Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

samedi 27 décembre 2008

Energie et environnement

Voici quelques liens à consulter pour une rétrospective 2008 concernant le solaire, la relance du nucléaire, les promesses de l'énergie du sol, l'éolien et le charbon :

Solaire, la course à la rentabilité
La relance du nucléaire
Les promesses de l'énegie du sol
L'éolien tourne à plein régime
Vers du charbon "propre" ?

L'Asie pourrait sauver la conjoncture mondiale

En 2009, les actions des nations émergentes ne se ressaisiront cependant qu'après une stabilisation des marchés financiers dans les pays industrialisés.

Avec une rare unanimité, les économistes anticipent une récession dans la plupart des économies des pays industrialisés au moins jusqu'en milieu d'année 2009. Seule planche de salut dans la crise actuelle: les pays émergents, et l'Asie en particulier. Contrairement aux crises précédentes, comme celle qui a frappé cette même région du monde il y a dix ans, les économies émergentes ne sont pas responsables du ralentissement actuel de l'économie mondiale, mais les victimes. Débutée aux Etats-Unis, la crise se transmet peu à peu aux économies émergentes par le biais des exportations.

Les pays émergents seront-ils happés à leur tour dans la récession qui s'installe outre-Atlantique, au Japon et en Europe? Tout dépend de leur stabilité financière ainsi que de leur capacité à mettre sur pied leurs propres plans de relance, considère la Banque cantonale de Zurich (BCZ) dans une étude récente. Actuellement, la plupart des Etats d'Asie affichent d'importants excédents de leur balance commerciale, une situation qui devrait se poursuivre en 2009. «Les termes de l'échange, soit le rapport entre le prix des exportations et ceux des importations, restent positifs pour l'Asie suite à la baisse du prix des matières premières. Ils sont en revanche négatifs pour l'Amérique latine et la Russie», explique la BCZ. En outre, plusieurs pays d'Asie disposent de réserves de devises considérables. Taïwan, la Malaisie, la Chine et la Thaïlande affichent les plus importantes réserves de change par rapport à leur produit intérieur brut, avant même la Russie. Autre indicateur très suivi en ce moment: l'endettement extérieur à court terme comparé aux réserves de devises est le plus faible en Chine et en Inde, tandis qu'il atteint des niveaux critiques en Hongrie, en Afrique du Sud ou en République tchèque par exemple. «La stabilité structurelle est un peu meilleure en Asie qu'en Amérique du Sud et nettement plus favorable qu'en Europe de l'Est», résume la BCZ.

Capacité d'intervention

La capacité d'intervention des pays émergents en matière de politique économique sera aussi décisive ces prochains mois. Pour nombre d'entre eux, la chute du prix des matières premières et de l'énergie - deux éléments qui pèsent beaucoup plus dans les dépenses qu'en Occident - renforce nettement plus le revenu disponible des ménages et réduit l'inflation. L'aptitude des Etats à mettre sur pied des plans de relance jouera aussi un rôle clé pour faire face à la crise.

De ce point de vue, l'Asie est également la mieux placée, estime la BCZ. La Chine, qui a annoncé début décembre un plan de relance équivalent à près de 600 milliards de dollars, en atteste. «Les pays émergents disposent aujourd'hui de capacités nettement plus importantes pour mettre sur pied des mesures fiscales de relance anticycliques», souligne également Austin Forey, gérant d'un fonds spécialisé dans les marchés émergents chez JPMorgan Asset Management à Londres. Il estime aussi la Chine mieux placée que l'Amérique latine. Au final, la progression du PIB des pays émergents devrait se limiter entre 3 et 4% en 2009, soit la moitié de leur taux de croissance de 2004 à 2007, prévoit la BCZ. Début décembre, Citi anticipait pour 2009 une croissance moyenne de 3,8% pour l'ensemble des pays émergents. Ce taux devrait atteindre 5,6% en moyenne en Asie, 2,4% en Europe de l'Est et 2,2% en Amérique latine.

Evaluation attrayante

Qu'est-ce que cela signifie pour l'investisseur? «En novembre, les actions des marchés émergents se traitaient en moyenne avec un ratio cours/bénéfice inférieur à 10 aussi bien pour 2008 que 2009. Ces titres affichent un rapport prix/valeur d'entreprise qui est tombé aux environs de 1,3, comparé à 2,5 dans la dernière période du cycle haussier induit par les matières premières», calcule JPMorgan, qui juge ces niveaux «très attrayants».

Malgré tout, les faibles niveaux d'évaluation (voir tableau) ne suffiront pas à eux seuls à relancer les actions des marchés émergents, prévient la BCZ. Seul le redressement des principaux indicateurs de l'OCDE («OECD Leading Indicator») peut servir de signal à un rebond des marchés. «Une stabilisation de la situation économique globale est la condition préalable à l'afflux de nouveaux capitaux étrangers vers les marchés émergents, ce qui alors fera remonter le prix des actions», anticipe la BCZ.

(Yves Hulmann - Le Temps - 27/12/08 - merci à Lupus pour cet article)

Mon portefeuille dans le détail

A la date du 29/08/2014, mon portefeuille est constitué des lignes suivantes :
(l'actualisation de cette liste est faite à chaque changement ; les pondérations pour chaque ligne sont mises à jour lors de mes rapports de gestion)

Fonds actions :

1 - Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies A2 USD - LU0278937759 - Aberdeen Asset Management
fonds actions global sur les marchés émergents, petites capitalisations

Fonds diversifiés :

2 - Sextant Grand Large - FR0010286013 - Amiral Gestion
fonds diversifié (exposition entre 0 et 100% en actions françaises et internationales)

Fonds obligations :

3 - M&G Optimal Income - GB00B1VMCY93 - M&G Investments
fonds mixte flexible, essentiellement composé d'obligations

Autres :

4 - Or physique (pièces d'or Napoléons)


jeudi 18 décembre 2008

Portefeuille : Renforcement

Mois après mois je continue à suivre religieusement ma méthode, en ne cédant pas à la tentation d'acheter suite à une grosse baisse ou de reporter un achat pensant que cela va encore baisser... bref j'évite de faire ce que tout le monde fait !

Tous les mois je dispose de 30 jours pour faire mon achat, à n'importe quelle date et pour le montant que je choisis ; beaucoup plus pratique que des versements mensuels fixes.
Pour le mois de décembre j'ai donc renforcé le fonds MEI Rusland Midcap Fonds, à la VL de ce jeudi, soit 7,83 euros.

Les pays émergents, plus personne n'y croit, alors je renforce de la même manière qu'East Capital l'avait fait en 1998 sur la Russie, juste après la crise russe ; leur fonds EC Russia avait alors perdu plus de 80% de sa valeur... et on connait la suite !

jeudi 11 décembre 2008

Info fonds : East Capital Explorer

Petit récapitulatif des valeurs liquidatives et du cours de l'action ECEX (SE0002158568), suite à la parution de la dernière VL mensuelle :

jeudi 20 novembre 2008

Info fonds : MEI Roemenië en Bulgarije Fonds

Compte-rendu de la situation par la société de gestion MEI :

As of Friday 31st October, MEI – Roemenie en Bulgarije Fonds N.V. (RBF) has resumed the issuing of shares. The fund management will address some important topics concerning Romania and Bulgaria by means of Questions and Answers (Q&A).

What is the forecasted economic growth of Romania and Bulgaria for 2008 and 2009 ?
The European Committee (EC) expects an economic growth of approximately 8,5% for Romania in 2008. According to the EC, the Bulgarian economy will grow with 6,5%. Thanks to these economical performances, Bulgaria and Romania are both in the top 3 of the European Union. The expected slowdown, and possible recession, of the Western economies will probably have an impact on Romania and Bulgaria as well. The economical growth is expected to be still far above average. In 2009, the Romanian economy is forecasted to grow with 4,7% and the Bulgarian economy is expected top grow with 4.5% (see table 1).

What is the current situation of Romanian and Bulgarian banks ?
Romanian and Bulgarian banks are confronted with high costs of capital, less liquidity and losses on investments. The banks are still profitable and the necessity of government intervening is not discussed. Financial institutions are financed conservative. The number of questionable credits is very limited. Recently, the Romanian government announced that it will guarantee savings up to EUR 50.000. Currently, the limit is set on EUR 20,000

How strict is the supervision of the Central Banks on the financial system ?
In both countries, the supervision of the Central Bank is very strict. The Romanian Central Bank (NBR) has actively pursued its policy to limit the growth of consumer credit. The NBR uses high reserve requirement: 20% reserve requirement for Romanian lei dominated loans, even 40% for euro dominated loans.

Next to this, the NBR follows an independent policy regarding interest rates. The NBR has raised the most important interest rate to 10.25% in order to reduce the inflation. The inflation rate was in fact reduced from 9.3% (at the beginning of 2008) to approximately 6% (expected at the end of 2008).

What are the main risks for the economies of both countries ?
The deficit on the current account (export minus import) remains the main macro economical issue in both countries. The deficit in Romania is about EUR 18.1 billion, which reflects 13.5% of the GDP. In Bulgaria, the deficit is expected to amount 23% of the GDP. In both countries, the deficit seemed to decrease thanks to a robust growing export. The slowdown in the economic growth has a negative impact on export. At this moment, the surplus on the capital account (foreign investment plus income realised in foreign countries) is sufficient to solve the deficit on the current account. The decline of the foreign direct investment in Bulgaria (in particular in real estate and project development) are a concern in this context.

In Romania, the foreign direct investments increased with 60% during the first eight months of 2008 compared to 2007. The investment are covering 65% of the deficit on the current account. For 2008, the Romanian minister of finance expects EUR 10 billion of foreign direct investments.

Are foreign Investments, such as green fields. Influenced by the current credit crisis ?
The answer is twofold. At the one hand, it will be more difficult for companies to finance investments. this can result in less investments. The shortage in liquidity and decreasing demand or products can cause companies to postpone or cancel investments. At the other hand, the current satiation forces companies to cut costs. This can cause many Western companies to outsource activities to low wage economies, such as Romania and Bulgaria.

Are Romania and Bulgaria in need of support of the International Monetary Fund ?
The International Monetary Fund (IMF) denies that there is need for supporting Romania and Bulgaria financially. Recently, problems emerged in Hungary, and rumours were spread that both Romania and Bulgaria needed financial support from the IMF. Until this moment, the IMF, Romania and Bulgaria are denying these rumours. The IMF reprimanded the Romanian government for raising the salaries of teachers with 50%. The IMF stated that Romania should adjust its spending to the current state of the economy. Romania already adjusted the raise to 10%.

