Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
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vendredi 1 janvier 2010

"Pour bien débuter 2010 en Bourse, nous avons équilibré notre portefeuille entre valeurs cycliques, titres défensifs et paris spéculatifs"

Le fonds que je possède en portefeuille est le Moneta Micro Entreprises et non le Moneta Multi Caps, mais la stratégie du gérant est similaire...

En 2009, la stratégie de Romain Burnand, gérant de Moneta Multi Caps, a encore porté ses fruits : son fonds affiche un gain de 32%, contre 23% pour le CAC 40. Pour 2010, il compte bien continuer à investir à contre-courant et miser sur des entreprises injustement sanctionnées par le marché. Bénéteau, Haulotte Group... cet adepte du "stock-picking" nous révèle ses derniers paris.

Capital.fr : Après avoir limité la casse en 2008, vous faites, une nouvelle fois, mieux que le CAC 40 cette année. Comment expliquer ces performances ?

Romain Burnand : En 2009, MMC a profité de sa forte exposition aux petites et moyennes capitalisations, des valeurs qui ont nettement plus rebondi que le reste de la cote. Fidèles à notre stratégie, qui consiste à sortir des sentiers battus, nous avons misé au bon moment sur des entreprises tombées en désuétude ou faisant l'objet de craintes exagérées. Nous nous sommes, par exemple, renforcés sur Euler Hermes en mars et sur Eurotunnel cet été, deux actions qui se sont envolées cette année.

Capital.fr : Quel est le risque de votre stratégie, qui consiste à investir à contre-courant ?

Romain Burnand : Contrairement à la tendance naturelle de se positionner sur des valeurs ayant le vent en poupe, nous investissons souvent dans des entreprises confrontées à des difficultés et dont le cours s'est, du coup, effondré. Le risque de déception est forcément plus élevé : nous en avons fait les frais sur Veolia Environnement cette année. Mais, nous limitons ce risque par une analyse minutieuse des comptes des entreprises, par nos rencontres avec les dirigeants. Pour le moment, cela nous a plutôt réussi : le fonds affiche un gain d'environ 13,7% depuis sa création en 2006, contre une chute d'environ 25% pour le CAC 40.

Capital.fr : L'année 2010 sera-t-elle aussi favorable aux actions que 2009 ?

Romain Burnand : La visibilité reste faible. La remontée des taux des banques centrales et l'explosion des déficits publics sont autant de menaces qui pèsent sur l'amélioration de la conjoncture. Pour autant, 2010 pourrait être une bonne année pour les actions. Les actions restent très raisonnablement valorisées car les investisseurs sont globalement restés prudents. C'est pourquoi nous n'avons pas cédé à la tentation de prendre des bénéfices en cette fin d'année.

Capital.fr : Dans cet environnement incertain, comment avez-vous bâti votre portefeuille ?

Romain Burnand : Nos choix d'investissements ne sont pas des paris sur la tendance des marchés. Ils reposent sur des analyses au cas par cas. C'est ce que nous appelons, dans le jargon, du stock-picking. Aujourd'hui, nous continuons d'évoluer à contre-courant : alors que les investisseurs se séparent souvent des titres les plus volatiles en fin d'année et arbitrent en faveur des grandes capitalisations, nous nous sommes renforcés sur des valeurs moyennes plus risquées, comme Bénéteau ou Haulotte Group. Notre portefeuille se décompose en trois grands thèmes, également répartis : des actions d'entreprises dont les résultats sont fortement corrélés à la conjoncture et qui sortiront renforcées de la crise (Bénéteau, Kloeckner, Euler Hermes, BNP Paribas...), des sociétés à fort potentiel de croissance mais qui ont eu un accident de parcours en 2009 (Delachaux, Teleperformance, Bureau Veritas...), et des valeurs défensives faiblement valorisées (Sanofi-Aventis, Vivendi, France Télécom...). Nous espérons que cette alchimie permettra à notre fonds de poursuivre sur sa lancée et de bien débuter l'année.

(Thomas Le Bars - Capital - 30/12/09)

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