Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

lundi 28 novembre 2011

Spécial marchés émergents

Pour les abonnés du magazine LeTemps.ch, un spécial marchés émergents est à lire ce 28 novembre 2011. Deux articles parmi beaucoup d'autres ont été publiés ici. En voici le sommaire :

La croissance ralentit même en Asie. Mais les cours anticipent un scénario très pessimiste

- L’avenir des fonds de placements appartient aux fonds d’allocation d’actifs

- La montée en puissance des économies émergentes

- Le Pérou est un meilleur crédit que la France

- Diversifions les régions et les classes d’actifs (publié ici sur le blog)

- La consommation soutient la croissance en Chine

- La Russie se rapproche de l’OMC

- Le bond en avant des économies émergentes

- Le Nigeria, un pays au potentiel sous-estimé

- Vulnérabilités et atouts face à la crise économique
La demande domestique est un soutien aux économies. Elle représente désormais 80% du PIB de l’Inde et de l’Indonésie et 60% de celui de la Chine. Ces trois pays devraient être les moins impactés par des chocs économiques

- Où sont les obligations asiatiques?
Une part de 10% dans les devises et obligations d’Asie est une considérable sous-exposition à la région la plus dynamique

- L’approche adaptée aux émergents (publié ici sur le blog)

- Sortir des schémas traditionnels
Les fonds indiciels cotés ou ETF (exchange traded funds) sont des outils alliant souplesse et efficacité

- Nouveaux moteurs de croissance
L’année 2012 devrait se révéler favorable grâce à la dissipation de plusieurs facteurs négatifs, mais surtout au second semestre

le lien : http://www.letemps.ch/economie_finance/finance

Diversifions les régions et les classes d’actifs

Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement de Carmignac Gestion, explique le mécanisme qui permet aux fonds de sa société de limiter les baisses lors d’une année aussi mauvaise que 2011. La société a lancé un nouveau fonds «émergent» en avril.

Le Temps: Pourquoi les actions des pays émergents sont-elles si décevantes en 2011?

Didier Saint-Georges : Effectivement leur performance boursière a été décevante avec un recul de 15%, ce qui est tout de même meilleur que l’Euro Stoxx. Mais les pays émergents ne connaissent pas du tout une crise aussi grave que l’Europe.

Jusqu’à récemment les pays émergents étaient confrontés à un problème spécifique, une poussée d’inflation. Ce n’est que depuis deux mois que l’inflation a commencé à baisser. Les effets positifs de cette nouvelle tendance se liront dans les cours ces prochains trimestres.

La deuxième raison de la baisse est très différente. Dans les pays industrialisés, les marchés émergents sont encore perçus par les investisseurs comme des actifs dans lesquels on investit seulement lorsque l’on a un fort appétit pour le risque. Dans le cas actuel, cela incite à rapatrier ses fonds pour acheter des actifs européens ou américains. L’année a été très mouvementée en Europe et aux Etats-Unis, si bien que les marchés émergents souffrent de sorties de capitaux. C’est un grand classique. Notre métier consiste à regarder au-delà de ce phénomène et à tirer profit des opportunités créées par ces effets secondaires.

– Pour préserver son capital, est-il préférable d’investir sur les ex-placements sans risque, les obligations souveraines AAA, ou les titres des pays émergents?

– En tant qu’investisseur européen, les actifs sans risque sont de plus en plus rares. Si nos ambitions dépassent la conservation de notre argent sous notre matelas, nous proposons un portefeuille contenant des actifs permettant de couvrir les principaux risques.

– Quels sont ces risques?

– Le risque principal est une détérioration de la dette souveraine des pays périphériques européens. Un second est celui d’une récession en Europe en 2012. Un troisième risque est l’exposition au secteur bancaire, lequel est soumis aux risques conjoncturels et au crédit en Europe. Un quatrième risque doit être intégré, celui de la baisse de la monnaie.