The Bulgarian minister of finance organised a meeting with IMF officials at the beginning of November. The conversations were part if the periodic consults regarding general policy and the coordination of projections and have no relation with a possible financial support for Bulgaria. Bulgaria has sufficient fiscal reserves that are even larger than the national debt. The country is not planning to ask the IMF for credit.

What are the most important development on the stock markets of both countries ?
It is clear that the stock markets of both countries have suffered large losses which were caused by the distress on financial markets. Emerging markets, such as Romania and Bulgaria, are exceptional vulnerable during a crisis. Because of the perceived risk, international investors sold large proportions of their portfolios in emerging markets. The perceived risk for Romania and Bulgaria is even higher because these countries have issues on a macro economical level (deficit on the trade balance and the Romanian fiscal policy).

The high perceived risk in both countries has caused investors to sell positions aggressively. Shares were sold for bottom prices. This resulted in falling stock markets prices of, sometimes, more than 10% per day. The stock markets have a limited liquidity, especially for small- and midcaps. The limited liquidity caused an even larger fall in prices. RBF has invested a large proportion of its funds in this segment.

What are the current valuations of Romanian and Bulgarian companies ?
In spite of the large decrease of stock prices, the profits of individual companies are developing in a very positive way. The valuation are at the same level as 5 or 6 years ago, while the economy has grown with 5% per year since that time. From this point of view, especially Romania can be seen as one of the cheapest stock markets in the world. price/earnings (p/e) ratios vary from 3 to 5. The discounts are caused by panic sellers on these stock markets. In Bulgaria, p/e ratios vary from 5 to 8.


(cliquer pour agrandir)

(Source site MEI - 18/11/08)

lundi 10 novembre 2008

Portefeuille : Achat

Pour le mois de novembre, j'initie cette semaine une nouvelle ligne au sein du portefeuille.
L'investissement se fait sur le fonds MEI Rusland Midcap Fonds, un fonds actions principalement small et mid caps, sur la Russie.
J'avais déjà prévu d'investir sur ce fonds le mois dernier mais la maison de gestion a fermé quelques semaines tous ces fonds pour cause de liquidité manquante sur certaines valeurs de la bourse russe ; l'achat s'est donc fait ce matin à 10h (sur Euronext Fund) à 11,12 euros.


(Rue Tverskaya à Moscou - Russie)

Pour de plus amples renseignements sur le fonds et la maison de gestion :
le site de Middle Europe Investments
le prospectus du fonds
le dernier rapport de gestion
la cotation sur le site d'Euronext

code ISIN : NL0006033219 (le fonds est coté sur l'Euronext Amsterdam)

Je rappelle que ce genre de post n'est pas une incitation à l'achat mais simplement une information sur un fonds que je possède ; il vous appartient de prendre vos décisions vous-même concernant vos investissements boursiers !
Cela dit, les commentaires ou suggestions sont les bienvenus ;)

dimanche 9 novembre 2008

Info fonds : East Capital Explorer

Petit récapitulatif des valeurs liquidatives et du cours de l'action ECEX (SE0002158568) :



Egalement un nouvel investissement le 28 octobre de la part d'East Capital Explorer, investissement direct sur une valeur russe de la mode :
l'article sur le site d'ECEX

mercredi 22 octobre 2008

East Capital : la dernière lettre

Encore une lettre très instructive de la maison East Capital :
télécharger la lettre en fichier pdf

Portefeuille : Renforcement

Pour le mois d'octobre j'effectue cette semaine mon renforcement sur le fond First State Asia Pacific Leaders (GB0033874214), toujours dans une optique très long terme et dans le but d'accroître ma position sur les pays émergents.

Mon souhait d'investir sur une nouvelle ligne midcap Russie n'a pas pu se faire, la maison de gestion MEI (Middle Europe Investment) ayant fermé les soucriptions à ces fonds temporairement. La raison invoquée est le manque de liquidité sur les petites et moyennes valeurs ainsi qu'une chute brutale de la bourse russe.
Je garde donc cet investissement pour le mois de novembre j'espère, étant convaincu qu'il y a là une des plus belles affaires depuis longtemps sur un pays émergent comme la Russie.

mercredi 15 octobre 2008

Russie : Ca commence aussi à paniquer !

Devant l'afflux des épargnants inquiets, désireux de retirer leurs dépôts bancaires, les principales banques de la région de Sverdlovsk (Oural) ont établi des limites drastiques sur le retrait d'argent liquide, écrit mercredi le quotidien russe Kommersant.
Bank24.ru a notamment établi depuis le début de la semaine un système de demandes anticipées, le client se voyant attribuer une date de retrait en fonction de la somme demandée. La Banque de Sverdlovsk percevra quant à elle une commission de 20% sur les dépôts à échéance de plus de 50.000 roubles (1.400 euros) retirés avant terme.
Chez Severnaya Kazna, les clients préoccupés pour l'avenir de leurs fonds se voient désormais répondre que les demandes de retrait doivent être annoncées avec plusieurs jours d'avance et que le montant hebdomadaire ne peut excéder 50.000 roubles.
Les banques justifient leurs décisions par l'afflux de déposants nerveux, désireux de retirer leur fonds des banques, dans un pays toujours traumatisé par la crise économique de 1998 et faisant preuve d'une certaine défiance vis-à-vis du secteur bancaire.
Selon le responsable d'une banque locale, environ 2% des clients auraient demandé à résilier leur contrat de dépôt avant terme, même si dans 60% des cas, les employés de banque parviennent à faire revenir les épargnants sur leur décision.
"Avant, les banques bénéficiaient d'un niveau de liquidité exemplaire. Désormais, il n'est qu'optimal. Dès que nous constatons que les retraits de liquide commencent à excéder les entrées, nous nous efforçons de contrebalancer le processus", déclaré Vladimir Frolov, président de Severnaya Kazna.

(RIA Novosti - 15/10/08)

L'intéret de la stratégie d'East Capital

Merci à Lupus pour cet article.

En Europe de l’Est, les sociétés non cotées offrent le potentiel le plus intéressant !

Ce n’est guère en misant sur les «blue chips» que l’investisseur peut faire de bonnes affaires en Europe de l’Est. Seule la prise en compte d’entreprises dont les actions ne sont pas cotées ou peu
liquides permet de miser sur les secteurs actuellement les plus prometteurs. Dans la plupart des
pays de la région, la consommation croît plus rapidement que le PIB, grâce à la hausse des salaires conduisant à une augmentation des revenus disponibles. Mais aux bourses respectives, les sociétés actives dans la vente de détail ou la production alimentaire sont encore rares. Des infrastructures de distribution attrayantes manquent également, raison pour laquelle East Capital a choisi de concentrer une partie de ses investissements immobiliers sur des engagements directs dans des centres commerciaux situés en Russie, Ukraine et au Kazakhstan.

L’agriculture, autre secteur intéressant, ne compte pas beaucoup de sociétés cotées non plus. Et
pour profiter de la consolidation du marché bancaire russe actuellement très fragmenté, où la faible présence d’acteurs nationaux offre la perspective de créer des établissements suprarégionaux par le biais de rachats ciblés, il faut faire son choix parmi 1200 banques non cotées ! Finalement, si les titres faisant partie du secteur de l’électricité représentent une part importante du marché d’actions ukrainien, avec la perspective de renforcer l’exportation d’une partie de leur production, du côté de la Russie, le processus de privatisation en est encore à ses débuts. Des engagements ciblés au cours de son avancement devraient néanmoins permettre
d’en tirer profit. La majorité peut se partager entre quelques actionnaires.

En fait, l’univers d’entreprises esteuropéennes cotées aux bourses locales ou internationales reste petit et souvent focalisé sur les valeurs du secteur de l’énergie et les financières. Au sein de celui-ci, qu’il s’agisse d’anciennes régies étatiques ou d’entreprises privées, la part de l’actionnariat dispersé est assez petite, ce qui rend l’accès plus difficile. Pour certains marchés, les titres négociés de manière régulière constituent l’exception : en Géorgie, ils ne sont que 6, sur un total de 162 entreprises cotées ! Comparée aux PIB, la capitalisation de ces marchés reste faible. Ce facteur déterminant pour la liquidité indique également que la majeure partie de
l’économie de ces pays se tient à l’écart des places financières.
L’investisseur à long terme se doit donc d’aller chercher la valeur et de contribuer lui-même à la réalisation du potentiel des entreprises sélectionnées, de préférence en s’impliquant dans leur gestion. Les engagements financiers purs, auxquels se limitent beaucoup de gérants de fonds, s’abstenant également de participations importantes, sont moins adaptés à cette approche
classique du private equity, qui garde ici sa valeur même pour des sociétés «publiques», donc cotées en Bourse. Le but n’est pas forcément d’imposer des revirements stratégiques importants, mais de valoriser le travail de la direction existante et de faire bénéficier les
sociétés du réseau, par exemple pour accéder à de nouvelles sources de financement. Pour éviter les dérives, il convient de fixer les clauses de sortie déjà à la conclusion du contrat d’engagement.
Les engagements à long terme pris par les fonds exploitant ces idées les empêchent évidemment
d’offrir une liquidité journalière. Certains d’entre eux sont fermés aux nouveaux investisseurs.

La société d’investissement «East Capital Explorer» cotée à Stockholm, qui prend des participations dans ces véhicules, permet néanmoins d’y participer. En 2008, le cours de son action a baissé de 43%, mais la VNI (valeur nette d’inventaire) a limité ses pertes à la moitié.

(Agefi - 15/10/08)

samedi 11 octobre 2008

L'environnement porteur de croissance

« Vive Paulson ! » C'est ce que pourraient s'exclamer les gérants de fonds environnement à la suite de l'adoption du plan du secrétaire américain au Trésor. Ces professionnels interviennent sur trois secteurs, à savoir les énergies renouvelables, le traitement de l'eau et celui des déchets. « Le développement des valeurs de l'environnement est lié à deux facteurs clés : la réglementation et le crédit, explique Nicolas Rochon, gérant de Performance Environnement à la Financière de Champlain. Et une des dispositions du plan Paulson adopté le 3 octobre dernier a permis de prolonger l'ITC pour huit ans. » Il s'agit d'un dispositif d'incitations fiscales américain destiné à favoriser les investissements solaires et les piles à combustibles.

