Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

jeudi 29 décembre 2011

Forum entièrement dédié aux OPCVM

Vous souhaitez parler d'OPCVM exclusivement, réagir à des articles sur les fonds actions, obligataires, monétaires... etc ?
Je vous conseille le forum OPCVM du site frikenfonds, où chacun peut s'exprimer dans une ambiance sympathique, avec courtoisie.
Il est possible de parler de son portefeuille de fonds, de demander des conseils, d'évoquer des stratégies... tout cela uniquement sur les SICAVs.

N'hésitez pas à vous inscrire pour participer !

Sylvain

mardi 13 décembre 2011

«De nombreux investisseurs ont tendance à sortir leurs capitaux de Russie»

Même si elle souffre aussi de la crise, l’Europe émergente offre des opportunités et un potentiel de croissance et se démarque de l’Europe de l’Ouest.

Même si elle souffre aussi de la crise, l’Europe émergente offre des opportunités et un potentiel de croissance et se démarque de l’Europe de l’Ouest. Retour sur une région «très diversifiée» avec Kristel Kivinurm, la gérante du fonds Avaron Emerging Europe.

Le Temps: Pourquoi investir dans les pays émergents d’Europe ?
Kristel Kivinurm : L’économie de cette région est bien plus forte que celle de la Grèce et des autres pays européens. Le potentiel de croissance est plus élevé avec un niveau de dette par ménage plus bas. Malheureusement, les événements en Europe ont un effet négatif sur le comportement des marchés. Son déclin affecte aussi directement des pays exportateurs comme l’Estonie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Bulgarie. Les pays émergents de l’Est n’ont pas la volonté de rejoindre l’Union européenne. Ils préfèrent garder leur indépendance et utiliser librement leur politique monétaire pour soutenir l’économie.

– Depuis quand la situation s’est-elle dégradée ?
– Les mois d’août et de septembre 2011 ont été un vrai désastre pour l’Europe émergente aussi. L’indice régional (Stoxx EU élargi) a chuté de 35% depuis les pics du printemps dernier. Son niveau avoisine celui de mai 2009. Les marchés émergents d’Europe avaient déjà fortement souffert lors de la crise de 2008 et 2009 lorsque la bulle a éclaté et que les salaires et les prix de l’immobilier ont drastiquement diminué. Durant cette période, le secteur de la pierre affichait une baisse de plus de 50%.

– Craignez-vous un effet de contagion de la crise ?
– Même si l’impact est là, nous gardons la confiance des investisseurs, car la région est attractive. Les titres des pays émergents d’Europe restent bon marché, en termes relatifs et absolus. Les sociétés présentent des bilans solides. Avec un niveau peu élevé des coûts, d’autant plus que les devises ont chuté face à l’euro, ces pays bénéficient d’une meilleure compétitivité de leurs exportations. Par ailleurs, la demande intérieure en provenance des consommateurs et des gouvernements offre de bonnes perspectives. Actuellement, le risque le plus élevé provient d’un relèvement des impôts de la part des Etats. Par exemple, le gouvernement polonais a mis sur pied une taxe sur le charbon. Ainsi, les Etats vont poursuivre sur le plan de l’austérité jusqu’à ce que leurs comptes soient équilibrés.

– Quels pays se démarquent plus particulièrement dans cette Europe émergente ?
– En termes géographiques, nous sommes fortement investis en Roumanie (17%), en République tchèque (17%), en Bulgarie (13%), et en Pologne. En Roumanie, nous nous intéressons à des fonds privés orientés sur des secteurs comme la finance et l’énergie. En République tchèque, nous apprécions Nonwovens, un fabriquant notamment de matériel pour bébés. Les télécommunications en Pologne sont intéressantes : Netia s’est développé en effectuant plusieurs acquisitions. En revanche, en Bulgarie, nous misons sur l’agriculture, plus particulièrement sur des sociétés qui possèdent la terre et la louent aux fermiers. Les prix du sol en Bulgarie sont près de trois fois moins chers qu’en Pologne et près de 5 fois moins chers qu’en Europe de l’Ouest. Nous prévoyons qu’ils augmentent pour rejoindre le niveau de ceux de la Pologne d’ici 3 à 5 ans. Enfin, nous restons prudents avec la Hongrie, car le niveau de la dette du gouvernement est très élevé. Il constitue d’ailleurs le plus important de l’Europe émergente.

– Quels secteurs favorisez-vous ?
– La région est très diversifiée au niveau de son activité. La consommation représente le 14% du portefeuille et l’énergie le 10%. Le domaine bancaire constitue notre favori avec une proportion de 32% du portefeuille. Le niveau de capitalisation est fort pour la plupart des établissements financiers des pays émergents d’Europe, car la plupart ont fait les démarches nécessaires pour satisfaire les nouvelles exigences en matière de capital. De plus, les banques sont aussi très locales. Elles possèdent ainsi leurs propres dettes et sont donc peu exposées aux pays à risque, comme la Grèce, contrairement à leurs pairs des grands pays européens.

– Vous restez à l’écart de la Russie. Pourquoi ?
– La Russie reste un exportateur net de matières premières qui dépend très fortement des revenus pétroliers. Avec cette forte exposition, l’avenir ne peut pas être durable, car lorsque les prix des ressources naturelles vont diminuer, l’économie de la Russie va commencer à souffrir de cette dépendance. Ainsi, le pays doit diversifier ses activités. Actuellement, on constate que de nombreux investisseurs ont tendance à sortir leurs capitaux de Russie.

(Kristel Kivinurm - Gérante du fonds Avaron Emerging Europe - LeTemps.ch - 12/12/11)

lundi 12 décembre 2011

Julien Lepage : Gérant chez Amiral Gestion

(le fonds Sextant PEA est présent dans le portefeuille)

Retour sur l'actualité économique et financière et sur l'environnement notamment des smallcaps et des midcaps. Comment évolue la stratégie dans ce secteur ?

Julien Lepage répond aux questions de Didier Testot. (labourseetlavie.com)

regarder la vidéo : ici

(labourseetlavie.com - 05/12/11)

dimanche 11 décembre 2011

Les actions européennes ont rarement été aussi bon marché

Au cours du dernier trimestre, plus de 60% des variations boursières étaient dues aux facteurs macroéconomiques plutôt qu’aux fondamentaux des entreprises, alors qu’en moyenne ils comptent pour seulement 20 à 30%.

A long terme, les bénéfices des entreprises et leur création de cash-flow déterminent les rendements des actions. Cependant, ces derniers mois, ce sont les facteurs politiques et économiques qui ont déterminé le niveau de confiance des investisseurs et les cours de bourse. Au cours du dernier trimestre, plus de 60% des variations boursières étaient dues aux facteurs macroéconomiques plutôt qu’aux fondamentaux des entreprises, alors qu’en moyenne ils comptent pour seulement 20 à 30%. Ce changement des facteurs explicatifs provient naturellement des incertitudes politiques liées à la zone euro. Cette incertitude et la volatilité qu’elle produit ont été exacerbées par les résultats particulièrement mouvants des sommets européens.

Au troisième trimestre, le ralentissement économique s’est poursuivi en Europe et dans une partie de l’Asie, alors que les Etats-Unis sont redevenus une source d’optimisme. Le risque d’un ralentissement significatif s’est accru. Et, comme nous le pensions, l’environnement s’est détérioré pour les entreprises. Leurs perspectives bénéficiaires sont sous pression et nous ne pensons pas qu’un changement se produira ces prochains mois. Mais le rythme de réduction des attentes bénéficiaires devrait se ralentir au début du premier trimestre 2012, en réponse aux mesures de baisse des coûts. Le processus de désendettement ajoute un frein supplémentaire en Europe, car les banques, en réaction aux exigences de fonds propres et à leur exposition aux pays du Sud, doivent restaurer leur bilan et réduire leurs actifs à risques.

Nous devons admettre que l’environnement est complètement nouveau par rapport aux 60 dernières années. Les marchés reflètent l’incertitude et la déception devant les lenteurs des progrès des politiciens européens dans leur effort d’intégration. Un facteur positif ne doit pas être négligé: les cours des actions sont très bon marché par rapport à ceux des autres régions. Le rendement du dividende est même le plus élevé au monde. Nous préférons ici les entreprises de qualité, avec un bilan solide et un cash-flow élevé, profitant d’une croissance indépendante des aléas politiques. Les investisseurs qui ont une perspective à long terme devraient profiter de ces marchés survendus et saisir les opportunités actuelles. Nous considérons 4 facteurs principaux.

Les perspectives bénéficiaires des entreprises européennes continuent de se détériorer dans le sillage de la crise politique dans la zone euro et de ses effets négatifs sur les consommateurs et les entrepreneurs. Nous sommes négatifs sur les perspectives bénéficiaires depuis le début de l’été. Les marges ont d’abord été sous pression, puis les volumes de vente. Au début de l’année, le consensus des attentes de croissance bénéficiaire pour 2011 atteignait 15%. Le chiffre est descendu à 13% en juin et s’est écroulé à 0% en novembre.

Les estimations pour 2012 ont chuté durant la même période de 15 à 10%. Nous pensons que le mouvement se poursuivra jusqu’à tomber à 0 ou 5%. Contrairement à l’expérience de 2008, les bilans demeurent sains dans la plupart des branches d’activité. Les compagnies peuvent très bien maîtriser cette contraction économique. La récession menace l’Europe, mais les entreprises présentes dans d’autres régions sont bien placées pour compenser le ralentissement sur leur marché domestique. L’Europe regorge d’entreprises de cette catégorie.

L’évaluation est notre deuxième critère. Le déclin de l’évaluation depuis l’été résulte de la baisse des attentes bénéficiaires et de l’augmentation de la prime de risque exigée par les investisseurs en réaction à la crise de la zone euro. L’évaluation des actions européennes est très attractive par rapport aux actions d’autres régions et aux obligations. La prime de risque des actions est la plus élevée depuis 30 ans, tandis que l’écart de multiple des bénéfices (PER) entre l’Europe et les Etats-Unis est au plus haut des 30 dernières années. De fait, il anticipe une récession en Europe. Le rendement du dividende des actions européennes est le plus élevé au monde. Pour l’investisseur à long terme, c’est une opportunité à long terme.

Depuis le troisième trimestre 2010, les spécialistes de l’allocation de portefeuilles ont accru la part des actions européennes, mais récemment ces actifs risqués ont subi de forts dégagements. Les investisseurs préfèrent en effet la sécurité. Un retour de la confiance des investisseurs et une allocation plus favorable à l’Europe devraient saluer une résolution de la crise de la dette en Europe. Malheureusement cette solution dépend de la capacité des hommes politiques européens à prendre des décisions courageuses. S’ils passent à l’acte, les capitaux se dirigeront massivement vers les actions européennes.

Les facteurs macroéconomiques constituent la plus grande zone d’incertitude. C’est la principale raison de la hausse de la prime de risque. Les marchés obligataires demeurent sous tension, pénalisés par le refus allemand d’un assouplissement monétaire quantitatif et des «eurobonds». Un compromis reste toutefois l’issue la plus probable. Mais les risques d’éclatement de la zone euro ne peuvent être exclus.

Les perspectives économiques, à l’exception des Etats-Unis, se sont détériorées ces derniers mois, sous l’effet de l’Europe. Les plans d’austérité et les mesures de désendettement auront un effet négatif sur le PIB en Europe en 2012, aggravant le risque de récession. Mais les perspectives divergent entre les pays du centre de l’Europe et ceux du Nord. Même les économies les plus fortes sont sous pression.

Nous sommes donc prudents à court terme et reconnaissons les risques macroéconomiques, notamment en Europe. Mais nous avons l’intention de profiter des opportunités offertes aux investisseurs à long terme. La clé des marchés est aux mains des politiciens. Il en va de l’avenir de l’Europe.