L’épargnant européen doit couvrir ces 4 risques. Le premier risque est couvert en investissant dans d’autres actifs que la dette souveraine. La gestion globale de Carmignac ne détient aucune dette souveraine européenne en dehors de la dette allemande. De même, elle ne détient aucune action de banque européenne. Ensuite, pour se couvrir contre le risque de ralentissement économique en Europe, notre choix s’est porté sur les actions de sociétés les moins exposées au risque européen et le plus exposées aux régions de croissance, dans les pays émergents, ou des actions d’entreprises de ces pays-là, en Asie ou en Amérique latine. Cela permet une très forte diversification.

– Comment se couvrir contre le risque de l’euro?

– Avec un portefeuille diversifié géographiquement, automatiquement vous vous retrouvez avec des placements dans d’autres monnaies que l’euro. A l’horizon d’un an, l’investisseur sera protégé vis-à-vis des risques de la zone euro et il pourra espérer une performance positive si ses actifs internationaux se comportent bien et, qu’en plus, les monnaies dans lesquelles ils sont libellés (yens, dollars) s’apprécient.

– Même les titres européens plus dépendants des pays émergents, comme le luxe, ont été fortement sous pression cet été. Quand faut-il procéder à des achats de titres prometteurs?

– La corrélation au sein des actions européennes est si forte qu’il n’y a pas de défense parfaite aux fortes baisses à court terme. Mais il est clair que les exportateurs appuyés sur des marques fortes sont aujourd’hui très attrayantes pour le moyen terme. Dans l’immédiat, il est utile de couvrir les risques de marché par la vente de contrats à terme sur indice et la réduction du taux d’exposition. Aujourd’hui, chez nous, cette dernière est très faible. Mais nous ne souhaitons pas nous contenter de cela. Il faut garder une construction de portefeuille qui saura générer de la performance quand le moment sera venu de lever les couvertures.

– Quels sont les fonds les plus demandés en ce moment?

– Ce sont ceux qui correspondent le mieux à ce positionnement. Il est évident que les fonds spécialisés comme les matières premières ne sont pas les plus recherchés. Mais un fonds diversifié comme Carmignac Patrimoine a présenté une performance positive en août. Il était très protégé contre la baisse du marché. Ce type de fonds reste très demandé. D’ailleurs, en 2008, il n’avait pas perdu d’argent et il a très bien su participer à la hausse en 2009.

– Comment se comporte votre fonds émergent?

– Nos fonds émergents surperforment largement leurs indices de référence, même s’ils n’ont pu éviter entièrement, en tant que fonds actions, la baisse des marchés depuis le début de l’année. Ils recèlent clairement un fort potentiel à moyen terme. Afin d’offrir aux clients un accès au potentiel des pays émergents tout en en maîtrisant davantage la volatilité, nous avons créé un fonds, en avril, qui fonctionne sur le même modèle que Carmignac Patrimoine mais sur l’univers émergent: Carmignac Emerging Patrimoine. Il est diversifié en actions, obligations et devises. Et il peut utiliser les Futures sur indices pour faire varier son degré d’exposition. Le comportement des marchés des derniers mois nous a permis de vérifier sa capacité à résister aux phases de fortes tensions. Il a très peu baissé. Dès que les choses iront mieux, il générera de la performance positive.

– N’est-il pas préférable d’acheter un fonds spécifique aux seuls pays disposant de bonnes perspectives plutôt qu’un généraliste?

– Il me semble plus avisé d’investir dans un fonds diversifié. Les émergents ne forment pas une zone homogène. Même entre deux pays d’Asie, les écarts sont significatifs. La sélection d’un pays supprime les avantages de la diversification entre des pays peu corrélés. J’irais plus loin: le type Emerging Patrimoine ajoute une diversification par classe d’actifs. C’est une façon efficace d’aborder les émergents en limitant la volatilité.

– Dans une période où les décisions économiques rationnelles peuvent être réduites à néant sur une simple déclaration d’un homme politique, n’est-il pas préférable d’avoir une gestion passive?

