Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

samedi 26 février 2011

Don't buy economic growth

A recurring theme in the financial market relates to so-called top-down investments, whereby the principal focus of equity investors is on developments in the real economy.

It is especially popular to focus on economic growth in a particular region or country, writes portfolio manager Torkell Eide in a guest commentary in Norwegian business magazine Kapital.

The advantage of this type of investment philosophy is that it is easy to come up with a seemingly sensible analysis.

When deciding which company should be included in a portfolio, however, the disadvantage of basing one’s analysis on economic growth is that you can quickly end up with popular and relatively expensive shares. Having as your fundamental guiding principle that a country with high growth also gives high returns in the stock market is not an obvious recipe for success. If anything, the reverse is true.

In 2010 MSCI Barra published a study analysing the correlation between economic growth and stock market returns. The conclusion was unambiguous: the correlation between equity returns and GDP growth is non-existent. As an example, between 1958 and 2008, annual economic growth in Japan – the first Asian miracle – was around five percent. The return in the stock market was two percent. Switzerland had economic growth of just below 2.5 percent in the same period, while the stock market rose 3.5 percent.

As we see it, there are three important reasons why economic growth is not (necessarily) the path to economic nirvana for equity investors :

Return on equity

The most important reason has to do with return on equity. Globally customs differ as regards the capital structure of companies. In countries like Japan there has historically been less focus on capital efficiency. Capital which could have been paid out to shareholders in the form of dividends appeared on the balance sheet in the form of golf courses, cross ownership in other businesses and cash. When you realise that in the long term dividends account for around 50 percent of the return for equities, it is easy to see that an ineffective capital structure goes a long way in explaining the differences in equity returns between Japan and the US for example.

A secondary effect, which is becoming increasingly evident, is that large and strongly growing economies, like China, attract a lot of risk-willing capital. The result may be weaker returns on capital than the growth rate might indicate, with a direct impact on the share price.

Globalisation

The fact that stock markets in countries like Sweden and Switzerland have provided relatively good returns despite small home markets and relatively weak economic growth, is a good illustration of the effects of globalisation. Value creation in companies such as Nestlé, ABB and Atlas Copco is mainly fuelled by factors that are unrelated to economic developments in Sweden and Switzerland. For all three companies it is developments in the emerging markets that are the driving force. An example of how the reverse can be the case is Brazilian oil company Petrobras. Here the oil price and decisions regarding domestic energy policy are more important to the price development than economic developments in the emerging market country of Brazil.

Valuation

The final point that distorts the correlation between growth and equity returns is the valuation of companies. Strong economic growth and general optimism around the future of a country often goes hand in hand with optimistic valuations of the stock market. Those who bought Chinese stocks in 2007 with a top-down perspective were correct about economic developments, but wrong about valuation. As a consequence they have lost almost half their money.

As a top-down investor you often pay a high price to be a shareholder in a company listed in a country in which macroeconomic prospects are exemplary. And where there are far more people analysing the economic development of a country than that of the companies in it, as is the case in India, you end up with a top-down climate which we in SKAGEN abbreviate to POO - Popular, Over-researched and Overvalued.

(Torkell Eide - Skagen - 18/02/11)

vendredi 25 février 2011

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (février 2011)

Voici la dernière lettre d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est, en français, et d'un format légèrement modifié par rapport à l'ancienne version.
Vous trouverez comme à l'habitude une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est.
Le point sur les différents portefeuilles traité auparavant dans cette lettre figure désormais sur les rapports mensuels des fonds.

le lien pour télécharger le fichier pdf

jeudi 24 février 2011

Evy Hambro : The commodities to back in 2011

BlackRock's Evy Hambro, the most popular fund manager on Citywire Global's website in 2010, shares his views on commodities for the year ahead.

As head of BlackRock's natural resources team, Hambro runs the BGF World Gold Fund, BGF World Mining Fund and BlackRock Gold & General funds, making him one of Europe's biggest fund managers.

He explains why he expects copper to drive the majority of his Mining fund's returns in 2011, and why China is both the biggest risk and opportunity for the resources sector.

He also discusses his thoughts on the gold market, as well as how he expects the prospect of inflation to effect his investments.