(Nigel Bolton - Responsable des actions européennes auprès de BlackRock - LeTemps.ch - 09/12/11)

lundi 5 décembre 2011

Le Nord de l’Europe, une alternative pour les investisseurs en mal de sécurité

Les amateurs d’obligations sont prisonniers d’un cruel dilemme: s’ils conservent leurs francs suisses, ils optent pour la sécurité, mais obtiennent de faibles rendements; tandis que les devises étrangères souffrent du surendettement des Etats qui entraîne leur dévaluation. L’Europe du Nord constitue une alternative.

Ces dernières années, les investissements obligataires en devises étrangères n’ont guère brillé. La crise de la zone euro ainsi que la chute dramatique du dollar ont réduit à néant les éventuels avantages en matière d’intérêts et provoqué d’énormes pertes pour les investisseurs dans les principales monnaies étrangères, et ce, en l’absence de toute protection. La Suisse promet certes une certaine sécurité à l’investisseur, mais avec un rendement marginal. Les pays d’Europe du Nord offrent une issue à ce dilemme.

Grâce aux revenus de l’exploitation du pétrole et du gaz, la Norvège peut se targuer depuis des années d’un excédent budgétaire oscillant entre 10 et 15% de son PIB. Alors que la Suisse atteint un résultat tout juste positif. Avec son excédent de la balance des transactions courantes de 14% du PIB en 2011, la Norvège bat, là aussi, la Suisse à plates coutures.
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Quant à sa performance économique, la Norvège a connu une croissance de 2,5% en 2011, stimulée par les investissements dans le secteur énergétique, ainsi que par les exportations. Cette croissance devrait se poursuivre en 2012, et ce, dans des proportions similaires. La banque centrale de Norvège poursuit une politique monétaire autonome et, en 2009, elle a été la première, en Europe, à augmenter en plusieurs étapes les taux d’intérêt à plus de 2%. Grâce à quoi, sa devise est restée comparativement forte. Du fait que leur base de coûts a déjà été déplacée depuis longtemps vers de nouveaux marchés, les entreprises norvégiennes (et suédoises) d’exportation sont moins touchées que les firmes suisses par la force de leur monnaie.

Etant donné que le gouvernement ne doit emprunter que peu de capitaux, le marché des emprunts d’Etat est restreint. En 2011, la Norvège aura émis des emprunts pour un montant équivalent à 3,2 milliards de francs suisses. En revanche, le secteur des entreprises est considérable et dispose de fortes liquidités. Les entreprises du domaine de l’énergie et de l’industrie en particulier se financent sur le marché des capitaux. Il s’agit surtout de moyennes entreprises, qui ne bénéficient pas d’un rating officiel. Pour les investisseurs qui recherchent sécurité et solvabilité, le marché obligataire norvégien est difficile à évaluer du fait que parmi les émetteurs qui se refinancent, un certain nombre provient du segment de moins bonne qualité. C’est pourquoi l’Association norvégienne des fonds de placement prévoit des notations confidentielles pour les émetteurs de manière à ce que leur solvabilité puisse être notée.

La Suède constitue également une alternative. A l’instar de la Norvège, ce pays poursuit une politique monétaire indépendante. Son économie est fortement orientée vers l’exportation et dépend de la conjoncture mondiale, comme celle de la Suisse. Grâce à une politique disciplinée de ses dépenses, le gouvernement suédois est parvenu ces trois dernières années à mener son budget à l’équilibre. La dette publique se monte désormais à moins de 40% du PIB, grâce à quoi la Suède appartient désormais aux pays les moins endettés de la planète.

Après deux années marquées par des taux de croissance de 5,7 et 4,3%, 2012 verra une nette consolidation avec une croissance de 1%. Ceci est dû, d’une part, au recul de la conjoncture mondiale et, d’autre part, à la hausse des taux d’intérêt en 2011, une mesure destinée à juguler la surchauffe économique et le risque d’inflation. En 2011, la devise suédoise a profité de cette politique relativement restrictive. En 2012 toutefois, un assouplissement de la politique monétaire pourrait avoir des répercussions négatives sur la couronne suédoise.
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Contrairement à celui de la Norvège, le marché obligataire suédois est dominé par le secteur public et par les instituts hypothécaires. Il dispose de volumes et de liquidités en suffisance. En 2011, la Suède a émis des emprunts obligataires pour un montant équivalent à 5,5 milliards de francs suisses.

(Michel Antonelli - Nordea Investment Funds - LeTemps.ch - 02/12/11)

lundi 28 novembre 2011

Spécial marchés émergents

Pour les abonnés du magazine LeTemps.ch, un spécial marchés émergents est à lire ce 28 novembre 2011. Deux articles parmi beaucoup d'autres ont été publiés ici. En voici le sommaire :

La croissance ralentit même en Asie. Mais les cours anticipent un scénario très pessimiste

- L’avenir des fonds de placements appartient aux fonds d’allocation d’actifs

- La montée en puissance des économies émergentes

- Le Pérou est un meilleur crédit que la France

- Diversifions les régions et les classes d’actifs (publié ici sur le blog)

- La consommation soutient la croissance en Chine

- La Russie se rapproche de l’OMC

- Le bond en avant des économies émergentes

- Le Nigeria, un pays au potentiel sous-estimé

- Vulnérabilités et atouts face à la crise économique
La demande domestique est un soutien aux économies. Elle représente désormais 80% du PIB de l’Inde et de l’Indonésie et 60% de celui de la Chine. Ces trois pays devraient être les moins impactés par des chocs économiques

- Où sont les obligations asiatiques?
Une part de 10% dans les devises et obligations d’Asie est une considérable sous-exposition à la région la plus dynamique

- L’approche adaptée aux émergents (publié ici sur le blog)

- Sortir des schémas traditionnels
Les fonds indiciels cotés ou ETF (exchange traded funds) sont des outils alliant souplesse et efficacité

- Nouveaux moteurs de croissance
L’année 2012 devrait se révéler favorable grâce à la dissipation de plusieurs facteurs négatifs, mais surtout au second semestre

le lien : http://www.letemps.ch/economie_finance/finance

Diversifions les régions et les classes d’actifs

Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement de Carmignac Gestion, explique le mécanisme qui permet aux fonds de sa société de limiter les baisses lors d’une année aussi mauvaise que 2011. La société a lancé un nouveau fonds «émergent» en avril.

Le Temps: Pourquoi les actions des pays émergents sont-elles si décevantes en 2011?

Didier Saint-Georges : Effectivement leur performance boursière a été décevante avec un recul de 15%, ce qui est tout de même meilleur que l’Euro Stoxx. Mais les pays émergents ne connaissent pas du tout une crise aussi grave que l’Europe.

Jusqu’à récemment les pays émergents étaient confrontés à un problème spécifique, une poussée d’inflation. Ce n’est que depuis deux mois que l’inflation a commencé à baisser. Les effets positifs de cette nouvelle tendance se liront dans les cours ces prochains trimestres.

La deuxième raison de la baisse est très différente. Dans les pays industrialisés, les marchés émergents sont encore perçus par les investisseurs comme des actifs dans lesquels on investit seulement lorsque l’on a un fort appétit pour le risque. Dans le cas actuel, cela incite à rapatrier ses fonds pour acheter des actifs européens ou américains. L’année a été très mouvementée en Europe et aux Etats-Unis, si bien que les marchés émergents souffrent de sorties de capitaux. C’est un grand classique. Notre métier consiste à regarder au-delà de ce phénomène et à tirer profit des opportunités créées par ces effets secondaires.

– Pour préserver son capital, est-il préférable d’investir sur les ex-placements sans risque, les obligations souveraines AAA, ou les titres des pays émergents?

– En tant qu’investisseur européen, les actifs sans risque sont de plus en plus rares. Si nos ambitions dépassent la conservation de notre argent sous notre matelas, nous proposons un portefeuille contenant des actifs permettant de couvrir les principaux risques.

– Quels sont ces risques?

– Le risque principal est une détérioration de la dette souveraine des pays périphériques européens. Un second est celui d’une récession en Europe en 2012. Un troisième risque est l’exposition au secteur bancaire, lequel est soumis aux risques conjoncturels et au crédit en Europe. Un quatrième risque doit être intégré, celui de la baisse de la monnaie.

L’épargnant européen doit couvrir ces 4 risques. Le premier risque est couvert en investissant dans d’autres actifs que la dette souveraine. La gestion globale de Carmignac ne détient aucune dette souveraine européenne en dehors de la dette allemande. De même, elle ne détient aucune action de banque européenne. Ensuite, pour se couvrir contre le risque de ralentissement économique en Europe, notre choix s’est porté sur les actions de sociétés les moins exposées au risque européen et le plus exposées aux régions de croissance, dans les pays émergents, ou des actions d’entreprises de ces pays-là, en Asie ou en Amérique latine. Cela permet une très forte diversification.

– Comment se couvrir contre le risque de l’euro?

– Avec un portefeuille diversifié géographiquement, automatiquement vous vous retrouvez avec des placements dans d’autres monnaies que l’euro. A l’horizon d’un an, l’investisseur sera protégé vis-à-vis des risques de la zone euro et il pourra espérer une performance positive si ses actifs internationaux se comportent bien et, qu’en plus, les monnaies dans lesquelles ils sont libellés (yens, dollars) s’apprécient.

– Même les titres européens plus dépendants des pays émergents, comme le luxe, ont été fortement sous pression cet été. Quand faut-il procéder à des achats de titres prometteurs?

– La corrélation au sein des actions européennes est si forte qu’il n’y a pas de défense parfaite aux fortes baisses à court terme. Mais il est clair que les exportateurs appuyés sur des marques fortes sont aujourd’hui très attrayantes pour le moyen terme. Dans l’immédiat, il est utile de couvrir les risques de marché par la vente de contrats à terme sur indice et la réduction du taux d’exposition. Aujourd’hui, chez nous, cette dernière est très faible. Mais nous ne souhaitons pas nous contenter de cela. Il faut garder une construction de portefeuille qui saura générer de la performance quand le moment sera venu de lever les couvertures.

– Quels sont les fonds les plus demandés en ce moment?

– Ce sont ceux qui correspondent le mieux à ce positionnement. Il est évident que les fonds spécialisés comme les matières premières ne sont pas les plus recherchés. Mais un fonds diversifié comme Carmignac Patrimoine a présenté une performance positive en août. Il était très protégé contre la baisse du marché. Ce type de fonds reste très demandé. D’ailleurs, en 2008, il n’avait pas perdu d’argent et il a très bien su participer à la hausse en 2009.

– Comment se comporte votre fonds émergent?

– Nos fonds émergents surperforment largement leurs indices de référence, même s’ils n’ont pu éviter entièrement, en tant que fonds actions, la baisse des marchés depuis le début de l’année. Ils recèlent clairement un fort potentiel à moyen terme. Afin d’offrir aux clients un accès au potentiel des pays émergents tout en en maîtrisant davantage la volatilité, nous avons créé un fonds, en avril, qui fonctionne sur le même modèle que Carmignac Patrimoine mais sur l’univers émergent: Carmignac Emerging Patrimoine. Il est diversifié en actions, obligations et devises. Et il peut utiliser les Futures sur indices pour faire varier son degré d’exposition. Le comportement des marchés des derniers mois nous a permis de vérifier sa capacité à résister aux phases de fortes tensions. Il a très peu baissé. Dès que les choses iront mieux, il générera de la performance positive.

– N’est-il pas préférable d’acheter un fonds spécifique aux seuls pays disposant de bonnes perspectives plutôt qu’un généraliste?