Au contraire. Si vous prenez des ETF, vous supportez la totalité du risque de marché. L’intérêt de la gestion active est de gérer votre risque de marché pour le réduire. Carmignac Patrimoine est en baisse d’environ 2% depuis le début de l’année. Essayez d’y arriver avec des ETF. La solution passe par l’optimisation du couple risque/rendement en utilisant les leviers des devises, des obligations et des actions. Avec ces leviers, vous pouvez acheter une action à fort potentiel libellée dans une monnaie faible et protéger la devise pour conserver la performance. Effectivement, beaucoup de mouvements financiers sont motivés par des décisions politiques. Si vous naviguez avec une gestion passive, vous ne dormez pas beaucoup la nuit et vous êtes emporté dans les profondeurs des indices. Carmignac Patrimoine peut encore finir l’année 2011 en hausse et il gagne en moyenne 9% par an depuis 20 ans! Une gestion active bien faite me paraît préférable à la gestion passive.

– Sur les marchés émergents, quand surviendra le changement de tendance?

– La baisse des taux d’intérêt va beaucoup aider. Mais il faut surtout que les mouvements de ces marchés ne soient plus motivés par la peur. A très court terme, en raison du risque systémique dans la zone euro, la classe d’actifs émergente va rester volatile. La sortie du risque systémique permettra de revenir à une approche économique. Comme on ne pourra pas éviter un fort ralentissement économique et une compression des marges dans les pays industrialisés, les capitaux iront rationnellement s’investir dans les émergents.

– Ne faut-il pas préférer un fonds émergent géré par des experts dans les différents pays émergents à un fonds géré depuis Paris?

– Notre modèle consiste à ne pas avoir 30’00 personnes réparties dans le monde, mais des gérants capables de se réunir chaque matin autour d’une table, à Paris. Chaque gérant profite alors de la contribution des autres gérants. C’est absolument essentiel. Dans un fonds émergent, vous allez trouver un producteur de cuivre, mais c’est peut-être le gérant en matières premières qui l’a découvert. De même, le gérant obligataire et le gérant en actions travaillent côte à côte. Sur chaque entreprise, ils peuvent comparer l’action et l’obligation. Supposons un resserrement de la réglementation bancaire en Corée, vous pourrez en déduire qu’il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour les actions bancaires coréennes. En revanche, c’est peut-être une bonne nouvelle pour les obligations.

En plus, lorsque vous vous demandez s’il faut plus d’actions, d’obligations ou de couverture, la présence des gérants de chaque classe d’actif et de l’allocation globale permet seule une vraie gestion active. Si vous avez à l’inverse un expert à Hong­kong, un autre au Brésil et l’allocation à New York, ils auront de la peine à coordonner leurs réactions.

– Quelle est la stabilité de cette équipe de gestion?

– Effectivement, cette question est importante de même que de définir sa taille optimale. Nos gérants ont une forte expérience commune et constituent une équipe suffisamment resserrée pour pouvoir se réunir autour d’une table tous les matins, à 10 heures. C’est une des clés du succès. Nous avons recruté ces dernières années des gérants extérieurs qui ont découvert tout ce qu’apporte un vrai «Investment committee» à leur gestion.

– En 2012, quelle classe d’actifs devrait ressortir gagnante?

– La typologie de fonds qui nous semble la plus pertinente pour l’an prochain est à la fois très diversifiée et effectivement très fortement positionnée sur les émergents. Nous aurons une période assez rare où les actions pourront profiter d’une croissance économique bien meilleure qu’en Europe et les obligations d’une baisse de l’inflation, avec en parallèle des monnaies probablement plus fortes que l’euro. Nous avons créé ce fonds Carmignac Emerging Patrimoine, parce que les perspectives à trois ans nous paraissaient favorables. Peu d’investisseurs regardent les émergents de cette façon.

– Est-ce qu’il est préférable d’investir aujourd’hui dans les actions européennes fortement exposées aux émergents ou directement dans des sociétés locales émergentes?