----------> le lien pour regarder la vidéo : ici

(Philip Haddon - Citywire - 22/02/11)

mercredi 23 février 2011

Itinéraires pour les Emergents

Alors que les marchés développés marquent le pas, les émergents séduisent. Mais ils ne sont pas sans danger. Quelques pistes à suivre...

Difficile d’évoquer la plupart des problématiques liées à l’investissement de nos jours sans évoquer les marchés émergents. Ils sont partout ! Alors que l’Europe et les Etats-Unis sortent péniblement, dans le meilleur des cas, de la récession, des pays tels que le Brésil ou la Chine affichent des taux de croissance insolents. Les marchés émergents ont été les principaux contributeurs à la croissance mondiale au cours des dernières années, et beaucoup s’attendent à une amplification de cette tendance. Dans un contexte d’abondance de liquidités en provenance de nos Banques Centrales, les places boursières émergentes sont en plein boom et affichent des performances à deux voire trois chiffres. Dans un tel environnement, il est naturel que les investisseurs s’intéressent à ces marchés. La place qu’il convient de leur allouer au sein d’un portefeuille diversifié dépend de la situation patrimoniale et des objectifs de chacun, mais tous les investisseurs peuvent respecter certains principes de base.

Avant tout, les investisseurs doivent s’assurer de ne pas dupliquer une exposition déjà existante acquise entre autres à travers des fonds d’actions internationales. Certains fonds investis en Europe ont parfois des univers d’investissement élargis et peuvent être exposés de manière significative à la Russie et à la Turquie. Enfin, certains fonds sectoriels, notamment ceux liés à l’énergie et aux matières premières, sont eux aussi considérablement exposés aux marchés émergents. Une partie de votre portefeuille est donc peut-être déjà engagée sur ces marchés sans que vous déteniez pour autant un fonds qui y soit entièrement dédié.

Ceux qui souhaitent accroître leur exposition doivent s’assurer d’avoir bien compris la nature des risques inhérents à ce type d’investissement. Les marchés émergents sont volatils et subissent des à coups violents que tout investisseur n’est pas prêt à supporter. Il n’est donc pas judicieux d’empiler les risques et il est préférable de favoriser des stratégies diversifiées sur plusieurs régions plutôt que de s’emballer pour des fonds très en vogue mais qui n’investissent que sur un seul pays. Rappelons que les marchés émergents présentent des risques politiques et qu’ils n’offrent pas nécessairement le même degré de protection et de respect des intérêts des investisseurs que les places boursières des pays développés.

La popularité des marchés émergents depuis plusieurs années ne garantit pas que leurs places boursières continueront à surperformer celles des marchés développées. Chaque chose a un prix et certains investisseurs utilisent même les performances des marchés émergents et les flux colossaux de l’épargne mondiale qui s’y déversent comme des indicateurs contrariants pour justifier une certaine prudence à leur égard. Les arguments en leur faveur ne manquent pourtant pas et l’on compte dans cette classe d’actifs des gérants parmi les plus talentueux du marché. Nous vous présentons ici quatre fonds qui font partie de nos plus fortes convictions dans cette catégorie.

Baring Global Emerging Markets Fund

Ce fonds est géré par James Syme depuis décembre 2006. Il a bâti un solide historique de performance en utilisant le processus d’investissement qui a bien réussi au fonds depuis sa mise en place. Les performances de court et de long termes sont bonnes : à fin octobre 2010, le fonds a surperformé la moyenne de sa catégorie de 3,2% en rythme annualisé sur trois ans et de 4,2% sur cinq ans. La réussite de ce fonds est attribuable à la qualité de son approche d’investissement qui commence par une évaluation approfondie des pays en fonction de cinq facteurs : croissance, liquidité, devise, gestion et valorisation. La sélection de titres est tout aussi importante et les sociétés sont d’abord filtrées sur leur liquidité. Puis elles sont analysées à l’aune des mêmes facteurs que pour les pays, l’objectif étant de trouver les meilleures sociétés dans les meilleurs pays. Le succès de la stratégie atteste de l’efficacité de ce process mais il est important d’avoir les bons professionnels aux commandes.

C’est là qu’intervient Syme. L’équipe a connu une certaine instabilité par le passé et nous pensons qu’avec Syme en place depuis 2006, les choses se sont stabilisées. Il travaille en étroite collaboration avec deux co-gérants expérimentés. Ce trio fait à notre avis un bon travail, et est épaulé par une solide équipe de 20 analystes basés dans les plus gros marchés émergents. La taille de l’équipe témoigne de l’engagement de Baring sur cette classe d’actifs. Ce fonds est noté Supérieur.