– Il me semble plus avisé d’investir dans un fonds diversifié. Les émergents ne forment pas une zone homogène. Même entre deux pays d’Asie, les écarts sont significatifs. La sélection d’un pays supprime les avantages de la diversification entre des pays peu corrélés. J’irais plus loin: le type Emerging Patrimoine ajoute une diversification par classe d’actifs. C’est une façon efficace d’aborder les émergents en limitant la volatilité.

– Dans une période où les décisions économiques rationnelles peuvent être réduites à néant sur une simple déclaration d’un homme politique, n’est-il pas préférable d’avoir une gestion passive?

Au contraire. Si vous prenez des ETF, vous supportez la totalité du risque de marché. L’intérêt de la gestion active est de gérer votre risque de marché pour le réduire. Carmignac Patrimoine est en baisse d’environ 2% depuis le début de l’année. Essayez d’y arriver avec des ETF. La solution passe par l’optimisation du couple risque/rendement en utilisant les leviers des devises, des obligations et des actions. Avec ces leviers, vous pouvez acheter une action à fort potentiel libellée dans une monnaie faible et protéger la devise pour conserver la performance. Effectivement, beaucoup de mouvements financiers sont motivés par des décisions politiques. Si vous naviguez avec une gestion passive, vous ne dormez pas beaucoup la nuit et vous êtes emporté dans les profondeurs des indices. Carmignac Patrimoine peut encore finir l’année 2011 en hausse et il gagne en moyenne 9% par an depuis 20 ans! Une gestion active bien faite me paraît préférable à la gestion passive.

– Sur les marchés émergents, quand surviendra le changement de tendance?

– La baisse des taux d’intérêt va beaucoup aider. Mais il faut surtout que les mouvements de ces marchés ne soient plus motivés par la peur. A très court terme, en raison du risque systémique dans la zone euro, la classe d’actifs émergente va rester volatile. La sortie du risque systémique permettra de revenir à une approche économique. Comme on ne pourra pas éviter un fort ralentissement économique et une compression des marges dans les pays industrialisés, les capitaux iront rationnellement s’investir dans les émergents.

– Ne faut-il pas préférer un fonds émergent géré par des experts dans les différents pays émergents à un fonds géré depuis Paris?

– Notre modèle consiste à ne pas avoir 30’00 personnes réparties dans le monde, mais des gérants capables de se réunir chaque matin autour d’une table, à Paris. Chaque gérant profite alors de la contribution des autres gérants. C’est absolument essentiel. Dans un fonds émergent, vous allez trouver un producteur de cuivre, mais c’est peut-être le gérant en matières premières qui l’a découvert. De même, le gérant obligataire et le gérant en actions travaillent côte à côte. Sur chaque entreprise, ils peuvent comparer l’action et l’obligation. Supposons un resserrement de la réglementation bancaire en Corée, vous pourrez en déduire qu’il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour les actions bancaires coréennes. En revanche, c’est peut-être une bonne nouvelle pour les obligations.

En plus, lorsque vous vous demandez s’il faut plus d’actions, d’obligations ou de couverture, la présence des gérants de chaque classe d’actif et de l’allocation globale permet seule une vraie gestion active. Si vous avez à l’inverse un expert à Hong­kong, un autre au Brésil et l’allocation à New York, ils auront de la peine à coordonner leurs réactions.

– Quelle est la stabilité de cette équipe de gestion?

– Effectivement, cette question est importante de même que de définir sa taille optimale. Nos gérants ont une forte expérience commune et constituent une équipe suffisamment resserrée pour pouvoir se réunir autour d’une table tous les matins, à 10 heures. C’est une des clés du succès. Nous avons recruté ces dernières années des gérants extérieurs qui ont découvert tout ce qu’apporte un vrai «Investment committee» à leur gestion.

– En 2012, quelle classe d’actifs devrait ressortir gagnante?

– La typologie de fonds qui nous semble la plus pertinente pour l’an prochain est à la fois très diversifiée et effectivement très fortement positionnée sur les émergents. Nous aurons une période assez rare où les actions pourront profiter d’une croissance économique bien meilleure qu’en Europe et les obligations d’une baisse de l’inflation, avec en parallèle des monnaies probablement plus fortes que l’euro. Nous avons créé ce fonds Carmignac Emerging Patrimoine, parce que les perspectives à trois ans nous paraissaient favorables. Peu d’investisseurs regardent les émergents de cette façon.

– Est-ce qu’il est préférable d’investir aujourd’hui dans les actions européennes fortement exposées aux émergents ou directement dans des sociétés locales émergentes?

– Il faut distinguer, selon les cas. Si vous achetez une société européenne parce qu’elle est fortement exposée aux émergents, cela peut être une bonne idée, mais il faut considérer le vrai levier des émergents. Beaucoup d’entreprises ont une part de leur chiffre d’affaires importante sur les émergents, mais une plus petite partie des bénéfices, parce que pour prendre des affaires dans ces régions, elles ont accepté des marges inférieures. Pour ces entreprises, l’activité dans les émergents est peu rentable. Un secteur qui est au contraire bien positionné est celui du luxe, qui profite de marges parfois plus élevées dans les émergents qu’en Europe, à l’image de Richemont et Hermès.

– On parle toujours du luxe actuellement. N’y a-t-il pas d’autres secteurs attractifs?

– Toute entreprise à marque forte qui saura éviter les compressions sur les marges. Vous l’avez aussi dans l’automobile. Comparer les comptes de Peugeot et Fiat à BMW et vous verrez que la croissance du résultat dans les émergents est très différente.



(Emmanuel Garessus - LeTemps.ch - 28/11/11)

L’approche adaptée aux émergents

Les avis sont très partagés sur l’exposition aux marchés émergents. Faut-il se fixer sur la forte croissance ou l’inflation ?

Indéniablement, les prévisions de croissance demeureront plus favorables à l’extérieur du monde développé. Une main-d’œuvre bon marché, une structure démographique dynamique et une plus grande capacité à s’endetter ne sont que quelques critères assurant l’avantage de nombreux pays émergents.

D’un autre côté, les risques de surchauffe sont le plus souvent invoqués par ceux qui restent frileux à l’idée d’investir sur ces marchés. L’inflation est essentiellement le reflet de l’augmentation des prix des matières premières, mais l’impact sur le coût de la vie est plus violent dans les pays émergents.

Or, les pressions exercées par les prix des biens de grande nécessité peuvent être rattachées à ce qui constitue encore probablement le risque prépondérant pour les pays en forte expansion. Le mécontentement populaire né d’une percée de l’inflation peut déboucher sur une révolution. L’analyse historique montre que ce facteur a été à l’origine de changements de régime importants. Autrement dit, la prospérité économique peut être ruinée par l’occurrence de conflits armés.

Sans postuler une rupture d’une telle ampleur, certains redoutent les conséquences de l’inflation en matière de politique monétaire. Dans la pratique, la lutte des autorités contre le risque inflationniste s’exprime au travers de conditions de crédit plus restrictives. Les conséquences pèsent sur les chiffres de croissance et in fine, sur les cours des actifs financiers.

Qui de la croissance ou de l’inflation l’emportera ? A l’instar de l’arbitrage entre risque et rendement sur les marchés financiers, une plus forte croissance économique s’effectue généralement au prix d’une inflation plus élevée. Au-delà de toute analyse structurelle, la croissance émergente ne peut rester indemne face aux problèmes d’endettement déplorés à l’Ouest. Toutefois, la progression de l’activité dépassera encore celle des pays développés. Quant à l’inflation, celle-ci évoluera aussi en fonction de la croissance économique. Sans un nouveau choc sur les cours des matières premières, l’inflation devrait se tasser, voire reculer dans un environnement de croissance au ralenti.

Où investir dans cette perspective ? Se prononcer nécessite d’abord de définir l’univers potentiel. Il n’existe pas à ce jour de consensus sur les membres d’une telle constitution. Le regroupement le plus célèbre fait référence au Brésil, à la Russie, à l’Inde et la Chine. Depuis la consécration de l’acronyme BRIC, le Mexique, la Corée du Sud, la Turquie et l’Indonésie ont été avancés comme ayant rejoint les illustres mentionnés. Le concept de Next-11 y ajoute l’Iran, l’Egypte, le Nigeria, les Philippines, le Pakistan, le Vietnam et le Bangladesh.

Evidemment, le choix de l’investisseur dépendra de l’objectif poursuivi. Deux motifs au moins peuvent être invoqués dans la volonté de s’exposer aux marchés émergents. Le plus intuitif recherche des rendements élevés en vertu de l’argument de la croissance économique. L’autre s’inscrit dans une approche intégrée de construction de portefeuille en questionnant le pouvoir de diversification que pourraient procurer des actifs moins traditionnels que ceux associés au monde développé.

Parmi les quinze pays considérés, l’examen des chiffres de croissance et d’inflation fait ressortir l’Indonésie. Suivant une démarche similaire à celle utilisée dans le cadre d’un ratio de Sharpe, le taux de croissance économique surpassant 6% rapporté à un taux d’inflation proche de 4% produit un arbitrage intéressant. Certes, les économies chinoise ou indienne présentent des taux de croissance bien supérieurs, mais les autorités n’ont pas fini de combattre l’augmentation des prix.

Sans conteste, tout choix fondé sur deux critères uniquement peut sembler téméraire. Toutefois, une analyse plus détaillée confirme l’attrait relatif de l’économie dont il est question. Outre l’avancée de la paix dans la région, relevons la force de la demande domestique et sur une base comparative, les moindres risques liés à l’évolution du crédit. A la lumière de ces facteurs, l’économie indonésienne semble moins vulnérable à un ralentissement global pouvant engendrer d’importants retraits de capitaux. Enfin, le principal indice des actions ne présente pas de signe de valorisation excessive.

Cependant, on ne peut prétendre à ce que l’exposition fournisse un fort atout de décorrélation. Les statistiques démontrent qu’en moyenne, les actions des pays évoqués réagissent dans le même sens que ceux du monde développé. Dans une volonté de réduire le bêta et d’accroître l’alpha, un fonds de fonds réunissant les talents de plusieurs gérants actifs sur les marchés émergents constitue une solution intéressante.

(Camille Vial & Yann Schorderet / Mirabaud & Cie Banquiers Privés - LeTemps.ch - 28/11/11)

Portefeuille : Achat

Pour le mois de novembre, j'ai renforcé la semaine dernière le fonds Odin Finland. L'achat s'est fait vendredi 25, à la VL de 405,09 euros. Directement auprès de la maison de gestion il n'y a aucun frais de souscription, l'argent étant viré sur le compte du fonds et non au nominatif.

vendredi 18 novembre 2011

Portefeuille : Arbitrage

Cette semaine j'ai procédé à l'arbitrage du fonds East Capital Balkan vers le fonds East Capital Baltic.

Plusieurs raisons ont motivé ma décision :
- je souhaitais concentrer davantage mon portefeuille mais tout en restant diversifié, et cette ligne faisait un peu doublon avec le East Capital Bering Balkan, une des lignes du "fonds" East Capital Explorer (12% de la valeur liquidative à fin octobre 2011)
- East Capital Baltic me semble plus décorrélé du reste des marchés mondiaux, je l'ai remarqué depuis mon premier achat en décembre 2006 ; ceci est à mon avis un avantage pour la diversification du portefeuille, tout étant aujourd'hui malheureusement tellement corrélé !
- East Capital Balkan présente à mon goût trop de bancaires, la proportion ayant augmenté au cours des années (54,95% au 30 septembre 2011) ; je ne connais pas trop les raisons de ce choix chez East Capital mais en ces temps troublés je préfère la diversification bien plus intéressante du East Capital Baltic :



L'arbitrage s'est fait sans aucun frais, directement auprès de la maison de gestion, par fax. East capital a géré seule la vente le mardi 15/11 et le rachat mercredi 16/11.

mercredi 16 novembre 2011

Regarder autrement les marchés émergents

Laurent Deltour fondateur de Sycomore AM et Emmanuel de Sinety, gérant reviennent sur leurs convictions.