– Il faut distinguer, selon les cas. Si vous achetez une société européenne parce qu’elle est fortement exposée aux émergents, cela peut être une bonne idée, mais il faut considérer le vrai levier des émergents. Beaucoup d’entreprises ont une part de leur chiffre d’affaires importante sur les émergents, mais une plus petite partie des bénéfices, parce que pour prendre des affaires dans ces régions, elles ont accepté des marges inférieures. Pour ces entreprises, l’activité dans les émergents est peu rentable. Un secteur qui est au contraire bien positionné est celui du luxe, qui profite de marges parfois plus élevées dans les émergents qu’en Europe, à l’image de Richemont et Hermès.

– On parle toujours du luxe actuellement. N’y a-t-il pas d’autres secteurs attractifs?

– Toute entreprise à marque forte qui saura éviter les compressions sur les marges. Vous l’avez aussi dans l’automobile. Comparer les comptes de Peugeot et Fiat à BMW et vous verrez que la croissance du résultat dans les émergents est très différente.



(Emmanuel Garessus - LeTemps.ch - 28/11/11)

L’approche adaptée aux émergents

Les avis sont très partagés sur l’exposition aux marchés émergents. Faut-il se fixer sur la forte croissance ou l’inflation ?

Indéniablement, les prévisions de croissance demeureront plus favorables à l’extérieur du monde développé. Une main-d’œuvre bon marché, une structure démographique dynamique et une plus grande capacité à s’endetter ne sont que quelques critères assurant l’avantage de nombreux pays émergents.

D’un autre côté, les risques de surchauffe sont le plus souvent invoqués par ceux qui restent frileux à l’idée d’investir sur ces marchés. L’inflation est essentiellement le reflet de l’augmentation des prix des matières premières, mais l’impact sur le coût de la vie est plus violent dans les pays émergents.

Or, les pressions exercées par les prix des biens de grande nécessité peuvent être rattachées à ce qui constitue encore probablement le risque prépondérant pour les pays en forte expansion. Le mécontentement populaire né d’une percée de l’inflation peut déboucher sur une révolution. L’analyse historique montre que ce facteur a été à l’origine de changements de régime importants. Autrement dit, la prospérité économique peut être ruinée par l’occurrence de conflits armés.

Sans postuler une rupture d’une telle ampleur, certains redoutent les conséquences de l’inflation en matière de politique monétaire. Dans la pratique, la lutte des autorités contre le risque inflationniste s’exprime au travers de conditions de crédit plus restrictives. Les conséquences pèsent sur les chiffres de croissance et in fine, sur les cours des actifs financiers.

Qui de la croissance ou de l’inflation l’emportera ? A l’instar de l’arbitrage entre risque et rendement sur les marchés financiers, une plus forte croissance économique s’effectue généralement au prix d’une inflation plus élevée. Au-delà de toute analyse structurelle, la croissance émergente ne peut rester indemne face aux problèmes d’endettement déplorés à l’Ouest. Toutefois, la progression de l’activité dépassera encore celle des pays développés. Quant à l’inflation, celle-ci évoluera aussi en fonction de la croissance économique. Sans un nouveau choc sur les cours des matières premières, l’inflation devrait se tasser, voire reculer dans un environnement de croissance au ralenti.

Où investir dans cette perspective ? Se prononcer nécessite d’abord de définir l’univers potentiel. Il n’existe pas à ce jour de consensus sur les membres d’une telle constitution. Le regroupement le plus célèbre fait référence au Brésil, à la Russie, à l’Inde et la Chine. Depuis la consécration de l’acronyme BRIC, le Mexique, la Corée du Sud, la Turquie et l’Indonésie ont été avancés comme ayant rejoint les illustres mentionnés. Le concept de Next-11 y ajoute l’Iran, l’Egypte, le Nigeria, les Philippines, le Pakistan, le Vietnam et le Bangladesh.