Un marché porté par les intérêts politiques
« Ce plan marque un tournant important. Non seulement le solaire va bénéficier d'incitations fiscales très fortes, mais les subventions vont permettre de financer des projets de grande envergure, de l'ordre de 20 à 50 mégawatts », se réjouit Nicolas Rochon. A la différence de l'Allemagne, du Japon ou de l'Espagne, le marché américain est aujourd'hui faiblement équipé en panneaux solaires et pourrait devenir un relais de croissance pour l'industrie. Une bonne nouvelle alors que l'Italie vient de freiner le développement du photovoltaïque en limitant à 500 mégawatts en 2009 la capacité totale des nouvelles installations.
« Le secteur devrait connaître une crise de surproduction, tempère toutefois Jon Forster, gérant chez Impax Asset Management. Parallèlement, le prix des cellules photovoltaïques devrait baisser de 15 % en 2009. Nous craignons en conséquence une réduction des marges. »
Les entreprises pourraient également être touchées par l'assèchement du crédit. Un argument qui n'effraie pas les gérants. « Qu'il s'agisse du solaire, de l'éolien ou plus généralement de toutes les sources d'énergie alternatives, ces technologies permettent aux nations d'affirmer leur indépendance énergétique, poursuit Nicolas Rochon. Regardez ce qui se passe en Chine. Le gouvernement a décidé d'équiper tout le nord du pays en éolien. Les pouvoirs publics trouveront toujours les moyens de financer ces projets vitaux. »
Aujourd'hui, alors que les sociétés sont prises dans la tempête boursière, les gérants font leur marché à bon compte. Ils retrouvent des valorisations identiques à celles qu'ils avaient connues il y a trois ou quatre ans. « Nous sommes persuadés que dans la conjoncture actuelle les investisseurs se tourneront vers des sociétés non impactées par la consommation et bénéficiant d'une forte visibilité. Je pense par ailleurs que le secteur va connaître une forte concentration, ce qui nous ouvre une fenêtre de cinq ans très intéressante », conclut Nicolas Rochon.



(Frédéric Durand-Bazin / JDF 11/10/08)

vendredi 10 octobre 2008

La Russie selon East Capital...

Se faisant l'écho des sentiments d'Oleg Biryulyov, gestionnaire Russie chez JP Morgan, et d'Allan Conway chez Schroders, le co-fondateur d'East Capital, Peter Elam Håkansson, pense que la Russie est désormais le marché le plus attrayant au monde.

Håkansson, spécialiste de l'Europe de l'Est chez East Capital, déclare que l'Ukraine et d'autres pays d'Europe orientale offrent de manière significative des perspectives de croissance plus élevées que le monde occidental.
Lors d'un sommet à Kiev, le président et co-fondateur Peter Elam Håkansson a été rejoint par Carl Bildt, ministre suédois des Affaires étrangères. Le duo a pointé l'Ukraine comme un exemple du potentiel de croissance de la région.
Selon eux, l'Ukraine a encore du chemin à parcourir en termes de rattrapage avec l'Occident, mais la coopération et l'association avec l'Union européenne devraient se révéler bénéfique pour une prospérité future.
Håkansson déclare : "En se baladant autour de Kiev, on peut voir que l'Europe de l'Est a en effet progressé dans le cadre des structures et réformes économiques mais il reste encore beaucoup à faire pour rattraper l'Europe occidentale."
Bildt ajoute : "L'Ukraine n'est pas en train de dériver entre l'Est et l'Ouest, la direction que souhaite prendre le pays au cours des années à venir, en terme d'édification d'une nation indépendante, est claire. Même en ces temps troublés, il y a des raisons d'être optimiste à propos de l'Ukraine à moyen et à long terme."
"L'Ukraine est un pays qui est sur la voie d'une association avec l'Union européenne. Il est en train de négocier un très large accord de libre-échange et de coopération en matière de réglementation."

Sur la question de la Russie, Håkansson croit encore que le pays offre une excellente opportunité d'investissement malgré le risque politique.
Selon lui, la prime de risque sur les actions a augmenté, rendant les capitaux plus difficiles à obtenir et plus chers. Mais dans ce contexte les fondamentaux de la Russie sont encore solides. Avec des valorisations de 3,6 fois les revenus pour 2009, le marché russe est le plus attractif des grands marchés dans le monde.

Le fond East Capital Russia, fonds phare de la maison East Capital, que Håkansson co-gère, a fait +147% en couronnes suédoises au cours des cinq dernières années, tandis que l'indice russe RTS a lui augmenté de 93%.

(Citywire - 07/10/08)

mardi 7 octobre 2008

Info fonds : East Capital Explorer

Petit récapitulatif des valeurs liquidatives et du cours de l'action ECEX (SE0002158568) :



Aujourd'hui le cours a un peu baissé et l'action vaut 57 SEK ce qui donne, si l'on conserve la VL du 30 septembre, une décote d'environ 33,6%.
Le fonds est toujours investi à hauteur de 47,3% (pas de nouveaux investissements depuis le 30 juin 2008). A noter que 6 membres de la société ont effectué au mois de septembre des achats de parts d'ECEX, Peter Elam Håkansson étant le plus gros détenteur total avec 1 427 350 parts... il détient donc ce soir environ 8,4 millions d'euros sur East Capital Explorer !!

Roumanie : construction / investissements

La Roumanie a fait, au mois de mai, la plus grande croissance annuelle des travaux de construction de l’Union Européenne, à 31,5%, suivie par la Bulgarie et la Pologne, avec une avance annuelle de 16,3%, selon les données publiées hier par l’Office statistique européen, Eurostat.
La Roumanie continue à dominer le secteur de la construction dans l’Union européenne, après les mois d’avril et mars où elle a été à la première place dans ce classement, avec des taux annuels de croissance de 30% et de 32,5%.
La plus grande baisse annuelle dans le secteur de la construction a eu lieu en Espagne, au Portugal et en République Tchèque, avec des réductions de 10,8%, 6,8% et 2,1%.
Les données d’Eurostat, couvrant 13 des 27 États membres montrent que le secteur de la construction a augmenté au niveau de l’UE de 0,7% en mai 2008 par rapport à mai 2007, tandis que dans la zone euro il a enregistré une baisse de 1,1% dans la même période.
En mai, par rapport au même mois un an plus tôt, le secteur de la construction a augmenté dans huit états membres et baissé dans cinq, selon les données publiées par Eurostat.

Dans l’automobile, la production de denrées alimentaires et les matériaux de construction, les investisseurs étrangers ont pris des engagements dans des projets de deux milliards d'euros jusqu’en 2012 et dans le recrutement de 16.000 personnes, selon une analyse ZF qui ne tient compte que des projets de plus de 20 millions d’euros.
Le niveau des investissements directs étrangers inscrits dans les cinq premiers mois de l’année a été de 4,11 milliards d’euros, le double de la même période l’an dernier, là où d’autres pays de la région, y compris la Bulgarie, ont attiré un plus faible volume d’investissements depuis l’année passée.
Le plus important investissement annoncé par une seule entreprise en Roumanie est dans le domaine de l’automobile, où Renault et Ford annoncent chacun des investissements de près de 700 millions d’euros dans les usines de Pitesti et Titu, respectivement Craiova.

(site investir en Roumanie - 06/10/08)

lundi 6 octobre 2008

Portefeuille : Renforcement

J'initie en ce début de semaine l'investissement correspondant au mois de septembre : il s'agit de renforcer le fonds East Capital Balkan, l'achat se fera certainement avec la VL de mardi ou mercredi.

Je profite de cette journée "mémorable" pour faire un petit point sur la situation actuelle :
il est évident que tout ce qui se passe en ce moment sur les marchés boursiers est complètement déconnecté des fondamentaux, je dirai même que l'on assiste à une panique irrationnelle, un massacre sans distinction de toutes les sociétés composant les indices !

Prenons un exemple : l'indice sectoriel russe "oil & gas" chute aujourd'hui de 22,29% ! Je reconnais que le pétrole a pris une petite claque de quelques dollars mais qui a dit que des sociétés comme Gazprom, Lukoil, Rosneft ou Surgutneftegas, qui représentent une grande partie de cet indice, avaient des difficultés ou annoncaient de très mauvaises nouvelles ? Personne !

Il en va de même pour beaucoup de sociétés, que ce soit dans les pays développés ou plus particulièrement chez les émergents, là où le problème du "subprime" et du crédit plus généralement est presque inexistant.
La panique qui s'est répandue dans le monde de la finance depuis quelques temps fait que beaucoup de gros fonds d'investissement ont retiré leurs billes de marchés émergents comme l'Europe de l'Est ou l'Asie. Les sociétés de ces pays ne sont-elles plus intéressantes et plus prometteuses ? Beaucoup de ces gérants pensent que non apparemment !
La croissance des bénéfices de ces sociétés va baisser me direz-vous, du fait du ralentissement économique mondial ! je crois que l'on oublie trop souvent que tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne et qu'il existe chez bon nombre d'entre eux une économie locale performante...

Bien sûr il ne s'agit pas de minimiser les problèmes financiers mondiaux mais il m'apparait juste en ce moment de penser à toutes les sociétés de qualité présentes dans les fonds sur lesquels nous investissons. Fermons les yeux sur cette panique irréfléchie et profitons de cette occasion unique d'investissement à bas prix !

mardi 16 septembre 2008

Portefeuille : Vente et arbitrage

La semaine dernière j'ai vendu mon certificat up sur l'or, la barrière désactivante étant beaucoup trop proche ; elle a finalement été franchie à la baisse ce qui a désactivé le certificat (il n'existe désormais plus).
Ce mardi je procède également à la vente de mon certificat or (FR0010371062/1156N quanto) pour le redistribuer (pour l'instant environ la moitié) sur un certificat up sur l'or (FR0010436782/1188N, certificat à levier x4 environ qui suit le cours de l'or en dollars, barrière désactivante à 606$ l'once d'or).
les infos sur le certificat de chez Abn Amro

vendredi 12 septembre 2008

Forte croissance pour l'éolien


Ferme d'éoliennes - Guerinda (Espagne)

L'année 2007 a vu la capacité installée des éoliennes dans le monde croître de 27%, à 93 825 MW. C'est ce qu'indique une étude de la banque allemande HSH Nordbank.