Au cours de la période récente, une partie significative des investissements boursiers dans les marchés émergents s’est faite par le biais d’ETF ou de fonds indiciels, pariant sur une croissance économique toujours dynamique. Cette période est révolue.

La crise financière, les interrogations sur la croissance et le raccourcissement des cycles obligent aujourd’hui les investisseurs à privilégier une approche plus active, centrée sur la sélection de valeurs. Les pays émergents vivent une mutation de leur modèle économique, ce qui nécessite pour tout investisseur une connaissance très fine de leurs tissus industriels, des entreprises et de leurs équipes de direction, ainsi que la typologie des intervenants sur leur marché domestique. Les craintes d’effets de contagion de la crise de la zone euro à l’ensemble de la planète ont secoué l’ensemble des places boursières. Sur les marchés émergents, la correction a pris une telle ampleur, que certains secteurs d’activité et certaines valeurs affichent des niveaux de valorisation anormalement bas.

C’est le cas de certaines valeurs bancaires chinoises qui ont été affectées par les craintes liées au système bancaire de l’ombre (« shadow banking system »). Les investisseurs anticipent une hausse du coût du risque, sous l’effet du transfert de créances douteuses. Mais ces craintes sont plus que prises en compte par le marché. Certains titres bancaires, comme Bank of China Ltd, affichent aujourd’hui un ratio cours sur bénéfice 2012 de 5x, relativement bas au regard de sa croissance bénéficiaire attendue par le consensus. D’autres valeurs comme Jardine Strategic (conglomérat coté à Singapour) ou China Mobile présentent le même type de sous-évaluation.

En Inde, la croissance économique devrait ralentir (7,5% l’an prochain selon le consensus), mais la capacité bénéficiaire des firmes est sous-estimée par le marché. En 2009, les résultats des grandes sociétés cotées sont restés stables alors que le marché avait perdu plus de 60% en 2008. Certains secteurs d’activité comme la consommation domestique (Hindustan Unilever), les banques de détail (HDFC Bank Axis Bank) ou les véhicules bon marché (Bajaj Motors) sont tirés par le dynamisme de l’économie indienne.

Au Brésil, on observe une croissance économique solide (autour de 4%), tirée par le gigantesque programme d’infrastructures (Coupe du Monde , J.O.). Cette tendance profite à certaines valeurs bancaires (Banco Itaú), certaines valeurs industrielles (Millls, Gerdau) et au secteur de la production d’énergie (AES Tietê, Tractebel Energia).

Le processus de désendettement engagé dans les pays développés va obliger les émergents à rééquilibrer leur modèle de croissance vers leur marché domestique. La dynamique de croissance est intacte et ces pays présentent une situation financière solide. Cette situation paradoxale a d’ailleurs commencé à être corrigée. Lors du rebond d’octobre sur les marchés financiers, les Bourses émergentes ont fini largement en tête. Récemment, elles ont enregistré les plus fortes entrées de capitaux depuis le mois d’avril, avec 3,5 milliards de dollars. De grands investisseurs institutionnels sont en train de revoir leur allocation stratégique en renforçant la place des émergents dans leurs portefeuilles.

A fin octobre, les actions émergentes se traitaient en moyenne sur la base d’un multiple de résultat 2012 de 9,6x contre 11,2x pour les marchés développés, pour une croissance bénéficiaire quasi-équivalente, mais un rendement du dividende et une rentabilité des fonds propres supérieurs (respectivement 3,1% contre 2,8% et 14,9% contre 13%). Les investisseurs reconnaissent sans discuter le rôle croissant de ces économies dans la croissance mondiale. Ils devraient en toute logique reconsidérer leur exposition à ces marchés.

(Morningstar.fr - 09/11/11)

vendredi 11 novembre 2011

Le pétrole de deux golfe Persique additionnels à trouver d’ici 25 ans

47 millions de barils par jour requis en plus d’ici à 2035 selon le «World Energy Outlook» publié hier par l’Agence internationale de l’énergie. Des besoins en grande partie nécessités par l’envolée du nombre de véhicule individuels dans le monde émergent.

Un demi-millier de pages de commentaires, de chiffres et de tableaux austères permettent de faire apparaître – en pointillés – une image presque crédible du monde dans un quart de siècle. Si les prévisions publiées hier par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) venaient à se confirmer en 2035, ce monde sera assez similaire à celui de 2011. Simplement plus urbain, davantage sous le smog, encore plus encombré de mobylettes et de voitures.

Selon le scénario de référence de ce World Energy Outlook, «la totalité de l’augmentation nette de la demande de pétrole est imputable au secteur des transports dans les économies émergentes, la croissance économique stimulant la demande de mobilité individuelle et de transports de marchandises». Une version extrême du Caire, de Karachi ou de la Djakarta actuels. Aujourd’hui les véhicules de tourisme avalent 20 millions de barils quotidiens, le quart de ce qui est pompé du sous-sol. Or les prévisions de l’AIE intègrent un doublement du nombre de véhicules particuliers. «Le seul rythme de croissance de la flotte de véhicules en Chine jouera un rôle critique dans la consommation mondiale: il suffirait qu’il soit de 1% plus rapide que les 5% annuels anticipés pour que les besoins quotidiens de ce pays soient de 2 millions de barils plus élevés en 2035», écrit une organisation considérée comme la «voix» des pays industrialisés sur la scène énergétique. En clair, mal estimer le nombre de voiture en Chine dans vingt-quatre ans c’est ignorer des besoins additionnels correspondant à l’offre du Nigeria.

Même des voitures plus vertes n’empêcheront pas l’ensemble des besoins mondiaux quotidiens en pétrole de passer de 87 millions à 99 millions de barils en 2035. Une boulimie qui fait également rendre la précieuse huile un peu plus rare et chère: 120 dollars le baril – contre 97 dollars hier à New York – sans inclure l’effet de l’inflation (et 210 dollars en l’ajoutant).

Comment faire le plein de tous ces véhicules? Le pétrole conventionnel n’y suffira pas. Sa production devrait toucher un pic avant de s’installer sur un plateau de 68 millions de barils par jour. Il faudra donc en chercher ailleurs. «La mise en œuvre de nouvelles capacités produisant 47 millions de barils par jour sera nécessaire», prévient l’agence basée à Paris. C’est-à-dire le double de la production actuelle des pays du Moyen-Orient appartenant à l’OPEP, l’alliance des pays exportateurs de brut. Les pistes? Les liquides de gaz naturel. Ou le pétrole dit «non conventionnel»: sables bitumineux, offshore en très grande profondeur…

Ceci ne devrait cependant pas révolutionner l’origine géographique de l’or noir. Selon l’AIE, les neuf dixièmes des besoins additionnels requis à l’échelle mondiale viendront du Moyen-Orient et de l’Afrique. Ce qui portera la part de l’OPEP à plus de la moitié de la production mondiale. En clair, le grand soir énergétique attendra. En dépit des efforts pour développer le renouvelable, les énergies fossiles – pétrole, charbon ou gaz – fourniront en 2035 les trois quarts des besoins mondiaux. Soit un tout petit peu moins qu’aujourd’hui.

(Pierre-Alexandre Sallier - leTemps.ch - 10/11/11)

Portefeuille : Achat

Le 03 novembre j'ai procédé au ré-investissement de la vente du fonds MEI (voir précédent message). L'achat s'est fait sur le fonds Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies, à la VL de 14,22$.

mardi 1 novembre 2011

Portefeuille : Vente (puis arbitrage)

Le vendredi 21 octobre j'ai procédé à la vente du fonds MEI Rusland Midcap Fund, à la VL de 9,42 euros. Je compte réinvestir rapidement les sommes récupérées sur un autre fond émergent, le Skagen Kon-Tiki ou bien le Aberdeen Emerging Markets Smaller Companies.

La maison de gestion Middle Europe Invesment a réouvert le fonds MEI Rusland Midcap Fund pour des achats ou ventes, alors qu'il était fermé depuis fin décembre 2010.
J'attends également la réouverture du fonds MEI Roemenïe en Bulgarije pour l'arbitrer sur un autre fonds émergent plus convaincant à mes yeux.
Je vous tiendrai au courant.

lundi 17 octobre 2011

Plus rien ne rapporte, vraiment ? Des pistes pour les petits épargnants

Les bourses n’ont rien produit en dix ans. Les rendements des obligations sont au plus bas. Tour d’horizon des solutions proposées par les experts

En cette période de troubles sur les marchés, placer son argent est devenu un vrai casse-tête. Les bourses n’ont pratiquement rien rapporté sur dix ans, les rendements des obligations d’Etats réputés sûrs atteignent des niveaux extrêmement bas et les matières premières sortent d’un été noir. Même les comptes d’épargne – suivant les conditions obtenues – ne garantissent pas des taux d’intérêt suffisants pour couvrir les frais de gestion. Sans oublier que l’inflation, même à un niveau faible de 0,5%, rogne encore les rendements. Pour Thomas Härter, responsable de la stratégie de placement chez Swisscanto, «garder son argent en liquide n’est donc pas une bonne solution».

Malgré les craintes d’une nouvelle récession et la politique de taux bas des banques centrales qui rend la situation plus complexe, des solutions existent, assurent les experts. Tour d’horizon.

■ Les conseils de départ

Bien regarder les offres en matière de compte d’épargne et faire jouer la concurrence est déjà une première étape, explique Fabrizio Quirighetti, chef économiste chez Syz & Co. Des écarts importants peuvent exister. Par ailleurs, l’expert ajoute que l’on n’insiste jamais assez sur la diversification des classes d’actifs dans les portefeuilles.

■ Les actions, trop risquées?

Contrairement aux apparences, les actions n’ont pas été éliminées des recommandations de la plupart des experts. C’est même la contre-performance depuis janvier – -10,3% pour l’indice de référence suisse, -15,1% pour l’eurostoxx 50 et -3,7% pour le S & P 500 – qui incite nombre de stratèges à suggérer d’en profiter pour regonfler progressivement son portefeuille d’actions.

Bien sûr, ils préviennent qu’il faudra savoir garder ses nerfs et fermer les yeux dans les montagnes russes du court terme. «Un petit porteur ne doit pas essayer de jouer avec les rebonds du marché en cette période de forte volatilité», met en garde Fabrizio Quirighetti. Ce dernier recommande de privilégier des titres dits «défensifs», qui offrent une bonne visibilité sur la marche de leurs affaires et distribuent des dividendes intéressants (Nestlé, Roche), pour les conserver trois à cinq ans. Cela vaut pour les plus prudents: «Si je ne suis pas pressé, je préfère avoir l’action Swisscom, qui paie 4% ou 5% de dividende par an, plutôt que l’obligation Swisscom qui ne rapporte que 1% par an», ajoute-t-il.

Sébastien Gyger, responsable de la gestion de portefeuille pour la clientèle privée chez Lombard Odier, suggère de se concentrer sur les entreprises qui disposent d’une grande «flexibilité financière»: maîtrise des flux de trésorerie, peu de dette, faible dépendance aux dépenses gouvernementales et ayant des avantages compétitifs majeurs.

Malgré la crise qui sévit, c’est vers l’Europe que de nombreux regards se tournent, où les cours sont particulièrement bas puisqu’ils sont retournés au niveau de 1997. Ceux qui ont encore en travers de la gorge la chute vertigineuse d’UBS depuis 2007 seront peut-être échaudés par l’idée d’investir dans les actions bancaires. Mais ce sont aussi les titres les meilleur marché, soutient Thomas Härter.