Evidemment, le choix de l’investisseur dépendra de l’objectif poursuivi. Deux motifs au moins peuvent être invoqués dans la volonté de s’exposer aux marchés émergents. Le plus intuitif recherche des rendements élevés en vertu de l’argument de la croissance économique. L’autre s’inscrit dans une approche intégrée de construction de portefeuille en questionnant le pouvoir de diversification que pourraient procurer des actifs moins traditionnels que ceux associés au monde développé.

Parmi les quinze pays considérés, l’examen des chiffres de croissance et d’inflation fait ressortir l’Indonésie. Suivant une démarche similaire à celle utilisée dans le cadre d’un ratio de Sharpe, le taux de croissance économique surpassant 6% rapporté à un taux d’inflation proche de 4% produit un arbitrage intéressant. Certes, les économies chinoise ou indienne présentent des taux de croissance bien supérieurs, mais les autorités n’ont pas fini de combattre l’augmentation des prix.

Sans conteste, tout choix fondé sur deux critères uniquement peut sembler téméraire. Toutefois, une analyse plus détaillée confirme l’attrait relatif de l’économie dont il est question. Outre l’avancée de la paix dans la région, relevons la force de la demande domestique et sur une base comparative, les moindres risques liés à l’évolution du crédit. A la lumière de ces facteurs, l’économie indonésienne semble moins vulnérable à un ralentissement global pouvant engendrer d’importants retraits de capitaux. Enfin, le principal indice des actions ne présente pas de signe de valorisation excessive.

Cependant, on ne peut prétendre à ce que l’exposition fournisse un fort atout de décorrélation. Les statistiques démontrent qu’en moyenne, les actions des pays évoqués réagissent dans le même sens que ceux du monde développé. Dans une volonté de réduire le bêta et d’accroître l’alpha, un fonds de fonds réunissant les talents de plusieurs gérants actifs sur les marchés émergents constitue une solution intéressante.

(Camille Vial & Yann Schorderet / Mirabaud & Cie Banquiers Privés - LeTemps.ch - 28/11/11)

Portefeuille : Achat

Pour le mois de novembre, j'ai renforcé la semaine dernière le fonds Odin Finland. L'achat s'est fait vendredi 25, à la VL de 405,09 euros. Directement auprès de la maison de gestion il n'y a aucun frais de souscription, l'argent étant viré sur le compte du fonds et non au nominatif.

vendredi 18 novembre 2011

Portefeuille : Arbitrage

Cette semaine j'ai procédé à l'arbitrage du fonds East Capital Balkan vers le fonds East Capital Baltic.

Plusieurs raisons ont motivé ma décision :
- je souhaitais concentrer davantage mon portefeuille mais tout en restant diversifié, et cette ligne faisait un peu doublon avec le East Capital Bering Balkan, une des lignes du "fonds" East Capital Explorer (12% de la valeur liquidative à fin octobre 2011)
- East Capital Baltic me semble plus décorrélé du reste des marchés mondiaux, je l'ai remarqué depuis mon premier achat en décembre 2006 ; ceci est à mon avis un avantage pour la diversification du portefeuille, tout étant aujourd'hui malheureusement tellement corrélé !
- East Capital Balkan présente à mon goût trop de bancaires, la proportion ayant augmenté au cours des années (54,95% au 30 septembre 2011) ; je ne connais pas trop les raisons de ce choix chez East Capital mais en ces temps troublés je préfère la diversification bien plus intéressante du East Capital Baltic :



L'arbitrage s'est fait sans aucun frais, directement auprès de la maison de gestion, par fax. East capital a géré seule la vente le mardi 15/11 et le rachat mercredi 16/11.

mercredi 16 novembre 2011

Regarder autrement les marchés émergents

Laurent Deltour fondateur de Sycomore AM et Emmanuel de Sinety, gérant reviennent sur leurs convictions.

Au cours de la période récente, une partie significative des investissements boursiers dans les marchés émergents s’est faite par le biais d’ETF ou de fonds indiciels, pariant sur une croissance économique toujours dynamique. Cette période est révolue.

