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mardi 5 février 2013

Selon deux gérants, l’épargne doit rester investie en actions à la retraite

Georg von Wyss et Thomas Braun, les deux gérants du Classic Global Equity Fund, montrent que la surperformance à long terme des actions et la durée relativement longue de la retraite assurent un rendement supérieur à un portefeuille diversifié.

Il est habituellement recommandé de réduire la part en actions à l’approche de la retraite, en raison des risques de forte baisse des cours. Georg von Wyss et Thomas Braun, les deux gérants du Classic Global Equity Fund, dont la performance atteint 280% depuis la fin 1997 (contre 25% à l’indice MSCI), montrent que ce principe est erroné. Lors d’une conférence de presse, jeudi à Zurich, ils ont déclaré qu’il était préférable d’être investi à 100% en actions lors de la retraite.

Leur découverte s’appuie sur une étude portant sur les 112 dernières années. Même au cours de la pire période de 20 ans observée, il a toujours été préférable d’être investi à 100% en actions plutôt qu’en obligations, selon Georg von Wyss. La raison tient à la surperformance à long terme des actions et à la durée relativement longue de la retraite, qui permet toujours de rattraper progressivement les phases de baisse de cours. En moyenne, les auteurs observent un rendement annuel net (après frais bancaires, inflation et impôts) de 3,5% pour les actions (indice Dimson-Marsh), contre 0,8% pour les obligations et –0,2% pour le livret d’épargne.

Leur méthode, baptisée «Sockel-Überschuss» (consommation de base - excédent), définit le montant du portefeuille d’actions qu’il est possible d’utiliser pour sa consommation de base chaque année. Trois éléments doivent ici être présentés : il s’agit de fait d’évaluer une sorte de rente. Son niveau dépend naturellement de la durée envisagée (premier critère à définir), 20, 30 ou 40 ans par exemple. Aujourd’hui, un homme de 65 ans a 6% de chance de vivre encore 30 ans et une femme 14%. Plus la durée est longue et plus la méthode livre des résultats convaincants.

L’indicateur boursier des deux experts (RVI) est un deuxième ­critère clé. Il est important parce que l’évaluation boursière, parfois excessive, tend à revenir à la moyenne historique. Si la bourse est chère, l’indicateur RVI est élevé. La médiane historique est de 1,93 (plus haut 5 et plus bas 0,7). Aujourd’hui, il est de 3,7.

Le deuxième élément utile est le taux de consommation de base annuel (Sockelsatz). Prenons un exemple : à la retraite, Monsieur Schmidt choisit une période de désépargne de 30 ans. Avec un RVI de 1,28 à la fin de 2009, le taux de consommation est de 3,7% sur sa fortune de 154 000 francs. La consommation de base est donc de 5698 francs. En 2010, l’inflation est de 0,5%. Au début 2011, Monsieur Schmidt ajuste son montant à consommer à 5726 francs.

L’excédent de rendement (l’augmentation annuelle de la fortune) est le troisième élément clé. Si la bourse monte, le retraité peut augmenter sa consommation de base, à deux conditions toutefois : d’une part, une limite ne doit pas être dépassée (15 à 30% de la fortune, selon la durée de désépargne), d’autre part, la fortune au début de l’année précédente ne doit pas être supérieure à l’ensemble des montants à consommer dans le futur.

En moyenne de toutes les périodes de 30 ans depuis 112 ans, à partir d’une fortune de 100 000 francs, il a été possible de «désépargner» 9264 francs par an, dont 5354 francs à partir du montant de consommation de base.

(Emmanuel Garessus - leTemps.ch - 25/01/13)

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