La croissance mondiale de l'éolien est tirée vers le haut par les Etats-Unis, avec 5 244 MW installés en 2007. Un rythme de croissance double de celui de l'année précédente. Une croissance importante a également été observée en Espagne, avec 3 522 MW de capacité nouvellement installée. 3 304 MW de nouvelles capacités ont été relevées en Chine , 1167 MW en Allemagne et 1575 MW en Inde.
Alors que l'Allemagne est toujours en tête du classement en terme de capacité installée, elle devrait voir les Etats-Unis la dépasser dans les deux ans.

"La sécurité d'approvisionnement est peut-être le facteur le plus important qui explique le succès de l'énergie éolienne" analyse Peter Rieck, vice-président du directoire de HSH Nordbank. Une conséquence directe de la croissance des besoins de la Chine et de l'Inde ainsi que de l'insécurité des importations énergétiques en provenance de certains pays du Moyen-Orient et du Nigéria.

"De nombreux pays comptent sur l'éolien comme précaution contre d'éventuels goulots d'étranglement" commente Peter Rieck.

Le secteur est toutefois confronté à certains obstacles, et notamment à un deficit de production des machines, notamment des pales et des rotors. L'étude relève également l'insuffisance des capacités de réseaux électriques, et de zones de couverture.
Malgré ces handicaps, la montée en puissance de l'éolien devrait se poursuivre, notamment aux Etats-Unis et en Espagne, ainsi qu'en Chine et en Inde. L'étude prévoit également que la France gagnera en importance au sein de l'Europe dans les prochaines années.

"En supposant que le monde ajoute un total de 25 GW à ses capacités en 2008, nous prévoyons que la capacité installée va croître d'une moyenne de 22% par an de 2007 à 2012." conclut Peter Rieck.

(HSH Nordbank - 10/09/08)

Le marché russe est très peu cher


Joël Antoine du Journal des Finances reçoit Liesbeth Rubinstein, gérante du fonds Invesco Taïga. Elle souligne la faible valorisation des actions russes et estime que l’intervention en Géorgie et la crise au sein de TNK-BP auront peu de conséquences pour l’économie russe.

On sent que Joël est un peu intimidé, mais on l'excusera... ;)

(JDF - 10/09/08)

mercredi 10 septembre 2008

Russie : mais jusqu'où va t-on ?

Au vu de ces deux graphiques, cela commence à ressembler à un joli krach !
Pourtant tout va "presque pour le mieux" pour les sociétés russes...
Je réfléchis sérieusement à initier une nouvelle ligne sur la Russie, pour le très long terme, en plus de ma ligne East Capital Explorer ; peut-être un fonds sur les midcaps... à étudier !



samedi 6 septembre 2008

Info fonds : East Capital Explorer

Au 31 août 2008, la valeur liquidative du fonds ECEX était de 9,72 euros soit avec le taux de change du jour 91,85 SEK (ce qui représente une performance de -10,5% en YTD).
Le cours de l'action ECEX, lui, était au 29 août de 71 SEK soit une décote d'environ 22,7% !
Aujourd'hui le cours a un peu baissé et l'action vaut 67 SEK ce qui donne, si l'on conserve la VL du 31 août, une décote d'environ 27%.

Voici le précédent message pour fin juillet 2008 :
Au 31 juillet 2008, la valeur liquidative du fonds ECEX était de 9,81 euros soit avec le taux de change du jour 92,80 SEK (-9,8% en YTD)
Le cours de l'action ECEX, lui, était au 31 juillet de 70,75 SEK soit une décote d'environ 23,8% !
Cela me paraît important comme information.
Aujourd'hui le cours a un peu remonté et l'action vaut 72,5 SEK ce qui donne, si l'on conserve la VL du 31 juillet, une décote toujours supérieure à 20%, d'environ 21,9%.


On constate tout de même que le fonds ECEX affiche une performance tout à fait honorable au vu de ce qui se passe en Europe de l'Est et plus particulièrement en Russie.
A noter que le fonds n'est pas encore totalement investi (à hauteur de 47,3% au 30 juin 2008), ce qui explique sans doute une partie des choses.

Investissement programmé

En plaçant de manière régulière une somme identique sur les actions, l'investisseur lisse les fluctuations de cours.

Comment être millionnaire en dollars à 40 ans ? « En investissant 100 dollars par mois en Bourse durant ses quarante premières années ! », répondent les investisseurs anglo-saxons, très coutumiers du Dollar Cost Averaging, ou Constant Dollar Plan. De quoi s'agit-il ? Derrière cette appellation barbare qui pourrait effrayer plus d'un investisseur individuel français se cache une méthode d'investissement particulièrement simple et efficace dans le climat financier actuel. Cette méthode pleine de bon sens part du constat selon lequel un investisseur individuel a tendance à investir en Bourse en période de hausse, et à s'abstenir ou à sortir de la Bourse quand les choses tournent au vinaigre.
Sans entrer dans les théories de la finance comportementale, il est évident que nos réflexes d'investisseurs nous poussent à prendre peur quand les marchés chutent (ce qui est le cas depuis un an) et à céder à l'euphorie ambiante quand les records s'enchaînent. L'adage « acheter au plus bas pour vendre au plus haut » est extrêmement difficile à mettre en pratique. Nombreux seront les investisseurs, lorsque le rebond se concrétisera, qui se mordront les doigts de ne pas avoir pu ou su saisir les opportunités d'achat inhérentes à chaque déroute financière...

Les vertus de l'achat régulier

Forts de leurs moyens de recherche, de nombreux investisseurs et universitaires américains se sont interrogés sur les stratégies permettant de lutter contre ces réflexes pavloviens qui finissent par nous coûter cher. La conclusion des différents travaux est évidente : sur le long terme (vingt à trente ans), dans le cadre par exemple de la constitution d'un patrimoine pour sa retraite, il est recommandé d'investir de manière régulière en Bourse, et ce quel que soit le niveau des indices. L'objectif du Dollar Cost Averaging, appelé plus couramment « investissement programmé » en France, est de réduire l'exposition au risque en achetant de manière régulière. Une approche qui fait donc ses preuves sur le long terme et qui, à court terme, permet de profiter de cours particulièrement bon marché sans se préoccuper de la question du timing optimal. L'intérêt est évident. L'investisseur ne subit plus les sautes d'humeur des marchés. Il achète et profite ainsi de prix particulièrement faibles en période de krach !
Pour que la méthode fonctionne dans la durée, il est important de se fixer au départ une feuille de route et de s'y tenir quoi qu'il se passe. La première étape consiste donc à déterminer la somme allouée à l'achat d'actions et la fréquence de l'investissement. En fonction de la taille du portefeuille à bâtir, on peut consacrer 100 euros par mois, 500 euros ou plus. Cette somme peut être investie tous les mois, tous les trimestres ou tous les six mois. En consacrant un budget fixe à l'achat d'actions, via un fonds ou en direct, l'investisseur achète plus de titres en période de basses eaux, et moins en période faste. Au final, les études réalisées démontrent que le prix de revient par action est inférieur à la moyenne des prix constatés lors des achats successifs.

L'exemple Alcatel-Lucent
Prenons l'exemple d'une personne qui aurait décidé d'investir 7.200 euros dans l'action Alcatel en septembre 2007. Prudent, notre investisseur décide de procéder en deux fois. Il investit 3.600 euros le 28 septembre au cours de clôture de 7,20 euros. A la suite de la chute du titre, en mars 2008, il décide de réaliser la deuxième tranche d'investissement au prix de 3,62 euros le 30 mars. Lors du premier achat, notre homme a pu acheter 500 actions à 7,20 euros l'unité. Lors du deuxième achat, il acquiert 994 actions à 3,62 euros. Au total, il détient 1.494 actions Alcatel au prix de revient de 4,81 euros en ayant eu « le nez » de renforcer sa position à l'un des cours les plus bas de l'année...
Regardons maintenant quel aurait été le résultat avec un investissement régulier de 600 euros par mois sur les douze mois. Le tableau ci-contre récapitule les douze interventions. Nous avons arbitrairement retenu le prix de clôture du dernier jour du mois.
Au 29 août 2008, en ayant consacré 600 euros par mois à l'achat de titres Alcatel pendant les douze derniers mois, notre investisseur détiendrait aujourd'hui 1.581 actions (soit 87 de plus) au prix unitaire de 4,55 euros !
L'intérêt de cette méthode d'investissement est de bénéficier des conditions de marché les plus extrêmes et, au final, de bénéficier d'un prix de revient unitaire satisfaisant sans se laisser influencer par le climat ambiant. Néanmoins, l'investissement programmé présente un bémol : il augmente sensiblement les frais de transaction. Il convient donc de sélectionner un courtier très agressif sur les tarifs de courtage avant d'appliquer cette stratégie d'investissement.



(Yannick Roudaut - JDF - 06/09/2008)

Pour plus de renseignements sur l'investissement programmé je vous conseille l'excellent site de Richard
J'effectue moi-même un investissement mensuel depuis septembre 2007 : chaque somme investie comprend mes économies venant du salaire ainsi qu'une partie de mon capital initial.
Je n'ai à ce jour toujours pas fini d'investir totalement ce capital (provenant d'une vente immobilière), ayant commencé en juin 2006.

jeudi 4 septembre 2008

Développement propre : un potentiel "énorme" en Afrique Subsaharienne

Un rapport de la Banque mondiale met en évidence un potentiel "énorme" de développement de projets dans le cadre du Mécanisme de Développement propre (MDP) en Afrique. L'étude a été rendue publique lors du premier forum Pan Africain du Carbone à Dakar au Sénégal.

A ce jour, la part de l'Afrique Subsaharienne représente une fraction minime des projets développés dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique (CCNUCC), de l’ordre de 1,4% sur un total de 3.700 projets soumis. Le rapport (« Projets énergétiques propres pour le développement de l’Afrique Subsaharienne : Révéler le potentiel, Eliminer les barrières ») montre qu'il ne doit plus en être ainsi et qu’il existe un potentiel MDP énorme, pas encore révélé, dans ces pays.

Ce rapport constitue une première tentative du genre à inventorier le potentiel des projets d'énergie propre en Afrique subsaharienne qui pourraient bénéficier de l'appui du MDP/Financement Carbone et probablement des nouveaux Fonds d’Investissement Climat, visant à établir la provision d’une alimentation en énergie suffisante, fiable et à coût raisonnable.