La crise financière, les interrogations sur la croissance et le raccourcissement des cycles obligent aujourd’hui les investisseurs à privilégier une approche plus active, centrée sur la sélection de valeurs. Les pays émergents vivent une mutation de leur modèle économique, ce qui nécessite pour tout investisseur une connaissance très fine de leurs tissus industriels, des entreprises et de leurs équipes de direction, ainsi que la typologie des intervenants sur leur marché domestique. Les craintes d’effets de contagion de la crise de la zone euro à l’ensemble de la planète ont secoué l’ensemble des places boursières. Sur les marchés émergents, la correction a pris une telle ampleur, que certains secteurs d’activité et certaines valeurs affichent des niveaux de valorisation anormalement bas.

C’est le cas de certaines valeurs bancaires chinoises qui ont été affectées par les craintes liées au système bancaire de l’ombre (« shadow banking system »). Les investisseurs anticipent une hausse du coût du risque, sous l’effet du transfert de créances douteuses. Mais ces craintes sont plus que prises en compte par le marché. Certains titres bancaires, comme Bank of China Ltd, affichent aujourd’hui un ratio cours sur bénéfice 2012 de 5x, relativement bas au regard de sa croissance bénéficiaire attendue par le consensus. D’autres valeurs comme Jardine Strategic (conglomérat coté à Singapour) ou China Mobile présentent le même type de sous-évaluation.

En Inde, la croissance économique devrait ralentir (7,5% l’an prochain selon le consensus), mais la capacité bénéficiaire des firmes est sous-estimée par le marché. En 2009, les résultats des grandes sociétés cotées sont restés stables alors que le marché avait perdu plus de 60% en 2008. Certains secteurs d’activité comme la consommation domestique (Hindustan Unilever), les banques de détail (HDFC Bank Axis Bank) ou les véhicules bon marché (Bajaj Motors) sont tirés par le dynamisme de l’économie indienne.

Au Brésil, on observe une croissance économique solide (autour de 4%), tirée par le gigantesque programme d’infrastructures (Coupe du Monde , J.O.). Cette tendance profite à certaines valeurs bancaires (Banco Itaú), certaines valeurs industrielles (Millls, Gerdau) et au secteur de la production d’énergie (AES Tietê, Tractebel Energia).

Le processus de désendettement engagé dans les pays développés va obliger les émergents à rééquilibrer leur modèle de croissance vers leur marché domestique. La dynamique de croissance est intacte et ces pays présentent une situation financière solide. Cette situation paradoxale a d’ailleurs commencé à être corrigée. Lors du rebond d’octobre sur les marchés financiers, les Bourses émergentes ont fini largement en tête. Récemment, elles ont enregistré les plus fortes entrées de capitaux depuis le mois d’avril, avec 3,5 milliards de dollars. De grands investisseurs institutionnels sont en train de revoir leur allocation stratégique en renforçant la place des émergents dans leurs portefeuilles.

A fin octobre, les actions émergentes se traitaient en moyenne sur la base d’un multiple de résultat 2012 de 9,6x contre 11,2x pour les marchés développés, pour une croissance bénéficiaire quasi-équivalente, mais un rendement du dividende et une rentabilité des fonds propres supérieurs (respectivement 3,1% contre 2,8% et 14,9% contre 13%). Les investisseurs reconnaissent sans discuter le rôle croissant de ces économies dans la croissance mondiale. Ils devraient en toute logique reconsidérer leur exposition à ces marchés.

(Morningstar.fr - 09/11/11)

vendredi 11 novembre 2011

Le pétrole de deux golfe Persique additionnels à trouver d’ici 25 ans

47 millions de barils par jour requis en plus d’ici à 2035 selon le «World Energy Outlook» publié hier par l’Agence internationale de l’énergie. Des besoins en grande partie nécessités par l’envolée du nombre de véhicule individuels dans le monde émergent.

Un demi-millier de pages de commentaires, de chiffres et de tableaux austères permettent de faire apparaître – en pointillés – une image presque crédible du monde dans un quart de siècle. Si les prévisions publiées hier par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) venaient à se confirmer en 2035, ce monde sera assez similaire à celui de 2011. Simplement plus urbain, davantage sous le smog, encore plus encombré de mobylettes et de voitures.