First State Global Emerging Markets Leaders

Ce fonds est à notre avis une option de premier choix pour s’exposer aux marchés émergents. Depuis début 2009, il n’est plus géré directement par le très expérimenté et renommé Angus Tulloch mais ce dernier reste chez First State Investments. Il a passé les rennes à Jonathan Asante et David Gait, deux gérants très expérimentés sur cette classe d’actifs. Ils bénéficient du soutien d’une des équipes les plus étoffées que nous connaissions. Forte d’une vingtaine d’analystes, elle aborde l’univers des émergents de manière prudente. L’approche se concentre sur des sociétés disposant de fortes barrières à l’entrée, avec un bon management, et dont les moteurs de croissance sont jugés pérennes. Les valorisations doivent rester raisonnables, et compte tenu de l’importance accordée à la préservation du capital des investisseurs, l’équipe ne transige pas sur les standards de corporate governance.

Ce type d’approche ciblée n’accorde que peu d’intérêt aux indices et le portefeuille se distingue largement de ses pairs tant en termes de positionnement sectoriel que géographique. L’attention portée au niveau de valorisation a par exemple conduit l’équipe à largement sous-pondérer la Chine par rapport à la catégorie Morningstar Actions Emergentes au cours des cinq dernières années. De même, la préférence pour des sociétés avec des bénéfices réguliers se traduit par une faible exposition aux secteurs de l’énergie et des matériaux industriels. Cette indépendance d’esprit implique nécessairement des périodes de sous-performance à court-terme : la prudence à l’égard de la Chine a coûté en performance relative en 2007 tout comme l’absence de valeurs très cycliques en 2009. Les investisseurs ne doivent pas s’en inquiéter au regard des résultats de long terme. Sur cinq ans à fin octobre 2010 par exemple, le fonds surperforme la moyenne de ses concurrents de 5,5% par an et se classe dans le premier décile de sa catégorie. En plus, il est bien moins cher que d’autres. Nous pensons que les investisseurs sont entre de bonnes mains avec ce fonds que nous notons Elite.

Magellan

Ce fonds lancé en 1988 n’a plus à faire ses preuves. Il incarne l’approche de Comgest résolument orientée vers les sociétés de croissance et de qualité. L'équipe ne s'intéresse qu'aux entreprises à la rentabilité élevée et capables d'accroître leurs bénéfices indépendamment du cycle économique. Elles disposent généralement d'une position commerciale dominante, d'un management solide et d'un bilan sain, exempt de dettes. Les valeurs appartenant aux secteurs les plus cycliques ainsi que celles du secteur financier sont donc généralement exclues de l'univers d'investissement. Il en résulte un portefeuille concentré (environ 40 titres), de conviction, et qui ressemble évidemment très peu aux indices, tant au niveau sectoriel que régional. Ces titres sont généralement issus des secteurs de la consommation, et l’équipe a également trouvé de nombreuses opportunités au sein des télécoms dans les marchés émergents. Par ailleurs, l'attention portée à leur solidité financière et au niveau de valorisation procure au portefeuille un caractère défensif qui a montré toute sa pertinence lors de la chute de 2008, le fonds ayant abandonné 8,6% de moins que la moyenne de la catégorie.

Les gérants ont un horizon d'investissement long et n'hésitent pas à aller contre la tendance du marché. Les gérants sont par exemple volontairement restés à l’écart des valeurs cycliques en dépit de leur rebond spectaculaire en 2009. Ceci a logiquement nui à la performance relative cette année-la, mais comme toujours, les mérites de cette offre doivent s’appréhender sur le long terme. Sur des périodes de trois, cinq et dix ans à fin octobre 2010, le fonds se classe dans le premier quartile de la catégorie avec une volatilité moindre.