■ Fuir les obligations?

Avec la politique des taux bas des banques centrales, «le coussin protecteur des obligations d’Etat n’est plus là», constate Sébastien Gyger. Le spécialiste a récemment réduit la part des obligations d’Etat, qui soit rapportent peu lorsqu’elles sont considérées comme sûres, soit portent le risque d’un endettement excessif du pays.

«Acheter un emprunt italien avec une maturité de moins de quatre ans (libellé en francs) rapporte 5,5% par an, contre 0,3% pour un emprunt de la confédération. Ce alors qu’il y a objectivement très peu de chances de voir l’Italie faire défaut dans ce laps de temps. C’est d’autant plus intéressant qu’on peut y entrer par petite tranche de 5000 francs», avance Fabrizio Quirighetti.

Les emprunts des entreprises attirent davantage: «Elles disposent des liquidités nécessaires à leur bon fonctionnement. Les marchés voient un risque de défaut élevé, que nous considérons comme exagéré», explique Frédéric Lamotte, responsable des investissements au Crédit Agricole Suisse. Il conseille d’en acheter et de les garder jusqu’à maturité, donc sans tenir compte de la valorisation quotidienne, pour profiter du versement d’un coupon ainsi que de rendements élevés. Nobel Biocare, par exemple, offre un coupon de 4% par année.

■ La solution de la pierre

Malgré les craintes d’une bulle immobilière en Suisse, la pierre reste très prisée, assure Sébastien Gyger. Mais il est peut-être trop tard: «Les taux de rendement actuels sont en dessous des moyennes historiques et l’on court le risque d’être touché en cas de retournement de marché», prévient-il.

■ L’or en question

Le métal jaune reste pour beaucoup un actif central. C’est d’ailleurs là que la progression a été fulgurante ces dernières années. Trop tard, trop cher pour y songer? «A moyen terme, l’inflation va ressurgir. L’injection de liquidité dans le système pour lutter contre la crise va nécessairement y conduire. Les lingots pourront donc constituer une protection», affirme François Savary, responsable des investissements de la banque Reyl.

D’autres sont plus nuancés. «L’or représente un investissement risqué: son prix peut rapidement fluctuer», prévient Thomas Härter. Pour lui, «inclure des matières premières – entre 5% et 15% – dans une stratégie d’investissement est toujours sensé». Mais à choisir, il conseille plutôt d’investir dans des entreprises qui produisent du pétrole ou de l’or plutôt que dans les matières premières directement.

■ S’éloigner du franc?

Il est difficile pour les petits investisseurs de spéculer sur les devises, prévient Fabrizio Quirighetti. Mais avoir une part d’euros et de dollars dans son portefeuille est toujours intéressant et l’exposition à ces monnaies peut se faire par le biais des actions. «Le dollar, surtout, car il est complètement sous-évalué et a tendance, à l’inverse de l’euro, à bien se comporter en période de crise», rappelle-t-il.

Thomas Härter suggère de s’intéresser à la couronne norvégienne. «Elle reste très bon marché, surtout par rapport au franc, alors que la situation financière du pays est au moins aussi bonne que celle de la Suisse. Mais contrairement à la nôtre, la taille de l’économie norvégienne est considérable par rapport à celle de son système financier. En cas d’aggravation de la crise de la dette en Europe, Oslo pourrait donc très bien sauver ses banques sans que l’économie du pays en soit trop affectée», argumente-t-il.

■ Les choix plus audacieux

Dans le contexte actuel, «il faut savoir modifier sa vision de l’investissement, notamment en tenant compte d’actifs encore inexistants il y a peu et qui se développent», explique François Savary. Pour lui, la dette émergente – aussi bien pour les emprunts d’Etats que de sociétés, notamment d’Asie – rentre dans cette catégorie même pour des petits investisseurs. Outre des finances publiques saines alors que les pays développés rivalisent de déficits astronomiques, l’exposition à cette région permettra de profiter de l’appréciation inévitable des monnaies de ces pays, assure-t-il.

Les fonds indiciels (ETF) peuvent aussi constituer une solution, mais l’expert met en garde: si l’offre est de plus en plus diversifiée et qu’elle permet d’investir dans des marchés plus difficiles d’accès, encore faut-il être sûr de la façon dont le produit est constitué.

(Mathilde Farine et Sebastien Dubas - LeTemps.ch - 17/10/2011)

dimanche 16 octobre 2011

Pourquoi des fonds actions françaises ?

Encore un article intéressant du site Morningstar...
avec un focus sur 4 fonds actions françaises : Moneta Multi Caps, Centifolia, Uni-Hoche et Elan Sélection France

Ces fonds gardent une légitimité pour les investisseurs hexagonaux.

Les fonds de grandes capitalisations françaises constituent le cœur du portefeuille actions de beaucoup d’investisseurs hexagonaux. L’avènement de l’euro leur a pourtant ouvert les portes d’un marché beaucoup plus vaste, permettant une plus grande diversification géographique et sectorielle. Le nombre de fonds à la disposition des investisseurs est en outre accru : les sociétés de gestion étrangères ne s’aventurent pas sur le marché des actions françaises mais offrent en revanche des produits investis en zone euro.

la suite de l'article : ici

(Mathieu Caquineau - Morningstar - 13/10/11)

"L'or reste l'unique valeur refuge"

La violente chute de l'or ne ternit pas son statut de valeur refuge, assure Jean-Bernard Guyon, Vice-Président de la société de gestion d'actifs Commodities AM. Ce spécialiste des métaux précieux anticipe une nouvelle phase de hausse, qui pourrait porter l'once à 2.300 dollars. Pour en profiter, il conseille de panacher ses investissements entre lingots et produits financiers.

Capital.fr : Considérée il y a peu comme La valeur refuge, l'or a récemment dégringolé… comment s'explique cette chute ?
Jean-Bernard Guyon : La hausse de ces derniers mois était excessive. Elle était dopée par la spéculation des hedge funds et d'autres investisseurs. Courant septembre, lorsque les autorités ont décidé d'augmenter les dépôts de garantie demandés pour couvrir les transactions sur l'or, certains ont débouclé leurs positions. La chute des cours des autres métaux, comme le cuivre, n'a rien arrangé. L'or est en effet compris dans des paniers de matières premières, dont les investisseurs se sont empressés de se dégager. Pour autant il n'y a pas de raison de s'affoler. La chute est certes brutale mais l'once progresse encore de plus de 16% depuis le début de l'année. Une superbe performance comparée à celle des actions.

Capital.fr : Le plongeon ne risque-t-il pas de se poursuivre si les spéculateurs continuent de vendre ?
Jean-Bernard Guyon : L'or ne devrait pas tomber plus bas que 1.500-1.600 dollars, car les banques centrales et les ménages, notamment en Inde et en Chine, continuent d'alimenter la demande. Autre élément positif : les taux d'intérêts réels, c'est-à-dire corrigés de l'inflation, sont très faibles, voire même négatifs en zone euro, aux Etats-Unis et en Chine. Historiquement, ce phénomène a toujours incité les investisseurs à acheter de l'or car le placement monétaire ne rapporte rien. Enfin, le métal jaune reste l'unique véritable valeur refuge. Le franc suisse, qui jouait aussi jusqu'à peu ce rôle, se heurte désormais à la réaction de la Banque centrale locale, qui a fixé un taux plancher. Quant aux obligations d'Etat américaines, elles n'affichent que de faibles rendements. Le dollar, enfin, risque d'être malmené lorsque les investisseurs prendront conscience de la situation financière – dégradée - des Etats-Unis.

Capital.fr : Jusqu'où l'once d'or peut-elle aller ?
Jean-Bernard Guyon : En 1980, l'or avait atteint 850 dollars l'once, soit environ 2.300 dollars actuels, ajusté pour l'inflation. Nous pouvons donc espérer approcher ce niveau, ce qui représente un potentiel de plus de 30%. Difficile d'imaginer pour le moment que le métal jaune aille beaucoup plus loin. Les analystes et gérants qui prédisent une once à 3.000 voire 4.000 dollars dans les prochaines années sont excessifs.

Capital.fr : Face à cette volatilité, peut on encore considérer l'or comme un bon moyen de se protéger de la chute des marchés ?
Jean-Bernard Guyon : L'or est souvent recherché en période de turbulences, mais n'a jamais été un moyen sûr à 100% de se couvrir d'une chute des marchés actions. En 2008, déjà, les cours avaient plongé en milieu d'année. L'or reste un actif financier comme un autre, sujet à de vives fluctuations. Il est donc conseillé d'allouer seulement 5 à 10% de son épargne à de l'or.

Capital.fr : Lingots, certificats, mines d'or… quels produits faut-il privilégier actuellement ?
Jean-Bernard Guyon : Le mieux est de panacher ses investissements entre ces différents supports. Je conseille actuellement de placer les trois quarts dans les actions de mines aurifères. Certes, elles souffriront en cas de baisse des Bourses. Mais elles possèdent de sérieux atouts. Elles sont hyper-rentables et leur décote face au métal jaune atteint des records. Le solde doit être investi soit dans de l'or physique, soit, pour plus de commodité, dans des trackers indexés sur les cours de l'once.

(Thomas Le Bars - Capital.fr - 05/10/11)

mardi 4 octobre 2011

Portefeuille : Achat

Pour le mois d'octobre, j'ai renforcé la semaine passée le fonds Skagen Kon-Tiki ; l'achat s'est fait vendredi 30 septembre à la VL de 57,5463 euros, directement auprès de la maison de gestion Skagen, basée en Norvège.

samedi 1 octobre 2011

Skagen exclusive : face-to-face with Kristoffer Stensrud

In this rare and exclusive interview, Skagen Funds founder and Citywire AAA rated manager Kristoffer Stensrud, takes us on a voyage of discovery across the emerging markets and, more unusually, his hometown of Stavanger.
Revealing why history never repeats but it rhymes and why 'fancy ideas' are best avoided, the Kon-Tiki fund manager explains why macro risks are no longer a concern going forward and tells us which sectors and countries he's backing for the year ahead.

lire la vidéo : ici

(Amy Williams - Citywire - 22/09/11)

"Quand le couple "manageur-entreprise" fonctionne, les performances sont au rendez-vous."

Stéphane FURET, gérant du fonds Dorval Manageurs C de Dorval Finance.

Pourquoi le thème de la compétence managériale ?

"Il n’est de richesse que d’hommes", Jean Bodin (économiste).

Nous sommes partis de l’observation suivante : quand le couple "manageur-entreprise" fonctionne, les performances sont au rendez-vous. Notre travail consiste à identifier les secteurs les plus porteurs et, au sein de ces derniers, les entreprises dont les dirigeants sont les plus performants.


Quel est le secret de ce fonds actions France, peu connu du grand public ?

Depuis sa création, nous travaillons sur l’analyse du meilleur tandem "manageur-entreprise". Cette sélection de titres repose sur une méthodologie développée par Dorval Finance : la notation qualitative des dirigeants qui cherche à isoler les qualités de "développeur" et de "gestionnaire" des manageurs. Les dirigeants sont ainsi classés en 4 catégories : "bâtisseurs", "parachutés", "héritiers" et "dauphins".

Depuis 5 ans, les meilleurs contributeurs à la performance se sont essentiellement concentrés sur les sociétés dont les dirigeants ont un profil "bâtisseurs" et "dauphins". Elles sont majoritaires dans le portefeuille.

Comment appréhendez-vous la compétence managériale ?

Pour détecter les qualités des dirigeants, nous nous intéressons notamment à leur expérience, leur équipe, leur historique en matière de croissance externe… Au-delà d’une simple analyse théorique, la sélection des valeurs passe donc par des rencontres systématiques et régulières avec les dirigeants de ces sociétés.