«Ce rapport montre le potentiel technique énorme pour des projets d'énergie propre en Afrique subsaharienne», affirme l'auteur principal du rapport Christophe de Gouvello, Spécialiste principal en énergie à la Banque mondiale. «Si correctement intégrés à l'aide sectorielle conventionnelle déjà fournie par les partenaires au développement, les instruments internationaux de financement en corrélation avec les changements climatiques peuvent relancer le développement de l'énergie en Afrique.» rajoute M. Gouvello.

Pour les 44 pays et les 22 technologies traitées dans cette étude, l'équipe a évalué un potentiel technique de plus de 3.200 projets d'énergie à basse émission de carbone, y compris 361 grands programmes (aussi appelés programmes d’activités dans le jargon MDP), constitués chacun de centaines, voire de milliers d'activités individuelles. Si ces projets MDP potentiels étaient entièrement réalisés, ils fourniraient plus de 170 GW de capacité de production d'électricité supplémentaire, soit plus de double de la capacité actuellement installée dans la région. L'énergie supplémentaire fournie, à la fois électrique et thermique, serait environ égale à quatre fois le volume de la production actuelle d’énergie commerciale de la région.

"Mais ceci est à prendre avec précaution", tempère Massamba Thioye, consultant international co-auteur du rapport. "Même si l’analyse technique a été réalisée, l’analyse économique reste à faire pour chaque projet. Des projets similaires réalisés dans d’autres régions montrent que souvent la prise en compte des revenus carbone dans le montage financier améliore la rentabilité économique de ces projets".

La réalisation de ces projets correspondrait à l’évitement dans le future des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre 740 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an, ce qui est d’ailleurs supérieur à la quantité actuelle des émissions de gaz à effet de serre de la région estimée à 680 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. Deux courbes de coûts d'investissement unitaires ont été créées, l’une pour les coûts d’investissement requis pour réaliser les réductions de GES et l’autre pour les coûts d’investissement requis pour l’augmentation des capacités de production. Une estimation prudente du total des investissements nécessaires pour le potentiel est de l’ordre de 157 milliards de dollars (Si le coût d’investissement des grands projets de récupération des gaz torchés pouvait être calculés, ce chiffre excéderait probablement les 200 milliards de dollars).

Le mot clé ici est "le potentiel". Les auteurs révèlent en effet les barrières majeures qui ont limité jusqu'à présent l’implantation de projets MDP en Afrique Sub-saharienne. Parmi ces barrières, il est essentiel de combler les lacunes réglementaires et logistiques qui empêchent les projets d’énergie propre d’accéder au marche énergétique ; l’accès au marché de l’énergie requiert une planification des infrastructures et des politiques pour venir à bout des goulots d’étranglement logistiques ; les informations techniques sur les technologies d’énergie propre confirmées doivent être plus amplement diffusées ; les qualifications locales nécessaires pour utiliser les technologies propres déjà disponibles commercialement doivent être développées ; néanmoins les financements carbone seuls ne pourront combler le fossé existant en matière de financement d’investissement. Les fonds d’investissement climat sont essentiels.
"Par ailleurs, le déficit énergétique en Afrique Subsaharienne est énorme" dit Dana Rysankova, Spécialiste principale en énergie au Département Région Afrique de la Banque Mondiale. «La capacité totale de production d’énergie en Afrique Subsaharienne est inférieure de celle de l’Espagne. 500 millions de personnes n’ont pas accès a l’électricité. Il est estimé que les pays africains auront besoin de dépenser au moins 6% du produit intérieur brut dans le secteur de l’énergie, durant les 10 prochaines années pour pouvoir rattraper leur développement économique.

Le rapport a été rendu public au Forum PanAfricain du carbone, une première sur le continent, qui combine une foire commerciale du carbone, une conférence et un forum de discussion sur les politiques à mener, y compris au sujet du renforcement de capacité des points focaux changement climatique basés au niveau des administrations et des acteurs du marché du carbone en Afrique.
Il regroupe des analyses exhaustives réalisées dans 44 pays d'Afrique subsaharienne (anglophones, francophones et lusophones) et répertorie les opportunités de projets d’énergie renouvelable à travers divers secteurs au niveau de la production, transport et consommation, et d’efficacité énergétique par rapport à la demande dans ces pays.
C’est ainsi que l'équipe d'étude a utilisé le cadre des méthodologies MDP, associé au protocole de Kyoto (plus de 100 méthodologies approuvées), dont plusieurs ont déjà été appliquées avec succès dans des projets dans d'autres pays en voie de développement. Le rapport a été financé par le Fond Fiduciaire Norvégien pour l’Infrastructure et le Secteur Privé (FTN-ISP) et par le Programme Carbone Finance Assist de la Banque mondiale.

(Carbonfinance - 04/09/08)

Solaire vs Eolien

(Merci à Lupus pour cet article)
Le solaire est en passe de détrôner l'éolien.
La hausse des coûts de fabrication des éoliennes rend moins intéressante financièrement l'électricité qu'elles produisent. Théoriquement plus rentable, la technologie du photovoltaïque s'annonce plus prometteuse.

Les capacités annuelles et cumulées dans l'énergie solaire comparées à l'énergie éolienne 9 ans plus tôt.

Total est prêt à tirer un trait sur l'éolien pour concentrer ses ressources dans les énergies renouvelables sur le solaire photovoltaïque. "Nous sommes ouverts à une transaction", reconnaît le groupe pétrolier. Si ses 12MW de capacité ­éolienne ne représentent rien au regard de la taille de la "major", la décision est symbolique. Car, après avoir connu cinq années folles en France, avec une multiplication par dix de la capacité de production d'électricité, et une frénésie d'acquisitions - Suez a par exemple déboursé 321 millions d'euros l'an dernier pour mettre la main sur la Compagnie du Vent -, le secteur éolien s'essouffle.

Les incitations gouvernementales ne sont pas en question. Pour accélérer son développement, et atteindre l'objectif de 20% d'électricité verte dans la consommation nationale en 2020, le prix de rachat par EDF de l'électricité produite par les éoliennes a été arrêté en 2006 à 8,2 centimes le kWh pour au moins dix ans. Mais les conditions économiques ont un peu déplumé la poule aux oeufs d'or. Premier responsable : la flambée du prix des matières premières, notamment de l'acier. À puissance équivalente, une turbine d'éolienne se vend 50% plus cher qu'il y a cinq ans. Les fabricants ont aussi largement profité de l'explosion de la demande pour relever leurs tarifs.

Conséquence, pour être vraiment rentable, l'éolienne doit être installée dans une région qui offre d'excellentes conditions de vent. Mais ces zones se font de plus en rares, ce qui alimente la compétition entre producteurs et fait flamber les prix d'installation. Sans compter l'opposition grandissante des élus et de la population. Selon, les analystes d'Exane BNP Paribas, le taux de rendement d'un investissement dans l'éolien pourrait, selon les pays, ne plus atteindre que 6% à 9% contre 8% à 13% l'an dernier.

C'est pourquoi, depuis quelques mois, les plus grands opérateurs français, comme EDF Énergies Nouvelles, filiale d'EDF, ou Séchilienne-Sidec, une émanation des anciens Charbonnages de France, concentrent leurs investissements sur le solaire photovoltaïque. Cette technologie, qui permet de transformer les rayons du soleil en électricité, est environ trois fois plus chère que l'éolien. Mais, avec des tarifs de rachat plus élevés (30 centimes par kWh), et pendant vingt ans assurés, elle offre des marges supérieures. Un euro de chiffre d'affaires rapporte 85% à 90% de résultat brut opérationnel dans le solaire, contre 80% dans l'éolien.

Autres avantages avancés par les opérateurs : les prévisions d'ensoleillement sont plus fiables que celles du vent ; dans les pays chauds, le soleil est à son zénith lors du pic de consommation d'électricité, entre midi et deux, lorsque les climatiseurs tournent à plein régime ; et, à la différence des éoliennes, les panneaux photovoltaïques peuvent être installés sur le toit des immeubles, là où l'électricité est consommée, ce qui réduit les coûts de transport du courant. Enfin, les évolutions technologiques et la hausse des volumes devraient se traduire par une baisse des coûts de production des panneaux photovoltaïques.

Besoin de fonds propres

Le solaire a tout pour séduire. Mais ce qui est beau est cher. Un MW de solaire coûte plus de 4 millions d'euros, dont environ le quart doit être apporté en fonds propres. Il y a quelques mois, la Bourse était prête à apporter l'argent nécessaire. La crise a changé la donne. EDF EN a besoin de 500 millions d'euros pour mener ses projets dans le solaire. Sans l'appui d'EDF, la société aurait certainement dû freiner ses ambitions.

(Olivier Pinaud - La tribune - 04/09/08)

mardi 2 septembre 2008

Petit bilan sur l'Or

Après la correction violente sur l'or cet été, Léonard Sartoni nous fait un petit bilan sur son métal préféré ; environ -20% en 4 semaines, il y a effectivement de quoi se poser quelques questions !
Un article très intéressant à lire à tête reposée et des avis toujours très pertinents :
article pdf

dimanche 31 août 2008

Bourses émergentes : à quand le rebond ?

Les Bourses émergentes sont chahutées depuis le début de l'année.
L'envolée de l'inflation et des prix des matières premières a entraîné une redistribution des cartes sur les places émergentes.
Les performances des places boursières émergentes depuis le début de l'année ne sont guère encourageantes. Seuls les marchés d'Amérique latine, et plus particulièrement le Brésil, tirent leur épingle du jeu, tandis que les places asiatiques souffrent d'une sévère correction.

Le repli des marchés émergents est lié aux craintes inflationnistes et au durcissement de la politique monétaire dans plusieurs pays qui ne sont par ailleurs plus épargnés par le ralentissement de la croissance économique mondiale. Malgré une résistance indéniable, les taux de croissance de ces Etats devraient faiblir, dans le sillage d'un repli global de l'économie.
Aujourd'hui, aucun des quatre grands pays que sont la Chine, l'Inde, la Russie et le Brésil (Bric) n'est désormais à l'abri des tensions inflationnistes. La Russie et le Brésil offrent toutefois une meilleure résistance grâce à leurs ressources en matières premières.
Les deux géants asiatiques sont en effet de gros consommateurs et importateurs d'énergie, et plus particulièrement de pétrole. Ils ont, en plus, choisi de subventionner les prix à la pompe pour ne pas handicaper la demande intérieure, principal soutien de la croissance.
La période qui s'ouvre est pleine d'incertitudes. Les premiers signes de ralentissement économique sont déjà perceptibles en Chine. Mais si les prix des matières premières continuent de baisser, cela pourrait apporter une bouffée d'oxygène à ces économies. Et, à terme, ce mouvement pourrait entraîner les marchés d'actions à la hausse et avantager certaines Bourses émergentes. La volatilité devrait toutefois rester de mise pour 2008.

