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lundi 30 mai 2011

La Mongolie est enfin accessible aux investisseurs

La Mongolie retrouve une importance stratégique et économique qu’elle ne l’a plus connue depuis son apogée au XIIIe siècle

Au cours des dernières années, d’immenses gisements d’or, de cuivre et surtout de charbon ont été découverts sous les plaines mongoles, qui jusqu’alors étaient principalement connues pour leur steppe s’étendant à perte de vue et leurs yourtes. Cette évolution apporte une tout autre prise de conscience au sein de la population qui reconnaît également l’importance stratégique de la richesse de son sous-sol.

L’économie du pays est encore d’une taille modeste. Avec un produit intérieur brut (PIB) de seulement 5,8 milliards de dollars US, le pays doté d’une population de 3 millions d’habitants arrive tout juste à atteindre un pouvoir d’achat équivalent à 3300 dollars US. L’élevage et l’agriculture sont depuis des siècles la seule source de revenu pour la majorité de la population. A la suite de l’ère soviétique, la Mongolie s’est vue précipitée dans une forte crise puis dans une longue phase de stagnation. Ce n’est que la hausse des prix des matières premières qui a su redonner de l’élan à l’économie avec une croissance moyenne annuelle de 9% entre les années 2004 et 2008. La crise de 2009 n’a que brièvement ralenti cette croissance et l’année suivante, la Mongolie a été redécouverte par les conglomérats internationaux: Le géant britannique Rio Tinto a signé en 2010 un contrat l’engageant à investir 4 milliards de dollars US dans l’exploitation de la mine de cuivre Oyu Tolgoi aux côtés de la firme canadienne Invanhoe Mines et du gouvernement mongol. Ce montant correspond au PIB de la Mongolie de 2009. D’autres projets de cette envergure sont prévus.

Malgré les projets prestigieux dans le secteur minier, la Mongolie reste à l’heure actuelle encore un pays sous-développé; alors que sa superficie est comparable à celle de l’Europe de l’Ouest, le pays dispose d’un réseau routier plus petit que celui du Luxembourg, son énergie provient principalement de Russie, ses denrées alimentaires de Chine et une grande partie de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté. Il reste donc beaucoup à faire, que ce soit sur le plan des infrastructures, de l’immobilier ou encore du secteur bancaire.

Le gouvernement, tout comme la presse, s’est libéralisé avec l’essor économique, même si certains risques politiques subsistent toujours. Selon les statistiques de la Banque mondiale «Ease of doing business», la Mongolie se trouverait dans le premier tiers à l’échelle mondiale des pays favorisant la simplicité dans le commerce et la création d’entreprises, ce qui la place devant certains pays BRIC, et même devant la Pologne ou encore l’Espagne.

La Mongolie se trouve enclavée entre les deux superpuissances, la Chine et la Russie, et le gouvernement établi dans la capitale Oulan-Bator tient après soixante ans de domination russe à garder son indépendance. Ceci devrait s’avérer plus simple que par le passé puisque la Mongolie dispose de réserves minières extraordinaires que les multinationales s’empressent d’exploiter. Pékin, siège du gouvernement du plus grand consommateur de matières premières, se trouve à seulement 550 kilomètres de la frontière avec la Mongolie. La Mongolie connaîtra-t-elle une évolution semblable à celle de l’Etat du Qatar ou du Kazakhstan, qui ont su profiter de leurs ressources minières ? La réponse nous sera apportée par le temps.

Pour les investisseurs intéressés par les opportunités se présentant en Mongolie, l’accès se trouvait jusqu’ici difficile : le marché des actions locales est illiquide, dispose d’écarts achat-vente importants et nécessite non seulement de convertir son capital en tugriks mongols mais aussi d’avoir accès à un courtier local. C’est pour cette raison et de par l’importance croissante de la Mongolie qu’un émetteur a lancé fin mars 2011 sur le marché Suisse les premiers certificats sur l’indice RBS Mongolia Opportunity. Le marché local des actions ne disposant pas d’une liquidité et d’une taille suffisante, il a fallu sélectionner des actions d’entreprises générant au moins la moitié de leur chiffre d’affaires en Mongolie ou concentrant au moins la moitié de leur activité sur le secteur des matières premières en Mongolie. La Mongolie disposant actuellement principalement d’une activité minière, les certificats sont essentiellement composés d’actions du secteur des matières premières.

(Ludwig Lewicki  - LeTemps.ch - 30/05/11)

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