Comment réalisez-vous votre sélection de valeur ?

Parallèlement à l’analyse "qualitative" des dirigeants, la sélection de valeurs s’effectue au sein de titres offrant les meilleures perspectives de croissance et de valorisation. Le portefeuille est ainsi concentré sur une quarantaine de lignes. Éligible au PEA, le fonds investit dans de grandes entreprises (50 % minimum du portefeuille) mais aussi des petites et moyennes capitalisations.

Dorval Manageurs a su traverser les différentes phases de marché depuis plus de 5 ans. Comment êtes-vous investis actuellement ?

Le processus d’investissement innovant de Dorval Manageurs a démontré sa pertinence et le fonds a réussi à traverser les différentes phases de marché rencontrées depuis 5 ans. Nous n’avons pas hésité à utiliser la poche cash de 25 % (autorisé dans le cadre du PEA) pendant la crise financière de 2008, et celle plus récente de l’été 2011.

Depuis fin août, le fonds est 100 % investi avec un retour sur les valeurs "émergentes" à croissance visible et élevée (luxe, biens de consommations, industrie, etc.), malgré la révision en baisse de la croissance mondiale.

Quelle notation a reçu Dorval Manageurs ?

Noté 5 étoiles par Morningstar, le fonds est classé 24ème sur 5 ans dans la catégorie "Actions France" par EuroPerformance au 15/07/2011

(lien de l'article - Fortuneo.fr - 16/09/11)

mercredi 28 septembre 2011

Henderson mise sur les «small caps» japonaises

Yin-Young Lee, gérant chez Henderson, juge les petites capitalisations au Japon sous-évaluées

«Les petites capitalisations boursières japonaises sont attractives pour trois raisons. Elles sont sous-évaluées depuis des années. Elles figurent souvent hors du radar des analystes sales et donc peu couvertes. Elles sont sous-détenues par les investisseurs actifs sur les marchés globaux», relève mardi Yun-Young Lee, gérant de fonds auprès de Henderson Global Investors, société de gestion d’actifs basée à Londres, lors d’une conférence de presse à Zurich.

Par conséquent, une proportion importante (près de 70% des petites capitalisations japonaises) se traitent en bourse à des niveaux inférieurs à la «price to book value» (rapport entre la valeur boursière et la valeur comptable). Malgré la catastrophe de Fukushima, Yun-Young Lee n’estime pas que le Japon est disposé à investir massivement dans les énergies renouvelables. Plutôt que des acteurs purs, le tissu économique japonais est composé de grandes entreprises dont l’une ou l’autre activité est liée aux énergies vertes. Cela n’empêche pas le gérant de privilégier des acteurs de taille plus modeste.

«Parmi nos dix plus grosses positions (ndlr: du Henderson Horizon Japanese Smaller Companies Fund) figure Yamatake, société qui fabrique des systèmes de contrôle de l’air conditionné. Cette entreprise détient 70% de parts de marché au Japon dans son domaine. Son avenir est prometteur, car le renouvellement des installations permet d’économiser jusqu’à 40% de la consommation d’énergie. Or, après Fuskushima, ce thème est devenu un enjeu majeur pour les entreprises, la transition du nucléaire au charbon engendrant des coûts d’électricité plus élevés», explique Yun-Young Lee.

Génériques prometteurs

Outre les énergies renouvelables, le gérant de fonds mise aussi sur le secteur de la pharma. Il privilégie les entreprises qui ont une croissance structurelle. «Nichi Iko en constitue un exemple. Elle produit des génériques. Etant donné le vieillissement de la population, il existe une volonté de réduire les coûts de la santé. Cette entreprise constitue une opportunité d’investissement», souligne le gérant de fond. En dehors de la pharma et de la gestion électrique, Yun-Young Lee privilégie Opt Inc, société active dans la publicité sur Internet. «Ce segment croît, contrairement à la publicité sur d’autres formats», fait remarquer Yin-Young Lee.

Malgré des opportunités de placement et le retour à la normale, notamment pour le secteur automobile, le gérant de fonds souligne l’impact négatif du yen fort sur les entreprises exportatrices. «90% des sociétés au Japon sont des PME. Certaines souffrent et demandent aux politiciens d’agir», témoigne le gérant. Pour l’instant, les interventions de la banque centrale japonaise ont été très timides, malgré les pressions du Ministère des finances.

(Daniel Eskenazi - LeTemps.ch - 28/09/11)

La fiche du fonds sur le site Boursorama.
La fiche du fonds sur le site Morningstar.

jeudi 22 septembre 2011

"Avant de confier son épargne à un gérant de fonds, il faut étudier une multitude de critères"

Les gérants n’ont pas échappé au krach boursier. Pourtant, leur expertise reste indispensable pour qui veut miser sur des classes d’actifs « exotiques », assure Jean-François Bay, le directeur général de Morningstar France. Performances, volatilité, frais, montant des encours… il nous explique comment bien choisir une Sicav.

Capital.fr : Quasiment aucun fonds n’est sorti indemne de la chute des marchés. Quel est aujourd’hui l’intérêt d’investir dans une SICAV?

Jean-François Bay :
Lors d’un krach, il ne faut demander à un gérant de faire des miracles. En fait, tout va dépendre des objectifs de chacun. Si, par exemple, vous souhaitez seulement investir sur les titres du CAC 40, autant choisir un tracker, qui répliquera fidèlement la performance de l'indice. En revanche, si vous comptez miser sur des petites valeurs, des obligations haut rendement ou sur les marchés émergents, mieux vaut bénéficier de l'expertise d'un bon gérant.

Capital.fr : Sur quels critères doit-on se baser pour évaluer les performances d'un fonds ?
Jean-François Bay : Il ne faut évidemment pas se focaliser sur la performance à court terme, mais plutôt regarder les gains à 3 ou 5 ans, et les comparer avec ceux de sa catégorie. Etudier le comportement du fonds lors des chutes des marchés donne aussi une bonne idée sur la capacité du gérant à gérer les périodes de stress. A plus-value égale, mieux vaut aussi privilégier un fonds dont la volatilité est inférieure, cela témoigne d'une meilleure maîtrise du risque. De toute façon, avant de confier son épargne à un gérant de fonds, il faut étudier une multitude de critères

Capital.fr : Frais d'entrée, de sortie, de gestion, commissions de surperformance… comment s'y retrouver parmi tous ces tarifs ?
Jean-François Bay : Les tarifs des fonds sont transparents : tous sont mentionnés dans la fiche signalétique. Concernant les frais d'entrée et de sortie, mieux vaut être prudent avec un fonds demandant plus de 5% au total. C'est autant de performance qu'il faudra rattraper avant de pouvoir dégager la moindre plus-value. Du côté des frais fixes annuels, ils peuvent être considérés comme raisonnables lorsqu'ils sont inférieurs à 2% pour un fonds action, et 0,5% pour un dédié aux obligations. Enfin, certains ponctionnent des commissions de surperformance allant jusqu'à 20%. C’est cela peut paraître élevé, mais c'est parfois le prix à payer pour miser sur un gérant aux performances excellentes.

Capital.fr : Faut-il éviter les fonds dont les encours sont trop importants ?
Jean-François Bay : Le niveau d'encours n'est pas un problème, du moins pour les fonds investis sur des poids lourds de la cote. Par contre, pour les OPCVM spécialisés dans les toutes petites capitalisations, méfiance : lorsqu'il dispose de plus de 200 millions d'euros d'actifs, le gérant devra prendre d’importantes positions, et peut donc avoir du mal à se dégager de certaines valeurs si cela tourne mal. Evitez aussi les SICAV dont les encours sont inférieurs à 20 millions d'euros, car elles ne sont pas forcément viables financièrement, en raison des importants frais fixes.

Capital.fr : Morningstar note les fonds de 1 à 5 étoiles… comment réalisez-vous cette évaluation ?
Jean-François Bay : Tous les mois, un logiciel passe la cote au crible et compare les performances sur 3, 5 et 10 ans, ajustées de la volatilité et des frais. Ensuite, les notes sont réparties suivant une distribution mathématique : par exemple, sur 1.000 fonds, les 100 mieux classés se voient attribuer cinq étoiles, les 225 suivants 4 étoiles, puis 3 étoiles (350), 2 étoiles (225) et 1 étoile (100). Ces notes, qui ne prennent pas en compte le mode de gestion de l'établissement ou la personnalité du gérant, sont diffusées gratuitement. En revanche les analyses qualitatives et nos bases de données sont réservées aux professionnels via un abonnement.

Capital.fr : N'y a-t-il pas de risque de conflit d'intérêt avec les fonds que vous notez ?
Jean-François Bay : Nous ne sommes pas rémunérés par les sociétés de gestion, mais grâce à notre service payant, ce qui nous garantit une parfaite indépendance. Certes, certains gérants font partie de nos clients, mais nous vendons aussi nos abonnements aux conseillers en gestion de patrimoine, aux investisseurs institutionnels, aux courtiers...

Capital.fr : Certains fonds ne sont pas notés par Morningstar… pourquoi ?
Jean-François Bay : Nous ne notons pas les fonds garantis, dont les stratégies sont trop hétérogènes pour être comparées. Nous excluons tous les OPCVM qui ont moins de 3 ans d'existence, et ceux dont la gestion a été modifiée de manière importante récemment.

(Thomas Le Bars - Capital.fr - 21/09/11)

"Mieux vaut attendre quelques mois avant de se risquer sur les marchés émergents"

Les Bourses émergentes n'ont pas échappé au krach et devraient continuer à faire du yo-yo à court terme. Mais, entre la bonne santé financière de ces pays et des valorisations historiquement basses, ces régions retrouveront les faveurs des investisseurs, assure Simon Pickard, gérant du fonds Carmignac Emergents. En attendant, il a constitué un portefeuille ultra-défensif.

Capital.fr : 18% de baisse à Hong Kong depuis le début l'année, et même 20% en Inde et au Brésil… Les marchés émergents ont durement pâti du krach boursier. Comment l'expliquez-vous ?
Simon Pickard : Ce phénomène est classique : les Bourses des pays émergents sont plus volatiles et reculent donc plus fortement lors des phases de baisse. Les investisseurs étrangers préfèrent fuir le risque, ou ont tout simplement besoin de liquidités. Ils retirent donc massivement leurs billes de ces marchés, amplifiant leur chute. Les pays émergents pâtissent aussi des craintes sur la croissance. Le ralentissement de l'activité cette année et en 2012 ne les épargnera pas.

Capital.fr : Doit-on redouter une poursuite de la chute de ces Bourses ?
Simon Pickard : En cas de crise de liquidité ou de panique sur l'euro, des scénarios que l'on ne peut écarter actuellement, les marchés émergents seraient évidemment sévèrement touchés. Mieux vaut donc attendre encore quelques mois avant de s'y risquer. Mais, une fois passée la purge, il ne faudra pas hésiter à revenir, car à long terme, ils sortiront vainqueurs de cette crise. Les pays en voie de développement sont, pour la plupart, peu endettés, tant au niveau des Etats que des entreprises. Et les valorisations n'ont jamais été aussi attrayantes. En Chine ou au Brésil, par exemple, les actions se paient en moyenne 8 à 9 fois les bénéfices. Soit moins que le marché européen !

Capital.fr : Quel sera l'élément déclencheur du prochain rebond des marchés émergents ?
Simon Pickard : Lorsque le calme sera revenu sur les marchés, il faudra surveiller de près l'orientation des politiques monétaires. Les hausses de taux à répétition depuis début 2010 ont en effet plombé ces Bourses. Mais le ralentissement de la croissance mondiale devrait permettre de relâcher la pression sur les prix. D'ailleurs, certaines banques centrales commencent déjà à desserrer l'étau. C'est notamment le cas au Brésil, où les taux directeurs ont reculé pour la première fois depuis deux ans.