Un rebond anticipé
Cependant, les spécialistes de ces marchés s'accordent à dire que le mouvement de correction a été trop sévère. Les fondamentaux économiques de ces Etats demeurent très solides et les perspectives d'augmentation des profits des entreprises restent bien orientées. Elles sont supérieures à celles des sociétés occidentales. Globalement, les pays émergents sont peu endettés vis-à-vis de l'étranger et leur situation budgétaire est saine, ce qui devrait les aider à mettre en place des mesures pour réactiver la croissance. Enfin, ces pays semblent ne pas avoir mis le doigt dans la machine à broyer du crédit : leur système financier reste solide.

(Clémence Fugain - JDF - 30/08/08)

mardi 26 août 2008

Portefeuille : Renforcement

Pour le mois d'août mon investissement se fait cette semaine : il s'agit de renforcer le fonds MEI Roemeneï en Bulgarije, actuellement à -46,85% en YTD. L'achat s'est fait aujourd'hui à 20,82 euros. Les indices roumains et bulgares ont beaucoup baissé depuis le début de l'année et globalement depuis le début de la crise, pourtant la croissance est toujours très forte voire en progression, les entreprises enregistrent des bénéfices en hausse et rien ne semble indiquer un ralentissement de la consommation ! Profitons-en !

samedi 23 août 2008

Portefeuille : Vente et Achat

Cette semaine un changement important est à noter : toujours dans le but de concentrer un peu plus le portefeuille j'ai décidé de vendre mes 3 fonds "monde émergent" pour acheter un seul fonds global Asie hors Japon.
Les 3 lignes qui disparaissent sont donc Magellan, Saint Honoré Inde et le certificat sur l'indice Vietnam. La raison de cette vente est principalement l'envie de concentrer davantage mes lignes pour tenter de se situer au dessus du marché en terme de rendement à très long terme.
Le support sur le Vietnam ne me satisfaisait également pas assez (trop peu de lignes et pas de gestion active) ; je sais en outre qu'il existe de biens meilleurs fonds sur ce pays mais le risque lié à un fonds monopays et la méconnaissance de cette zone m'ont fait pencher du côté d'un fonds plus global mais néanmoins prometteur.


Grande barrière de corail - Australie

J'ai donc opté pour le fonds
First State Asia Pacific Leaders A GBP
- GB0033874214
Ce fonds intervient sur beaucoup de marchés asiatiques excepté le Japon : Grande Chine, Australasie, Sud-Est Asiatique, Corée et Subcontinent Indien.
Pour de plus amples renseignements sur le fonds et la maison de gestion :
le dernier reporting du fonds
le prospectus simplifié en français
le site de First State Investment

Suite aux quelques modifications de ces derniers temps, voici donc un petit récapitulatif des lignes du portefeuille :
Moneta Micro Entreprises
Bestinfond
Sextant PEA
Odin Finland
East Capital Explorer
East Capital Baltic
East Capital Balkan
MEI Roemeneï en Bulgarije Fonds
First State Asia Pacific Leaders A GBP
Performance Environnement International
JPM Global Natural Ressources
BGF World Gold Fund
Odin Offshore
Certificat Or
Or physique

PS : Je rappelle que ce genre de post n'est pas une incitation à l'achat mais simplement une information sur un fonds que je possède ; il vous appartient de prendre vos décisions vous-même concernant vos investissements boursiers !
Cela dit, les commentaires ou suggestions sont les bienvenus ;)

jeudi 21 août 2008

Info fonds : East Capital Explorer

Voici le dernier rapport de gestion (1er semestre 2008) concernant la société Explorer, avec quelques explications sur les performances des fonds Bering :
ouvrir le fichier pdf

Egalement l'interview de Gert Tiivas qui nous commente l'actualité des marchés d'Europe de l'Est et les futurs investissements d'Explorer :
ouvrir le fichier en streaming

(source : site East Capital Explorer)

lundi 11 août 2008

Portefeuille : Arbitrage

La semaine dernière j'ai procédé à la vente du fonds DWS Osteuropa pour le redistribuer cette semaine sur les fonds East Capital Balkan et Baltic.
La raison principale est la suivante : le fonds DWS Osteuropa investit à hauteur de 60% environ sur la Russie (principalement grandes capitalisations) et 8% environ sur la Turquie ; ces deux pays sont présents, d'une part dans le fonds East Capital Balkan (30% de Turquie) ainsi que par l'intermédiaire de la valeur East Capital Explorer (très axé Russie à tous les niveaux : immobilier, biens de consommation, énergie... etc, presque 60% du portefeuille).
J'ai donc décidé de concentrer mon portefeuille pour éviter les doublons inutiles.
Par ailleurs beaucoup d'autres pays présents dans le fonds DWS, à savoir la République tchèque, la Pologne, la Hongrie, l'Ukraine ou le Kazakhstan sont accessibles via EC Explorer.

PS : les pourcentages sur la colonne de droite tiennent compte de la vente du fonds DWS mais pas encore de l'achat des fonds EC Balkan et Baltic
Edit du 20/08/08 : les achats sont maintenant intégrés

jeudi 7 août 2008

Info fonds : East Capital Explorer

Au 31 juillet 2008, la valeur liquidative du fonds ECEX était de 9,81 euros soit avec le taux de change du jour 92,80 SEK.
Le cours de l'action ECEX, lui, était au 31 juillet de 70,75 SEK soit une décote d'environ 23,8% !
Cela me paraît important comme information.
Aujourd'hui le cours a un peu remonté et l'action vaut 72,5 SEK ce qui donne, si l'on conserve la VL du 31 juillet, une décote toujours supérieure à 20%, d'environ 21,9%.

Les indices des pays concernés par ECEX ont pas mal baissé ces temps-ci et il semblerait que les investisseurs ne veulent pas encore croire au potentiel de l'Est ou du moins au rebond des indices dans un avenir proche.
Soyons patients et renforçons lorsque l'on peut renforcer, surtout à ces prix là !

mardi 29 juillet 2008

Portefeuille : Renforcement

De retour récent de vacances, mon investissement pour le mois de juillet s'effectue cette semaine : je renforce le fonds Odin Finland, ce fond ayant beaucoup baissé au mois de juillet, après une bonne tenue depuis le début de l'année. L'objectif est d'abaisser un peu mon prix moyen d'achat et de rééquilibrer ma répartition par zone géographique au sein du portefeuille.
Mes investissements sur l'Europe de l'Est se font, compte tenu des frais d'achat, avec des sommes plus importantes donc il me fallait rééquilibrer ; d'autant plus que pour le prochain investissement au mois d'août je surveille de près les VL des fonds East Capital Explorer et MEI...

Par ailleurs je vous livre quelques mots sur la Roumanie où j'ai passé mes vacances : le pays est en plein boom c'est évident... cela construit de partout, surtout les routes qui avaient jusque là un état déplorable et qui commençent tout doucement à s'améliorer ! Une chose qui m'a frappée également, la présence bien (voire très) affichée des banques dans les petites et moyennes villes, avec leur publicité sur les crédits à la consommation, très nouveau semble t-il en Roumanie.
Beaucoup de publicité également pour les automobiles, et pas des petits modèles !
Bref les roumains se mettent à consommer et vont consommer encore longtemps...
Le secteur immobilier et de la construction m'a l'air aussi en forte croissance ; petit à petit les anciens blocks de l'époque soviétique sont ou vont être remplacés par des résidences plus modernes, en périphérie des villes... à cela s'ajoutent évidemment la construction de centres commerciaux, de magasins pour le bricolage, la déco... etc
Tout ceci n'est évidemment que mon avis, sur quelques semaines de visites (je ne peux pas tout voir ni tout comprendre), et il y a encore beaucoup à faire pour le gouvernement (certainement un peu de "corruption", une gentille "mafia" pour les routes et le littoral de la Mer Noire)...

Sylvain

PS : Merci à Pierre de m'avoir "guidé" et éclairé sur la Roumanie et les roumains


Monts Pârang (Carpates) - J'y étais ! ;)

lundi 28 juillet 2008

Info fonds : JPM Global Natural Ressources

Merci à Lupus pour cet article sur ce fonds matières premières, le JPMorgan Global Natural Ressources, que je détiens en portefeuille :
(interview de Jennifer Nille - L'Echo - 28/07/08)

Pour Ian Henderson, gestionnaire du fonds Global Natural Resources de JPMorgan Asset Management, la baisse actuelle des cours du pétrole n'est que temporaire. Malheureusement pour nous les consommateurs. Heureusement pour l'investisseur.

- La spirale baissière des prix pétroliers est-elle annonciatrice d'une vraie tendance de fond, ou simplement passagère ?

A court terme, les prix du pétrole vont rester très volatils. Toutefois, le montant des contrats ouverts a chuté à son plus bas niveau depuis 17 mois. Il est donc désormais plus que possible que les traders reconstruisent leurs positions longues (à l'achat) après avoir pris leurs bénéfices.
A court terme, les questions géopolitiques demeurent également bien présentes. Je reste très nerveux quant à la situation au Moyen Orient, en Iran et au Nigeria. A ceci, il faut ajouter la période des cyclones qui commence au Golfe du Mexique. Toutes ces raisons laissent à penser que l'offre pourrait être interrompue. De plus, le niveau de marge entre l'offre et la demande de pétrole reste très mince. La région capable d'augmenter sa production demeure le Moyen Orient. Or, la demande reste très forte dans la région. Dans les pays émergents, celle-ci continue d'être soutenue.
Certes, en Chine, elle a un peu diminué. A cause de marges de raffinage très minces, les importations de pétrole ont baissé au premier semestre de cette année. Ceci a causé quelques interruptions d'approvisionnement de carburant dans les stations d'essence du pays. Nous nous attendons à ce que les importations chinoises de pétrole rebondissent au cours de ces six prochains mois. En conclusion, le marché reste très serré. Prendre des positions courtes (à la baisse) sur les prix du brut s'avère une stratégie à court terme. Mais à moyen terme, celle-ci n'est plus payante.

- A combien voyez-vous le baril de pétrole d'ici la fin de l'année ?