Selon le scénario de référence de ce World Energy Outlook, «la totalité de l’augmentation nette de la demande de pétrole est imputable au secteur des transports dans les économies émergentes, la croissance économique stimulant la demande de mobilité individuelle et de transports de marchandises». Une version extrême du Caire, de Karachi ou de la Djakarta actuels. Aujourd’hui les véhicules de tourisme avalent 20 millions de barils quotidiens, le quart de ce qui est pompé du sous-sol. Or les prévisions de l’AIE intègrent un doublement du nombre de véhicules particuliers. «Le seul rythme de croissance de la flotte de véhicules en Chine jouera un rôle critique dans la consommation mondiale: il suffirait qu’il soit de 1% plus rapide que les 5% annuels anticipés pour que les besoins quotidiens de ce pays soient de 2 millions de barils plus élevés en 2035», écrit une organisation considérée comme la «voix» des pays industrialisés sur la scène énergétique. En clair, mal estimer le nombre de voiture en Chine dans vingt-quatre ans c’est ignorer des besoins additionnels correspondant à l’offre du Nigeria.

Même des voitures plus vertes n’empêcheront pas l’ensemble des besoins mondiaux quotidiens en pétrole de passer de 87 millions à 99 millions de barils en 2035. Une boulimie qui fait également rendre la précieuse huile un peu plus rare et chère: 120 dollars le baril – contre 97 dollars hier à New York – sans inclure l’effet de l’inflation (et 210 dollars en l’ajoutant).

Comment faire le plein de tous ces véhicules? Le pétrole conventionnel n’y suffira pas. Sa production devrait toucher un pic avant de s’installer sur un plateau de 68 millions de barils par jour. Il faudra donc en chercher ailleurs. «La mise en œuvre de nouvelles capacités produisant 47 millions de barils par jour sera nécessaire», prévient l’agence basée à Paris. C’est-à-dire le double de la production actuelle des pays du Moyen-Orient appartenant à l’OPEP, l’alliance des pays exportateurs de brut. Les pistes? Les liquides de gaz naturel. Ou le pétrole dit «non conventionnel»: sables bitumineux, offshore en très grande profondeur…

Ceci ne devrait cependant pas révolutionner l’origine géographique de l’or noir. Selon l’AIE, les neuf dixièmes des besoins additionnels requis à l’échelle mondiale viendront du Moyen-Orient et de l’Afrique. Ce qui portera la part de l’OPEP à plus de la moitié de la production mondiale. En clair, le grand soir énergétique attendra. En dépit des efforts pour développer le renouvelable, les énergies fossiles – pétrole, charbon ou gaz – fourniront en 2035 les trois quarts des besoins mondiaux. Soit un tout petit peu moins qu’aujourd’hui.

(Pierre-Alexandre Sallier - leTemps.ch - 10/11/11)

Portefeuille : Achat

Le 03 novembre j'ai procédé au ré-investissement de la vente du fonds MEI (voir précédent message). L'achat s'est fait sur le fonds Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies, à la VL de 14,22$.

mardi 1 novembre 2011

Portefeuille : Vente (puis arbitrage)

Le vendredi 21 octobre j'ai procédé à la vente du fonds MEI Rusland Midcap Fund, à la VL de 9,42 euros. Je compte réinvestir rapidement les sommes récupérées sur un autre fond émergent, le Skagen Kon-Tiki ou bien le Aberdeen Emerging Markets Smaller Companies.

La maison de gestion Middle Europe Invesment a réouvert le fonds MEI Rusland Midcap Fund pour des achats ou ventes, alors qu'il était fermé depuis fin décembre 2010.
J'attends également la réouverture du fonds MEI Roemenïe en Bulgarije pour l'arbitrer sur un autre fonds émergent plus convaincant à mes yeux.
Je vous tiendrai au courant.