Capital.fr : Comment faites-vous pour limiter la casse ?
Simon Pickard : Nous avons constitué un portefeuille ultra-défensif, constitué à 40% de valeurs peu liées à la conjoncture, comme dans l'industrie agro-alimentaire. Nous avons aussi placé 5% de nos investissements sur les mines d'or, qui devraient mieux résister en raison du niveau élevé des cours du métal jaune. Enfin, nous couvrons une partie de notre portefeuille via la vente de contrats à terme sur indices.

Capital.fr : Evitez-vous certains pays trop risqués ?
Simon Pickard : Nous avons réduit notre exposition aux pays les plus dépendants des exportations, et donc du commerce mondial, qui ralentit. A l'inverse, nous privilégions les pays où la consommation domestique est solide, comme l'Inde, la Thaïlande ou l'Indonésie. Mais, dans l'ensemble, nous répartissons nos investissements sur presque tous les pays émergents, afin de diversifier le risque, tout en limitant le poids de chaque position à 3% maximum du portefeuille.

(Thomas Le Bars - Capital.fr - 14/09/11)

samedi 10 septembre 2011

Les méthodes pour sélectionner les "bons" fonds émergents

Même s'ils ont accusé le contrecoup des difficultés rencontrées par nombre de pays développés, les fonds de ces zones géographiques restent prometteurs.

Si, au cours des dix dernières années, les fonds émergents délivraient une nette surperformance par rapport aux fonds investis sur la zone européenne, les places émergentes ont plus récemment fortement subi l'onde de choc des marchés développés. Toutefois, au cours des trois derniers mois, les fonds émergents se sont montrés nettement plus défensifs que les fonds actions Europe.

(...)

La gamme de fonds émergents est large. Morningstar dénombre 380 fonds actions France, 525 fonds marchés émergents globaux, sans oublier des centaines de fonds émergents spécifiques. Sont ainsi recensés 142 fonds actions Europe émergente, 95 fonds Bric, 124 fonds actions Inde. Du côté des fonds obligataires, l'offre est plus limitée, mais largement suffisante. Tandis que l'on compte 523 fonds obligations euros emprunts d'États et privés, 268 fonds obligations internationales, on recense 243 fonds obligations marchés émergents, 136 fonds obligataires émergents en devise locale et 86 fonds obligations émergentes à dominante euro.

la suite de l'article : ici

(Bernard le Court - La Tribune - 09/09/2011)

vendredi 9 septembre 2011

Portefeuille : Renforcement

Pour le mois de septembre, j'ai renforcé cette semaine le fonds Odin Finland. L'achat s'est fait jeudi 8 septembre, à la VL de 437,78 euros.
Je n'ai pas trop attendu pour réaliser mon achat, étant donné le pessimisme ambiant qui atteint des sommets en ce moment ! Alors que tout le monde anticipe la fin du monde et surtout la fin de l'Europe, je suis certain qu'il est judicieux de renforcer ses lignes et d'acheter des actions sous valorisées...

mardi 6 septembre 2011

L’investisseur peut privilégier l’Inde parmi les émergents

L’inflation inquiète, la hausse des taux d’intérêt freine la croissance, alors que des affaires de corruption ont été révélées. Mais l’activité est soutenue chaque jour par des millions d’entrepreneurs.

Dans les économies émergentes d’Asie telles que l’Inde, la croissance se distingue par une évolution démographique favorable, une demande intérieure vigoureuse et un système bancaire sain. Néanmoins, on constate ces derniers mois l’apparition de plusieurs facteurs cycliques défavorables: l’inflation persistante et le resserrement des liquidités freinent les investissements et la croissance.

En période de volatilité des matières premières, l’Inde est exposée à la fois sur le front public et privé. Les caisses de l’Etat sont plombées par la hausse des subventions, alors que les ménages peinent face à l’augmentation des dépenses de base. Tandis que la fièvre inflationniste trouve son origine dans le renchérissement des denrées alimentaires et du pétrole, l’état médiocre de l’infrastructure et les coûts logistiques élevés aggravent le problème. De plus, l’inflation n’est pas seulement liée à l’offre. Elle se nourrit également de l’amélioration rapide du pouvoir d’achat de la classe moyenne. L’absence de ralentissement conjoncturel a généré des difficultés à recruter une main-d’œuvre bon marché, s’ajoutant ainsi aux pressions inflationnistes.

Consciente des risques de surchauffe menaçant la stabilité économique, la banque centrale indienne a finalement réorienté ses priorités, passant d’une politique pro-croissance à une politique anti-inflation. L’accélération du resserrement monétaire a considérablement accru le coût du financement pour les banques et les entreprises : ces dernières rationnent leurs investissements, la demande de crédit ralentit et, avec elle, l’activité économique.

Parallèlement, l’Inde voit ressurgir ses démons du passé sous forme de scandales liés à la corruption, d’un calendrier des réformes timide et d’un développement poussif des infrastructures. Dans la plus vaste démocratie du monde, la liberté de la presse s’est affirmée récemment en révélant plusieurs affaires de corruption et de carences gouvernementales flagrantes, notamment lors de l’octroi des licences télécoms ou à l’occasion des récents Jeux du Commonwealth.

En termes de réformes économiques, les observateurs semblent d’accord sur le fait que l’Inde est plus avancée que son voisin chinois. Le compte de capital s’ouvre peu à peu, conséquence des besoins considérables de financement des infrastructures. L’Inde possède également un système bancaire privé, le marché, et non l’Etat, fixant le prix de l’argent et l’allocation du capital. Le crédit peut ainsi être orienté vers les ­consommateurs et non vers les entreprises gouvernementales.

L’Inde s’est montrée défaillante en termes de dépenses infrastructurelles, limitant le rythme d’industrialisation du pays durant la dernière décennie. Aujourd’hui, des initiatives conjointes du secteur public et du secteur privé réalimentent l’optimisme. Malheureusement, la hausse des taux d’intérêt réduit les rendements tandis que les responsables de projet et la main-d’œuvre qualifiée font encore défaut. Les dépenses infrastructurelles annuelles représentent toutefois un montant de 80 milliards de dollars.

Concernant l’économie rurale, les améliorations se font déjà sentir mais leur évolution est encore aléatoire. Certes, d’une part, les réformes du travail aident à la progression des revenus : la diversification des cultures, les technologies utilisées et les prix minima fixés ont accru les rendements. Mais, d’autre part, la production reste limitée par les faibles investissements et des problèmes logistiques. La croissance du pouvoir d’achat des agriculteurs est néanmoins déjà remarquable avec des répercussions dans de nombreux secteurs, notamment la demande de véhicules, en plein essor dans les zones non urbaines.

Soutenues par un solide esprit d’entreprise, un marché libre d’une valeur de 460 milliards de dollars et un régime politique démocratique, les perspectives indiennes sont à l’échelle du pays : considérables. Malgré des carences dans l’infrastructure et une crise inflationniste, les fondamentaux sont solides et l’activité est soutenue quotidiennement par des millions d’entrepreneurs qui catalyseront la montée inexorable de l’Inde vers le leadership économique de la région.

(Vincent Lagger / gérant de fonds Equities Asia Swiss & Global Asset Management - leTemps - 05/09/11)

samedi 3 septembre 2011

Crise européenne : miser sur la valeur, et non sur les marchés (Franklin Templeton)

"Depuis le début de l'année, les investisseurs sont préoccupés par la crise de la dette souveraine européenne, à juste titre. Cependant, la volatilité qui s'en est suivie sur les marchés nous semble en grande partie excessive. Ce contexte macroéconomique rappelle une discipline d'investissement, qui consiste à privilégier la valeur, et non les tendances du marché ou les perspectives économiques. Par exemple, toutes les sociétés européennes ne sont pas exposées équitablement à la crise", note Gary Motyl, directeur de l'investissement chez Templeton Global Equity Group.

"Nous privilégions donc celles qui sont tournées vers l'international, qui génèrent des revenus aux sources géographiques variées et qui ne dépendent pas à l'excès d'un pays ou d'une région. La plupart d'entre elles n'ont pas encore annoncé de coupes drastiques dans leurs programmes d'investissements ou d'expansion mondiale, et la plupart affirment qu'elles maintiendront leurs dividendes."

"Selon nous, les investisseurs qui dédaignent systématiquement les perspectives des sociétés européennes pourraient manquer des occasions de s'exposer, à prix cassés, à certains leaders sectoriels mondiaux. De manière générale, les marchés ne font pas la distinction entre les sociétés implantées mondialement et celles qui sont plus vulnérables à la faiblesse de l'économie européenne."

"Selon nous, la plupart des leaders sectoriels mondiaux basés en Europe (qui possèdent des positions dominantes sur les marchés internationaux, des bilans solides, une trésorerie viable et des perspectives bénéficiaires attrayantes) ne dépendent pas trop de marchés en difficulté comme l'Italie ou l'Espagne. L'analyse détaillée du chiffre d'affaires et du résultat de certaines multinationales européennes nous a permis d'identifier certains acteurs relativement à l'abri des événements survenus à la périphérie de l'Europe."

"En 2012, ces entreprises n'enregistreront pas des bénéfices aussi dynamiques qu'en 2010 et 2011. Cela dit, les titres de la plupart d'entre elles ont été pénalisés injustement par un marché préoccupé davantage par l'actualité macroéconomique que par les perspectives à long terme de chacune d'entre elles. Comme toujours chez Templeton, nous continuons de préférer la valeur aux tendances et perspectives."

(AOF - 02/09/11)

lundi 22 août 2011

East Capital Explorer investit 4M€ dans la société estonienne de construction Trev-2 Group

East Capital Explorer AB (publ) has agreed to invest EUR 4m into AS Trev-2
Group, a leading Estonian infrastructure construction company. Following the
investment, East Capital Explorer will own 18.5 percent of the company's shares
and receive a seat on its supervisory board.

Gert Tiivas, CEO of East Capital Explorer AB says: "We are pleased to make this
direct investment into Trev-2 Group. The company has a strong track-record in
the region with a high-caliber management team. Our common goal is to further
grow the company, which is a good IPO candidate."

Trev-2 Group's main activities include road construction, repair and
maintenance, as well as railroad construction and environmental construction. In
2009, the Estonian Road Administration awarded subsidiaries of the company as
best road construction and best road maintenance companies of the year. Now
celebrating its 50(th) anniversary, the group has long-term road maintenance
contracts in three regions of Estonia and also has operations in Latvia.

The transaction is subject to regulatory approval in Estonia, and is expected to
be completed during the third quarter of 2011. The investment by East Capital
Explorer will be used for the company's working capital and expansion activities
in the region.

East Capital entities currently hold a 9 percent stake in Trev-2 Group.
Following the transaction East Capital Explorer together with East Capital will
hold approximately 25 percent of the company.

(East Capital Explorer - 08/08/11)

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (août 2011)

Et maintenant ?

Les marchés actions du monde entier ont poursuivi leur dégringolade lors de leur ouverture le 8 août, et ce, après la décision historique de S&P de dégrader la note de crédit des États-Unis.

Les réactions à cette dégradation sont sans surprise : les politiciens américains s'en rejettent mutuellement la faute et critiquent S&P, la Chine reproche aux hommes politiques américains de ne pas prendre leurs responsabilités, tandis que les investisseurs se montrent préoccupés par les nouvelles prévisions de croissance outre-Atlantique et préfèrent se tourner vers les titres dits refuges.