Les prix du brut peuvent encore descendre pour plusieurs semaines. Mais la tendance est à la hausse. On pourrait dépasser les 150 dollars le baril cette année, même si le PNB des pays développés s'avère moins bon que prévu.

- Ceci signifie qu'investir dans le secteur de l'énergie reste toujours d'actualité ?

Tout à fait. D'autant que les ratios cours bénéfices du secteur ne sont pas élevés. Je préfère rester en amont de la tendance. Toutefois, pour investir en Europe, le choix n'est pas si grand que ça.
On retrouve surtout des grandes compagnies pétrolières intégrées, comme Total ou BP. Celles-ci sont actives dans une variété de divisions, dont la pétrochimie et le raffinage.
Investir dans celles-ci ne permet pas de jouer pleinement sur les prix du pétrole. Cependant, ces titres restent intéressants partant du point de vue de leur valorisation qui n'excèdent pas 8 fois les bénéfices 2008.

- Que faut-il dès lors privilégier au sein de ce secteur ? Les compagnies d'exploration ?

Nous regardons principalement les sociétés de taille moyenne. Parmi celles que nous aimons beaucoup, on retrouve Addax Petroleum, une société canadienne disposant d'une production offshore au Nigéria, au Gabon et au Kurdistan. Celle-ci dispose d'une capacité d'autofinancement par action supérieure à trois, et d'une croissance assez visible pour l'avenir.
Nous détenons également en portefeuille Oilexco, une entreprise britannique. Celle-ci a multiplié les découvertes aux cours de ces dernières années et connaît une croisssance exponentielle de production. Son ratio cours bénéfice s'affiche à 11 actuellement, mais il pourrait baisser. Ceci en fait une valeur très intéressante. Nous privilégions par ailleurs les sociétés actives dans la production de gaz naturel. Southwestern Energy et Chesapeake figurent parmi nos valeurs préférées. Toutes ces sociétés de taille moyenne disposent d'une possibilité de croissance de production. Les grands titres du secteur de l'énergie rencontrent par contre un problème de croissance. Il n'empêche qu'ils demeurent bon marché.

samedi 26 juillet 2008

Info fonds : MEI Roemeneï en Bulgarije Fonds

Le commentaire des gérants du MEI RBF (22/07/08) sur la situation actuelle :

Global credit crunch, heavily depreciating Dollar and record prices for oil and other commodities : 2008 has been an extra-ordinary year for investors so far. The Dutch AEX index reached its lowest level since three years and also the US Dow Jones Index closed below the level of 11,000 points for the first time since July 2006. Investors are particularly concerned about the consequences of the credit crunch and a slowdown of the world economy. MEI-Roemenie en Bulgarije Fonds (RBF) was also hit by the negative sentiment on stock exchanges. While the fund showed very strong yields in the first two years after its introduction (2006 : 28,8% and 2007 : 52,8%), RBF lost considerable ground in 2008. What are the primary reasons for this high volatility?

Liquidity is causing high volatility
The stock exchanges in both Romania and Bulgaria are still in their early stages of development. Daily liquidity is low, which can impact the prices heavily. Large buy and sell orders distort the balance between demand and supply. When sentiment is good, large buy orders cause strong increases of share prices, that only partly anticipate future fundamental development of a company. Additionally, when investors are massively selling their shares the rule applies too. This causes steep declines of the share prices.

Romania and Bulgaria
Negative sentiment on stock exchanges in USA and Western Europe increasingly affects the exchanges in Romania and Bulgaria. Driven by a range of negative news investors become more risk averse. Therefore a number of large (foreign) investors decided to sell their positions in both countries in an aggressive way. Given the low liquidity of both exchanges, this selling pressure causes steep declines of share prices. The share prices are not longer (fully) driven by fundamental factors, but primarily by current turmoil on the markets. Currently the Romanian BET Index moves around the level of July 2005, which is 25% below the level at the introduction of RBF.

Prospects
The fund management is of the opinion that the fundamentals for both countries remain strong. Economic growth for both companies during Q1 surprised on the positive side, with 8.2% for Romania and 8% for Bulgaria. Both countries benefit from the strong growth in the construction sector and are still lagging the average EU level of GDP per capita.

The valuations of the companies are very attractive, with price-earnings ratios between 5 and 10 and a strong growth of profitability. The financial institutions in both countries show a very strong growth, benefiting from the current low bank penetration. Therefore investors should look beyond the current turmoil.

Info fonds : East Capital Baltic

Voilà encore la preuve que sur le long terme les gérants peuvent faire mieux que le marché...

Le East Capital Baltic Fund fête son 10ème anniversaire cette année (juillet 2008). Depuis son lancement le 30 juin 1998, le fonds affiche une performance de 494% (EUR) alors que son indice de référence affiche une progression de 211% sur la même période.

La région des pays baltes a connu une période de croissance soutenue durant ces dix années et l’adhésion à l’UE a été bénéfique à la fois pour la région dans son ensemble et pour les sociétés. La stratégie d’East Capital fondée sur une gestion active accompagnée d’une forte présence sur le terrain a été payante, le East Capital Baltic Fund affichant une performance deux fois plus élevée que son indice de référence.

East Capital est un investisseur très actif sur la région des pays baltes depuis 10 ans et reste très confiant sur les perspectives de croissance de cette région sur le long terme. Selon Marcus Svedberg, Chief Economist chez East Capital, le ralentissement économique actuel est nécessaire pour réduire les déséquilibres économiques dûs à des niveaux de croissance très élevés. Selon lui, la croissance devrait reprendre et sera équilibrée et durable.

Le fonds est investi majoritairement dans les secteurs liés à la croissance domestique tels que les biens de consommation, le secteur bancaire et la vente au détail. Le fonds cherche également à réduire les risques de sociétés et de secteurs en diversifiant ses investissements. La répartition géographique du fonds est actuellement : 58% Lituanie, 25% Estonie et 16% Lettonie. Le fonds gère environ 100 MEUR.

Info fonds : quelques rapports de gestion semestriels

Voici quelques rapports de gestion pour le 1er semestre 2008, concernant des fonds détenus en portefeuille :

- le rapport d'Odin (p.7 pour Odin Finland et p.10 pour Odin Offshore, le tout en anglais)

- le rapport de Comgest (fonds Magellan)

- le commentaire de Ludovic Vauthier et Bruno Vanier (gérants de Saint Honoré Inde, chez Edmond de Rothschild Asset Management) sur le 1er semestre 2008 :

Sur le semestre, le marché indien perd 45,86% en euros contre 46,93% pour Saint-Honoré Inde. Cette correction est principalement due à :
1. la forte hausse de l'inflation passant de 3,8% à 11,4%, dont l'accélération s'explique par la hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires. Pour contenir l'inflation, la Reserve Bank of India a augmenté le taux de financement de 7,75 à 8,5% et le taux de réserves obligatoires de 7,5 à 8,75%.
2. l'accentuation du déficit commercial (10,8 Mds$ en mai), consécutive à la hausse des prix du brut, conduisant à une dépréciation de la Roupie de 8,8% contre Dollar.
Au sein du portefeuille, face à cette forte dépréciation de la monnaie, nous nous sommes significativement renforcés dans les SSII (Infosys, Satyam) en réduisant notre surexposition dans l'engineering (Larsen, BHEL). Afin de se couvrir contre la montée du brut, nous nous sommes renforcés dans le secteur pétrolier (Cairn). Pour protéger le portefeuille et faire face à d'importants rachats, nous avons gardé un niveau de liquidités important (environ 10% du fonds en moyenne) sur le second trimestre. Le marché indien se traite à un PE moyen de 13x (contre un PE moyen de 15x sur les 10 dernières années) pour une croissance bénéficiaire qui devrait être comprise entre 16 et 18%.
Après cette forte baisse des valorisations et un effet de base favorable sur l'inflation à partir d'octobre, nous recommandons aux porteurs de revenir progressivement sur ce marché.

lundi 30 juin 2008

Portefeuille : Rapport de gestion 1er semestre 2008

En cette fin de semestre mouvementée , il est temps de faire un petit bilan !
Voici mon rapport de gestion pour cette première moitié de l'année (cliquer sur les graphiques pour les agrandir...)

Mouvements sur le 1er semestre 2008 :
Depuis la création du portefeuille en juin 2006, ce dernier est progressivement construit autour des thèmes suivants : les économies émergentes et notamment celles d’Europe de l’Est, les matières premières et de manière plus globale les petites et moyennes capitalisations. Le capital initial n’est toujours pas complètement investi et les économies (venant de mon salaire) réalisées chaque mois font que la part de liquidités est encore relativement importante. Cette dernière a tout de même beaucoup baissé depuis septembre 2007 où j’effectue un investissement tous les mois. Le montant de ces investissements est variable et intervient au cours du mois et non pas à une date fixe.

Les mouvements au cours du 1er semestre 2008 ont donc été importants :
- augmentation significative de la part Europe de l’Est avec création de 2 nouvelles lignes (East Capital Explorer et MEI Roemeneï en Bulgarije)
- légère concentration du portefeuille avec les ventes de : Certificat Coton, Rouvier Valeurs, Performance Avenir, Moneta Multi Caps
et achat de Moneta Micro Entreprises
- maintien de la part Or avec création d’une nouvelle ligne : Certificat Power Up Open End sur l’Or

Dans des conditions de marché difficiles, le portefeuille a subi au cours du semestre deux baisses hebdomadaires importantes quasi supérieures à 5% : - 4,94% le 18 janvier et - 5,22% le 21 mars.
La répartition axée sur l’Europe de l’Est et les émergents a tout de même joué en faveur du portefeuille qui résiste mieux que l’indice MSCI World. Même si on parle aujourd’hui de la fragilité des marchés émergents (tensions inflationnistes, pression baissière venant des marchés développés), la santé des entreprises dans ces pays est restée robuste au 1er semestre 2008.
La bonne tenue des cours de l’Or sur la période a également permis au portefeuille de se comporter honorablement.