Le fonds est géré depuis 1994 par Vincent Strauss qui, avec 30 ans d'expérience, est l'un des gérants les plus expérimentés sur cette classe d'actifs. En 1999, il est rejoint par Wojciech Stanislawski, nommé co-gérant. Ce tandem talentueux travaille de façon réellement collégiale avec le reste de l'équipe. Celle-ci est composée de 11 membres expérimentés, et se répartit entre les deux bureaux du groupe à Paris et Hong Kong. L’équipe compte également sur la recherche de Sunman Investment Advisors en Inde, une société de conseil qui ne travaille qu’avec Comgest. Ces ressources substantielles attestent de l’engagement de la société de gestion envers les marchés émergents. Ce fonds est l’un de nos préférés et nous le notons Elite.

Robeco Emerging Stars Equities

Ce fonds est indéniablement plus risqué que d’autres mais il bénéficie de l’expérience de ses gérants. Robeco a lancé son premier fonds dédié aux marchés émergents en 1994. L’équipe compte toujours certains de ses vétérans, à commencer par Wim Hain Pals. Il est le responsable de l’équipe basée à Rotterdam, composée de sept gérants de portefeuille et deux analystes. Plus spécifiquement, c’est Jaap van der Hart qui gère Robeco Emerging Star Equities, un autre membre chevronné de l’équipe qui a rejoint Robeco en 1994.

Cette offre se distingue de la plupart de ses concurrents par son portefeuille concentré. Le fonds n’est pas géré par rapport à un benchmark et seuls les pays et les sociétés figurant parmi les plus fortes convictions de l’équipe sont intégrés dans le portefeuille. Au niveau géographique par exemple, 80% des actifs du portefeuille sont concentrés dans seulement cinq pays : la Corée, la Chine, la Turquie, le Brésil et l’Inde. Une fois ces pays sélectionnés, l’équipe identifie les tendances porteuses de croissance. Par exemples l’essor du secteur financier en Turquie ou le développement de la classe moyenne au Brésil. La sélection de titres qui en résulte conduit à un portefeuille resserré autour d’une cinquantaine de position, avec une forte concentration donc au niveau des cinq premiers pays. Nous aimons les gérants qui font preuve de convictions.

Les investisseurs doivent cependant bien garder à l’esprit les risques que cela implique. L’histoire récente l’illustre bien. En 2008, le fonds a perdu plus de la moitié de sa valeur, et 3% de plus que la moyenne de la catégorie. A l’inverse, à la reprise de 2009, le fonds a obtenu des résultats exceptionnels. Les gérants ont notamment profité d’une bonne sélection de titres en Chine sur des sociétés orientées vers la croissance domestique. L’exposition plus importante que la catégorie aux sociétés de petite capitalisation s’est également révélée bénéfique. Compte tenu de la volatilité du produit, il est recommandé de le détenir dans une optique de long terme. L’équipe de gestion Marchés Emergents de Robeco dispose d’un bon historique de performance dans cet univers, et ce fonds se classe à fin octobre 2010 dans le premier quartile de la catégorie. L’équipe est d’après nous à même de gérer cette proposition risquée, et le fonds est noté Supérieur.

(Thomas Lancereau - Morningstar - 14/02/11)