Voici la dernière lettre d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est, en français. Vous trouverez dans cette lettre une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est.

le lien pour télécharger le fichier pdf

Portefeuille : Renforcement

Pour le mois d'août, j'ai renforcé la semaine dernière le fonds Odin Finland. L'achat s'est fait jeudi 18, à la VL de 439,67 euros. Directement auprès de la maison de gestion il n'y a aucun frais de souscription, l'argent étant viré sur le compte du fonds et non au nominatif.

jeudi 18 août 2011

De retour de vacances...

Bonjour à toutes et à tous ; la mise à jour du blog a été interrompue pendant quelques temps mais elle reprend depuis mon retour de vacances, chaque vendredi comme à l'habitude.
Je constate comme tout le monde le dévissage sévère des marchés actions !
Mais fidèle à ma méthode, je ne vends aucun fonds et n'effectue aucune démarche particulière sur mon portefeuille.
Un renforcement pour le mois d'août va avoir lieu cette semaine et je suis ravi d'acheter à bon prix... et même si cela baisse encore je ne regretterai pas du tout cet achat, ce dernier faisant partie de mes investissements réguliers quel que soit l'humeur du marché !
A bientôt
Sylvain

mercredi 6 juillet 2011

«L’or ne monte pas, c’est le papier qui sert à l’acheter qui se déprécie»

John Hathaway, responsable du Tocqueville Gold Fund

Fondée à New York en 1984, la société de gestion Tocqueville AM revendique une approche «contrariante», visant à dénicher des actifs sous-évalués ou ayant perdu la faveur du marché. Le total des actifs confiés par ses clients – privés ou institutions – atteignait 12 milliards de dollars fin mars dont 3,5 milliards dans les sociétés minières. En Europe, Tocqueville Finance emploie 49 collaborateurs à Paris et quatre à Genève. Le placement de son fonds dédié à l’or – principalement dans des sociétés aurifères – est orchestré par John Hathaway. Il est devenu l’une des voix emblématiques des marchés ayant cru, avant tout le monde, que secteur minier ne rimait pas uniquement avec XIXe siècle.

Le Temps : La panique provoquée par la crise financière pouvait justifier de sauvegarder une partie de son patrimoine dans l’or. Est-il encore judicieux de le conserver ?
John Hathaway : Je ne suis pas sûr que tout soit terminé. Dans toutes les démocraties occidentales, les responsables politiques ont mis en place des programmes sociaux que leurs concitoyens n’ont plus les moyens de payer. Résultat, tous les chiffres sont faussés. Les devises – ce que les gens appellent l’argent – n’ont plus de fondements réels; ce ne sont que l’instrument d’une politique donnée des Etats. A l’inverse, l’or représente une protection contre cette fuite en avant. Si vous souhaitez garder liquide une partie de votre patrimoine, seul l’or peut en préserver la valeur. Pas le papier: les taux d’intérêt sont négatifs si vous les défalquez de l’inflation.

– Cet engouement ne reflète-t-il pas plutôt celui pour les matières premières, promulguées au rang de nouveaux instruments spéculatifs ?
– En réalité, la hausse de l’or a peu à voir avec le métal jaune. Elle reflète plus d’une décennie de création «d’argent artificiel». C’est une illusion de croire que l’or monte: c’est en réalité le papier qui sert à l’acheter qui se déprécie.

– Le métal jaune avait déjà connu une envolée au cours des années 1970. Quinze ans plus tard, celle-ci n’était plus qu’un souvenir…
– Souvenez-vous des Etats-Unis à la fin des années 1970: après des années d’inflation, Paul Volcker, alors à la tête de la Réserve fédérale, décide de relever les taux d’intérêt. Drastiquement. Cela a provoqué trois ans de récession, un chômage massif. Reagan plongeait dans les sondages. Mais cela a également permis au dollar de redevenir une devise respectée. Tout a commencé à se fissurer avec la bulle Internet et avec la réponse des autorités monétaires sous Greenspan: la «Fed» s’est mise à remettre les banques à flot, à soutenir les «hedge funds». Les erreurs étaient épongées par les dollars imprimés. Nous avons atteint le point de non-retour. Quand vous avez imprimé si longtemps de l’argent pour soutenir artificiellement l’économie, la soudaine réconciliation entre les valeurs affichées et ce que valent vraiment les choses sur le marché est terrible.

– Plus que la fin du monde, vous ne pensez pas que nous traversons une période de morosité similaire à celle des années 1970 ?
– Je ne dis pas que nous ne pouvons pas nous hisser hors de ce gouffre. Mais je ne vois aucun responsable à même de tenir la barre. Au début des années 1980, vous aviez une Réserve fédérale avec une vision claire, un nouveau gouvernement largement élu. Où est le front commun aujourd’hui aux Etats-Unis? Les progressistes se battent bec et ongles pour maintenir les programmes sociaux. Les conservateurs militent pour des coupes dans le secteur public, à n’importe quel prix. Pendant ce temps, Obama ne dit rien. Et Ben Bernanke suit une politique opposée à celle initiée par M. Volcker il y a trente ans.

– Tout autant qu’à la noirceur de la situation aux Etats-Unis – ou en Europe – cette appréciation de l’or n’est-elle pas liée aux besoins d’épargne d’une nouvelle classe moyenne chinoise ou indienne ?
– Juste. Vous n’avez pas besoin de répéter à un Chinois deux fois que l’or a une valeur intrinsèque: il sait mieux que quiconque que, en comparaison de l’état dans lequel se trouvent ses banques, la situation de Citigroup ressemble à un conte pour enfants.

– Peut-on encore parler de placement intéressant après une décennie d’appréciation ?
– Tout actif qui monte depuis onze ans a forcément attiré de la spéculation – de la «fast money» – et des suiveurs qui prennent le train trop tard. Il est légitime de se demander s’il est encore temps d’acheter, bien sûr qu’il aurait mieux valu le faire il y a onze ans. Mais je ne vois toujours pas apparaître les véritables éléments constitutifs d’une monnaie forte, en Europe ou aux Etats-Unis.

– Vous étiez l’un des rares à vous intéresser au secteur minier à la fin des années 1990. Qu’est-ce qui motivait alors votre choix ?
– Lorsque nous avons lancé notre fonds en 1998, l’or – et, souvent, le secteur minier – était l’objet d’un dédain quasi universel. C’est précisément pour cela que nous avons décidé de lancer un tel fonds: il n’y avait guère de risques. A l’époque, il n’y avait plus personne à Wall Street pour s’intéresser au secteur des métaux. Nous avons pratiquement dû tout apprendre sur le tas à l’époque.

(leTemps.ch - 04/07/11)

vendredi 17 juin 2011

Portefeuille : Renforcement

Pour le mois de juin, j'ai renforcé cette semaine le fonds Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies. L'achat s'est fait mardi, à la VL de 16,68 USD.

mercredi 15 juin 2011

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (juin 2011)

Reprise économique sur fond d'incertitudes financières

La tendance générale se poursuit en Europe de l’Est. La reprise économique continue ainsi de surprendre agréablement et les marchés actions sont quant à eux en proie à des difficultés en raison de problèmes extérieurs.

La BERD et le FMI ont tous deux revu à la hausse leurs prévisions de croissance au mois de mai, quoique dans une moindre mesure par rapport à leurs précédentes prévisions, tout en mettant en garde contre les risques baissiers liés à l'inflation et aux facteurs extérieurs en général, et à la zone euro en particulier.

Voici la dernière lettre d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est, en français. Vous trouverez dans cette lettre une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est.

le lien pour télécharger le fichier pdf

"A contre courant du marché, nous investissons sur les valeurs bancaires"


Romain Burnand
Co-dirigeant de Moneta Asset Management, Gérant des FCP Moneta Micro Entreprises et Moneta Multi Caps


Depuis le début de l'année, le fonds Moneta Multi Caps, géré par Romain Burnand, a enregistré une collecte de 170 millions d'euros. Une belle réussite qui s'explique par ses bonnes performances (+29% depuis son lancement en 2006 et +4% cette année). Pour continuer de creuser l'écart, le fondateur de la maison de gestion sort des sentiers battus, en investissant notamment sur les valeurs bancaires.


Capital.fr : Entre les craintes sur la croissance et celles sur la dette, le contexte ne paraît pas favorable aux actions…
Romain Burnand : Il faudrait être naïf pour croire que tout est rose. Les marchés font face depuis plusieurs semaines à une conjonction de facteurs défavorables. Les indicateurs avancés de l'économie américaine augurent d'un ralentissement de la croissance. Le problème de la dette souveraine n'est toujours pas résolu. Et la hausse des coûts des matières premières engendre une flambée de l'inflation dans les pays émergents, ce qui pèse sur les marges des entreprises. Enfin, dans la zone euro, la vigueur de la monnaie unique face au dollar pénalise les sociétés exportatrices.

Capital.fr : Le marché devrait donc continuer sa baisse ?
Romain Burnand : C'est tout à fait possible, mais il existe plusieurs amortisseurs. Tout d'abord, les valorisations des actions françaises restent extrêmement attractives, à 11 fois leurs bénéfices attendus en 2011, très en dessous du niveau de ces dernières années. Ensuite la liquidité sur les marchés européens est particulièrement importante, en raison notamment du rapatriement de certains fonds des pays émergents vers la zone euro, des montants élevés de dividendes, du nombre limité d'introductions en Bourse réussies et de la vague d'OPA sur les valeurs moyennes (EDF EN, SeLoger.com, Stallergenes…). Ces flux positifs constituent un facteur de soutien du marché, car les investisseurs doivent un jour ou l'autre placer cet argent dans les actions.

Capital.fr : Dans ce contexte comment êtes vous parvenu à faire progresser le fonds de 4% depuis le début de l'année quand le marché est quasi stable ?
Romain Burnand : Nous ne préoccupons pas outre mesure de l'évolution du marché, car nous sommes avant tout des adeptes du stock picking, c'est-à-dire que nous sélectionnons nos dossiers au cas par cas, en privilégiant les valeurs délaissées par les investisseurs. Depuis le début de l'année, certains placements ont bien fonctionné à l'image d'EDF EN, qui a bénéficié de l'effet Fukushima avant qu'EDF lance son OPA. Wendel ou Eurotunnel ont aussi réalisé de beaux parcours. Bien sûr, nous avons aussi eu notre lot de déceptions, notamment sur Air France et Club Med, qui, malgré leurs bons fondamentaux, ont été pénalisées par la hausse du pétrole et les troubles dans le monde arabe.

Capital.fr : Quels sont vos principaux paris actuellement ?
Romain Burnand : Nous restons très investis sur les holdings (15% du portefeuille) dont la décote commence tout juste à se réduire. Wendel, Altamir Amboise et FFP se paient encore avec des décotes de 27 à 45%. Nous apprécions aussi les valeurs bancaires, notamment BNP Paribas et Société générale. Leurs valorisations sont particulièrement attractives. Elles se paient actuellement contre 7 fois les bénéfices 2011. Du jamais vu depuis la fin des années 80 ! Certes, le secteur est sous pression avec la crise de la dette et le durcissement à venir de la réglementation. Mais l'impact de ces événements est gérable : même si la dette grecque était restructurée et perdait 50% de sa valeur, les pertes engendrées ne représenteraient qu'un trimestre de résultat net. Et ces établissements n'ont pas besoin de lancer d'augmentation de capital pour se mettre en conformité avec Bâle III.

Capital.fr : Cela constitue tout de même une stratégie risquée…
Romain Burnand : Bien entendu, mais le risque est à la hauteur du potentiel de gain. De plus, à côté de ces paris, qui représentent environ un tiers du portefeuille, nous sommes investis dans des valeurs défensives comme Danone, Sanofi ou encore Vivendi et dans des sociétés en retournement (Teleperformance, Michelin, Alstom….).

(Thomas Le Bars - Capital.fr - 15/06/11)