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mercredi 15 février 2012

Ne ratons pas les opportunités offertes par la dette émergente

Souvent ignorés dans les portefeuilles obligataires, les emprunts des pays en forte croissance représentent une solution complémentaire intéressante pour les investisseurs grâce aux fondamentaux solides et à une situation budgétaire plus saine.

Les investisseurs en obligations se sentent menacés par un risque peu réjouissant: devoir endosser une partie de la dette publique. Face à cette situation, les investisseurs seraient donc inspirés de se concentrer sur des choix susceptibles de présenter des fondamentaux positifs durables. Les placements qui répondent à ces critères ne sont pas faciles à trouver dans le contexte actuel. Ils existent néanmoins, notamment dans les pays émergents.

Au cours des dix dernières années, la plupart des pays émergents ont régulièrement amélioré leurs fondamentaux économiques. Ce qui leur permet de présenter aujourd’hui des budgets publics relativement équilibrés et une dette publique tolérable. Cette évolution s’explique principalement par trois facteurs: une démographie plus favorable, une productivité supérieure et la course-poursuite économique face aux pays industrialisés. Ces facteurs devraient aussi assurer une croissance économique vigoureuse et durable. Il serait toutefois naïf de croire que les pays en développement puissent se dissocier totalement de l’évolution économique des pays industrialisés. Ils sont simplement en meilleure santé et plus résistants.

Outre les données macroéconomiques, les valorisations jouent un rôle essentiel. En principe, il existe deux grands marchés pour les emprunts d’Etat de pays émergents: le premier en monnaie forte (EUR et USD), le second en monnaie locale. Nous considérons les emprunts en monnaie forte comme une variante appropriée par rapport aux emprunts d’Etat de pays industrialisés dans leur propre monnaie, car les emprunts peuvent être couverts à volonté dans la monnaie désirée. Les investisseurs ne courent donc aucun risque monétaire supplémentaire et peuvent en même temps bénéficier d’une meilleure qualité de crédit. D’après les fondamentaux et les valorisations, nous prévoyons que la volatilité future des emprunts en monnaie forte se situera aux alentours de 5%, comme durant les dernières années.

Dette en monnaie locale

Le second marché important réside dans les emprunts en monnaie locale, qui remplacent parfaitement les emprunts mondiaux assortis d’un risque monétaire. Cependant, l’investisseur devra tenir compte d’un risque de fluctuation non négligeable et d’une volatilité estimée à 10%. Les taux d’intérêt locaux constituent une source de rendement supplémentaire. Comme les taux à court terme sont aussi relativement bas du côté des emprunts locaux des pays émergents, il est possible d’obtenir des intérêts supérieurs notamment sur les longues durées de vie. Il en résulte un certain risque, car l’inflation à venir pourrait réduire une partie des revenus. Pour cette raison, il est recommandé de privilégier des emprunts indexés à l’inflation, afin de se positionner sur le marché local. Les avantages de ces emprunts résident dans les taux réels élevés et la possibilité de tirer profit du grand différentiel entre les taux courts et les taux longs (courbe de taux raide), sans être exposé au risque d’une hausse inattendue de l’inflation.

La combinaison de données économiques fondamentales saines et de taux d’intérêt réels élevés ne se trouve aujourd’hui pratiquement que dans les pays émergents. Même s’ils ne parviendront pas à se soustraire totalement au reste du monde, la relance devrait être plus rapide et plus durable que dans de nombreux pays industrialisés. Ignorer l’évolution positive des pays émergents implique de renoncer à des opportunités de rendement. Pourtant, la plupart des portefeuilles restent sous-investis dans ces régions.

(Enzo Puntillo Responsable obligataire Swiss & Global Asset Management - LeTemps.ch - 01/02/12)

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