Le pari de ces pays qui deviendront les marchés émergents de demain

La bonne performance des marchés actions des pays émergents ces dernières années a aiguisé l’appétit des investisseurs. D’abord attentifs aux pays BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), ces derniers ont désormais l’œil rivé sur d’autres marchés comme le Koweït, le Qatar, le Sri Lanka, l’Estonie ou encore le Nigeria. Des marchés financiers dits pré-émergents – ainsi baptisés parce que leur développement économique, quoique rapide, en est encore à un stade antérieur. Ils n’en sont pas moins considérés comme les futur pays émergents.
Pour mieux comprendre ces marchés, considérons d’abord la situation des pays émergents. Le fait que la Chine ait ravi la place de deuxième économie du monde au Japon en 2010 a largement été interprété comme le reflet de l’extrême rapidité avec laquelle les rapports de force économiques vont évoluer au XXIe siècle. L’Inde et le Brésil, nouvelles grandes puissances économiques, contribuent, de leur côté, déjà de façon significative à la croissance économique mondiale.
En 2011, cette dynamique positive devrait se poursuivre dans les pays émergents – surtout dans l’espace asiatique, actuellement caractérisé par la solidité de ses finances publiques, sa forte croissance économique et le faible endettement de ses ménages. Un développement démographique favorable vient encore embellir les perspectives de cette région. Suite à la forte croissance économique de ces dernières années, une nouvelle classe moyenne a vu le jour en Asie. Qu'il s'agisse de voitures, de biens immobiliers ou de biens de consommation plus sophistiqués, un nombre croissant de consommateurs peut désormais se permettre, pour la première fois, de telles acquisitions. Ce développement offre des possibilités insoupçonnées jusque-là, surtout aux entreprises locales. L'investisseur bien informé se trouve donc face à des marchés boursiers aux valorisations séduisantes. La croissance des pays émergents en Asie et ailleurs a en outre entraîné une forte augmentation de la demande en matières premières, qui avait chuté durant la crise financière.
Cette montée des pays émergents ne cesse de faire des émules car un nombre croissant de nations - les marchés pré-émergents évoqués plus haut - cherchent à développer leurs économies nationales sur ce modèle. Ils se trouvent ainsi aujourd'hui dans la situation des marchés émergents des années 90. Pour s'orienter sur ces marchés, les investisseurs en actions s'appuient sur les indices, puisqu'ils sont censés refléter de manière représentative l'univers de placement. Pourtant l'indice MSCI Frontier concentre actuellement plus de la moitié des actions qui le composent sur seulement trois pays : le Koweit (33,19%), le Qatar (11,36%) et les Emirats Arables Unis (10,19%). La pondération sectorielle y est également mal proportionnée : plus de la moitié des valeurs de l'indice sont issues du secteur des finances. Les télécommunications y pèsent, de leur côté, environ 20%. Cela alors que l'industrie, elle, ne représente que 10% à peine de l’indice. Cela montre que de nombreux secteurs attrayants des marchés pré-émergents – par exemple l’énergie – ne sont pas encore ouverts aux investisseurs, car ils demeurent encore aux mains de l’Etat et ne sont donc pas cotés en bourse. Toutefois, la situation devrait s’améliorer à l’avenir, ce qui devrait permettre de diversifier les possibilités d’investissement sur ces marchés.
Les perspectives de croissance des marchés pré-émergents dépendent fortement de la croissance de leurs homologues émergents et de l’appétit de ces derniers en matières premières. Ces prochaines années, cette demande restera soutenue. Certains marchés pré-émergents offrent également un potentiel de croissance domestique, car leur population, jeune et nombreuse, voit leur richesse croître lentement, alors que le marché de la consommation y est encore à ses balbutiements. Mais cette croissance ne se manifestera qu’au fil du temps.
Les investisseurs sur ces marchés devront donc faire preuve de patience et avoir les nerfs solides. Ils doivent aussi savoir que les institutions politiques y sont encore fragiles, ce qui augmente d’autant le risque des placements dans ces pays.
Les placements sur les marchés pré-émergents s’adressent aux investisseurs désireux de se constituer des positions au-delà des pays émergents – à risque accru, mais en échange d’un potentiel de rendement plus élevé. Un tel investissement doit se concevoir dans la durée car il peut rester longtemps sans rendement. Il faut parfois attendre plusieurs années avant de le voir fructifier et il faut pouvoir supporter des corrections de cours passagères, parfois massives, comme le reflète la courbe de ces marchés depuis mai 2002 en dollars. A noter que les bourses des pays préémergents ont non seulement chuté davantage que celles des pays émergents, mais qu’elles ont aussi mis plus longtemps à se ressaisir. Devenus frileux, les investisseurs n’ont repris goût au risque que très lentement.
A l’heure actuelle, les perspectives de croissance des places préémergentes sont globalement favorables, surtout si l’on considère que la reprise conjoncturelle s’y installe généralement avec un certain retard par rapport aux autres économies. En 2011, une poussée de croissance devrait faire progresser les bénéfices des entreprises, ce qui renforcera du coup la confiance des investisseurs.
En raison du haut degré de risque que présentent ces marchés, il faut éviter d’investir dans des titres ou pays isolés. Mieux vaut diversifier l’investissement par l’intermédiaire d’un fonds géré activement, qui prend en compte différents secteurs et régions de ces marchés. Enfin, ne pas oublier non plus de veiller à ce que les investissements sur les marchés pré-émergents et émergents soient adaptés à la propension au risque de l’investisseur.