Parmi les fonds ou produits financiers présents au sein du portefeuille (même récemment) :
les 5 meilleures progressions du semestre sont : Certificat Or (+ 9,9%) ; Napoléons (+ 4,2%) ; Or physique en grammes (+ 3,1%) ; BGF World Gold Fund (- 2,3%) ; Odin Offshore (- 3,3%) ;
les 5 moins bonnes progressions du semestre sont : Certificat Vietnam (- 65%) ; Saint Honoré Inde (- 45,6%) ; MEI Roemeneï en Bulgarije (- 39,1%) ; East Capital Balkan (- 32,1%) ; Sextant PEA (- 18,4%)

Positions et répartitions :




Performance :
Performance YTD :
Portefeuille Yayofonds : - 12,89%
MSCI World : - 17,18%
MSCI World Small Cap : - 15,90%
MSCI Emerging Markets : - 18,28%



Rendement annualisé depuis la création du portefeuille : +5,80%

Je ne m'intéresse pas (peut-être à tort je ne sais pas !) à la volatilité, au ratio de Sharpe, à l'Alpha, au Béta et autres ratios barbares qui, à mon sens, sont sans intérêt pour une perspective très long terme ! ;)

Perspectives d'évolution du portefeuille :
Les perspectives d’évolution pour les mois ou les années à venir sont les suivantes :
- réduire la part de liquidités pour arriver à une exposition « actions + dérivés + or » de l’ordre de 90%
- garder une part importante sur les marchés émergents et en particulier l’Europe de l’Est
- éventuellement (à réfléchir !) arbitrer les 2 lignes Saint Honoré Inde et Certificat Vietnam pour une ligne Carmignac Emerging Discovery (le portefeuille gagnerait alors une ligne en concentration et serait davantage axé sur les small et mid caps)

Lorsque les marchés seront repartis à la hausse de manière « correcte » et « régulière » (je l’espère un jour !) les renforcements devront être effectués moins régulièrement ou par plus petites touches… comme je le faisais en 2006 et jusque mi-2007.
Pour l’instant et au vu de la multitude d’informations boursières contradictoires, ce sera un investissement tous les mois.

Merci de m’avoir lu !
Sylvain

jeudi 26 juin 2008

Trésors pétrolifères sous la mer


Navire sismique Geo Challenger de CCGVeritas, équipé avec les dernières technologies haut de gamme et offrant à l’industrie d’exploration offshore internationale une gamme complète de services en acquisition marine 3D/4D, en mode classique ou bien en haute résolution et en wide-azimuth

«Il n’y a plus de pétrole facile et les réserves sous-marines ont un rôle crucial à jouer pour faire face à la demande mondiale de pétrole», affirme Tom Botts, vice-président de Shell pour l’Europe. Et les fonds marins contiennent effectivement d’importants gisements, à l’image de Tupi, le champ situé au large de la baie de Santos, dans le sud-est du Brésil. Selon Petrobras, 5 à 8 milliards de barils pourraient être extraits de ce champ, ce qui en ferait l’un des plus importants au monde. Le Brésil deviendrait l’un des dix plus grands producteurs d’or noir, approchant les niveaux du Nigéria ou du Venezuela. Car avec un baril largement au-dessus des 100 dollars, les bénéfices potentiels incitent les compagnies à se lancer dans des projets qui n’étaient auparavant pas rentables compte tenu d’un pétrole à 30, voire même à 50 dollars. Conséquence : les forages sont plus profonds et plus complexes, donc plus onéreux. Les coûts d’exploration grimpent en flèche et le forage d’un puits peut dépasser la barre des 100 millions de dollars.

Le sel constitue un piège potentiel pour les hydrocarbures

La prospection doit donc obtenir de meilleurs résultats et, dans le golfe du Mexique comme au large du Brésil, affronter un ennemi particulièrement résistant : le sel. Un ennemi pourtant intéressant car cette roche imperméable constitue une rupture dans la couche structurale, et offre des pièges potentiels à hydrocarbures. Reste que «la sismique traditionnelle ne permet pas d’identifier ce qui est localisé sous les couches de sel», explique un géologue suisse préférant garder l’anonymat.

En millieu marin, cette technique de prospection analyse la propagation d’ondes sismiques envoyées depuis un navire grâce à des canons à air. Les dites ondes se propagent, heurtent le fond et remontent vers la surface, où elles sont enregistrées par des capteurs (hydrophones) logés dans une série de flûtes mesurant plusieurs kilomètres de longueur et espacées d’une ou plusieurs centaines de mètres, et tirées par le bateau. Et l’image obtenue prend la forme d’un cube. Mais le sel absorbe une grande partie du signal. BP a donc songé à contourner cette barrière naturelle au début des années 1990, lors que la compagnie enrageait de voir son exploration stagner dans le golfe du Mexique. C’est ainsi qu’est née la sismique «wide azimuth», une technique déjà utilisée en sismique terrestre et qui, en mer, «offre de meilleures images dans des conditions où les études sismiques sont difficiles car certaines formations géologiques atténuent les signaux, en particulier le sel et le basalte», explique Stephen Whittaker de Schlumberger, dont la filiale WesternGeco est leader mondial du secteur. La technologie repose sur une idée simple : utiliser trois navires, celui qui remorque les capteurs étant encadré de part et d’autre par un bateau contenant une source d’ondes. «Le signal envoyé arrive donc par un angle et non verticalement sur la formation qui est étudiée», poursuit Stephen Whittekar. Avec plusieurs variantes – des brevets continuent à être déposés –, selon le nombre de bateaux et leur disposition.

Le wide azimuth permet de mieux exploiter les champs

«Au lieu d’observer une structure grâce à une image prise depuis le dessus, comme le permet la sismique «narrow azimuth», l’idée était d’obtenir une image depuis plusieurs angles, comme depuis le sommet d’une montagne», reprend notre géologue suisse. La couverture de la zone est ainsi multipliée par trois. Une amélioration des résultats qui a son prix : le «wide azimuth» nécessitant davantage de navires, de membres d’équipage et de moyens informatique, les coûts opérationnels peuvent doubler par rapport à une étude de sismique simple. De quoi participer aux prix élevés du brut. Et permettre de nouvelles découvertes? «Pas forcément, explique Louis Cherel, géophysicien spécialisé dans le «wide azimuth» à l’Institut français du pétrole. Cette technique améliore surtout la connaissance des réservoirs existants, notamment leur fracturation, ce qui facilite l’accès aux réserves et permet de mieux les exploiter». «Des progrès doivent encore être faits dans le traitement de ces données de plus en plus complexes, car tous les résultats sont désormais exprimés en trois dimensions», conclut Louis Cherel.

Les gisements off-shore très profonds, un trésor encore bien difficile à exploiter

L’emballement médiatique fut à la hauteur de l’annonce brésilienne de novembre : grâce aux 5, voire 8 milliards de barils découverts dans le champ Tupi, le Brésil allait augmenter ses réserves prouvées de plus de 50%. Cette annonce, la deuxième plus grande découverte des vingt dernières années après les 12 milliards de barils du champ de Kashagan au Kazahkstan, aurait pu faire croire les tensions s’estomperaient sur le marché du brut, rassuré par ce surplus d’offre alors que neuf des dix plus grands champs pétroliers du monde avaient déjà vu leur production se réduire. Traverser 3 km d’eau, 2 km de roche et 2 km de sel !

Mais ce prétendu miracle n’a pas résisté longtemps aux immenses contraintes liées à l’exploration de champs pétroliers off-shore à de très grandes profondeurs. Dans le cas de Tupi, le jackpot d’hydrocarbures situés dans le bassin de Santos repose à près de 7 km sous la surface de l’océan. Pour y accéder, Petrobras, la compagnie nationale brésilienne, devra traverser, dans l’ordre des réjouissances : 2000 à 3000 mètres d’eau, puis une couche de roche et de sable de 2000 mètres et enfin une couche de sel de la même épaisseur. Certes, Petrobras est un spécialiste des eaux profondes, exploitant déjà des champs à plus de 5000 mètres de profondeur. Mais une telle couche de sel, moins dure que la couche de roche qui la précède mais également moins stable, représente un défi de taille. Surtout à cette profondeur : à 6000 ou 7000 mètres sous la surface, la pression et la température transforment le sel en liquide, refermant immédiatement tout forage. Sans compter que le pétrole subira un choc thermique lors de sa remontée, passant de 100 degrés dans le réservoir à 4 degrés, ce qui pourrait bloquer le débit. Que faire? Chauffer l’oléoduc, donc augmenter encore les coûts, estime une Université de Rio toujours au stade des réflexions.

Des puits ont déjà été forés dans le champ de Tupi. Le premier a coûté 240 millions de dollars, une facture qui est descendue à 60 millions pour les 14 suivants, dont huit ont atteint le réservoir. Petrobras estime que ce montant reculera encore à 30 millions de dollars par puits en phase d’exploitation commerciale. Soit un coût par baril produit de 30 dollars, alors que Petrobras dépense actuellement moins du quart pour produire un baril en off-shore. La compagnie estime néanmoins que Tupi produira un million de barils par jour d’ici 15 ans.

Jackpot pour les foreurs et les spécialistes de la sismique

«L’acquisition de données sismiques en deux dimensions a déjà été effectuée sur l’ensemble du globe, mais la précision et la qualité des images obtenues grâce au «wide azimuth» incite les compagnies pétrolières à commander de nouvelles campagnes d’acquisition», explique Louis Cherel, géophysicien à l’Institut français du pétrole. Des études bien plus chères que les précédentes, ce qui fait les affaires d’entreprises comme WesternGeco ou CCGVeritas, leaders du marché.

Jouer le secteur des services aux compagnies pétrolières

Plus généralement, les services aux compagnies pétrolières ont la cote. Pour le seul champ de Tupi, Petrobras prévoit d’utiliser entre 6 et 12 plateformes flottantes. Soit un investissement d’une trentaine de milliards de dollars pour leur construction. Mais pour l’instant, le marché subit une telle pénurie qui profite au marché de la location. A tel point qu’en 2007, louer une de ces plateformes a coûté en moyenne 500.000 dollars par jour. Et, constatant que la demande va continuer à excéder l’offre, l’analyste de Citi, Geoff Kieburtz, s’attend à une augmentation des prix.

«Si la hausse régulière des revenus de manutention observée depuis trois ans se confirme, les livraisons plus rapides de nouvelles plateformes off-shore devraient propulser la croissance du secteur à plus de 20% d’ici 3 ans», estime l’analyste, qui a revu à la hausse ses estimations de bénéfice par action de Transocean, le leader mondial du forage off-shore, pour 2008, 2009 et 2010. Halliburton et Exterran devraient également bénéficier de la vigueur du cycle économique, justifiant ainsi une recommandation à l’achat malgré des valorisations actuellement élevées.

Sébastien Ruche (Agefi - 26/06/08)