprises (ratio cours/bénéfice) de 10,5 en 2011 – plus attractif que la moyenne des pays émergents. Pour la plupart des investisseurs – tant institutionnels que privés, l’exposition à la Turquie demeure très limitée (3% d’exposition en moyenne à la Turquie dans les fonds sur les marchés émergents), le pays ayant été éclipsé jusqu’à présent par la popularité des «BRIC» (Brésil, Russie, Inde et Chine). Et pourtant, alors que la volatilité du marché actions connaît une baisse structurelle, les actions turques ont enregistré des performances parmi les meilleures d’Europe durant la dernière décennie. Ainsi, pour les investisseurs cherchant des opportunités de croissance en dehors des sentiers battus, la Turquie se distingue comme l’un des pays les plus attractifs.

Dans ce contexte favorable, les gérants actifs dotés d’une expertise locale disposent d’une marge de manœuvre importante pour générer de la performance. De nombreuses opportunités sont donc à portée de main, par exemple dans le secteur industriel – un des piliers de l’économie turque, ou dans les valeurs financières, qui offrent un potentiel de rendement intéressant dans un pays encore sous-bancarisé.

(Charles-Henri Kerkhove - LeTemps.ch - 06/06/11)