(Martin Thommen (UBS Global Asset Management) - leTemps - 02/02/11)

dimanche 20 février 2011

La Bourse russe est risquée, mais son potentiel de gain est important

Le marché russe constitue une alternative aux pays émergents comme la Chine ou le Brésil. Les actions y sont, en effet, particulièrement bon marché, explique Hugo Bain, gérant de Pictet Russian Equities. Le potentiel de gain est la hauteur du risque : élevé. Ce fonds a gagné 237% en deux ans, mais l'emprise de l'Etat sur l'économie génère de nombreuses incertitudes.

Capital.fr : La Bourse russe a plus que doublé en deux ans. N'est-ce pas le signe d'un emballement excessif ?
Hugo Bain : Non, car les actions restent particulièrement bon marché. Elles s'échangent contre environ cinq fois les résultats 2011, soit près de 50% de moins que le MSCI World, l'indice regroupant les principales Bourses mondiales. Certes, le marché russe mérite une décote, en raison notamment de l'emprise de l'Etat sur certains pans de l'économie, ce qui plombe souvent la rentabilité des entreprises locales. Mais, historiquement, elle est plus proche de 25%.

Capital.fr : Mis à part ces valorisations, ce marché possède-t-il suffisamment d'atouts pour attirer les investisseurs ?
Hugo Bain : Les fondamentaux sont solides. Le pays ne craint pas la crise de la dette souveraine, car l'Etat possède des finances très saines, avec un endettement représentant seulement 8,5% du PIB. Et les perspectives sont au beau fixe. La croissance devrait approcher 5% en 2011, portée par les investissements massifs dans les infrastructures et par le niveau élevé des prix de l'énergie. L'économie y est en effet très dépendante : une hausse de 10 dollars du baril de pétrole, c'est 1 point de croissance en plus pour la Russie. Or, les cours de l'or noir sont clairement orientés à la hausse, la demande de la Chine étant insatiable.

Capital.fr : L'inflation, qui a atteint 9,6% en janvier, n'est-elle pas une menace ?
Hugo Bain : Son niveau est en effet élevé, mais la banque centrale s'emploie déjà à résoudre ce problème, en augmentant notamment les taux directeurs. Surtout, cette flambée des prix s'explique en grande partie par la hausse des cours des matières premières, qui profite à la Russie, le pays étant un grand producteur d'hydrocarbures, de blé... Du fait de cette spécificité, les investisseurs ont même tendance à jouer le marché russe pour se protéger d'une envolée de l'inflation.

Capital.fr : A vous entendre, investir en Russie semble une partie de plaisir...
Hugo Bain : Attention, cela reste particulièrement risqué. Les actions russes sont très volatiles, en raison de leur dépendance aux matières premières, et les fluctuations sont amplifiées par le manque de liquidité : l'indice de référence du pays, l'équivalent du CAC 40 local, comprend des valeurs dont la capitalisation boursière atteint à peine le milliard d'euros. Le risque est donc élevé, mais le potentiel de gain l'est tout autant. Les investisseurs voulant doper la performance de leur portefeuille seraient donc bien inspirés de placer une petite partie de leur épargne sur ces actions. D'autant que le vaste plan de privatisation lancé cette année par l'Etat et la multiplication des introductions en Bourse devraient permettre de fluidifier le marché et de limiter la mainmise de l'Etat sur l'économie.

Capital.fr : Quels secteurs favorisez-vous actuellement ?
Hugo Bain : Nous avons récemment renforcé nos positions sur les compagnies gazières et pétrolières, qui constituent plus de 30% de notre portefeuille. Nous sommes généralement assez prudents vis-à-vis de ces sociétés, car leurs bénéfices sont fortement taxés par l'Etat. Mais leurs valorisations sont à la casse. Le géant des hydrocarbures, Gasprom, s'échange contre seulement 3,5 fois ses bénéfices attendus pour 2011, tandis que Transneft ne vaut que 1,5 fois ses résultats. A titre de comparaison, Total se paie plus de 8 fois les bénéfices.

(Thomas Le Bars - capital - 16/02/11)

samedi 5 février 2011

Portefeuille : Pas d'investissement au mois de janvier ni au mois de février

Pour les mois de janvier et février, j'ai décidé de ne pas injecter en Bourse mes économies mensuelles provenant du salaire ; pour rappel, et ce depuis le mois d'avril 2010, ces liquidités sont utilisées pour des besoins de trésorerie et ne font donc pas partie du portefeuille.
(voir le message du mois d'avril)